Allemagne : Risque d’extraditions dans l’affaire des « antifas de Budapest »

Budapest Antifascist Solidarity Committee / mercredi 8 mai 2024

Risque d’extraditions dans l’affaire des « antifas de Budapest » – Appel à soutenir Maja et les autres inculpé.es

Devant le consulat de Hongrie à Hambourg, le 2 mai

Depuis le [11 décembre 2023 ; NdAtt.] Maja est détenu.e à la maison d’arrêt de Dresde et elle/il est sous le coup d’une demande d’extradition dans le cadre de la procédure pour l’affaire dite des « antifas de Budapest ».

En outre, en début de cette semaine [le 6 mai, NdAtt.], Hanna a été arrêtée, à Nuremberg, et elle se trouve en détention préventive. On lui reproche l’appartenance à une association de malfaiteurs et aussi la participation aux affrontements de Budapest en 2023. La Hongrie présentera certainement une demande d’extradition aussi pour elle, ce qui la menacerait elle aussi d’une possible extradition vers la Hongrie.

Il y a quelques semaines, un juge de Milan a décidé de refuser l’extradition de Gabri, pour lequel la Hongrie avait également présenté une demande d’extradition. Cette décision a été motivée par le fait que la Hongrie ne peut pas garantir que Gabri serait soumis à des conditions de détention conformes aux droits humains.

Cependant, l’arrêt de la justice italienne n’a pas encore eu d’incidence sur la décision d’extradition de Maja. Au contraire, le Procureur général fédéral, qui a repris il y a quelques semaines la procédure instruite en Allemagne contre les inculpé.es de l’affaire des « antifas de Budapest », a recommandé au Parquet général de Berlin, qui en a la compétence, d’extrader Maja vers la Hongrie. La procédure en Hongrie a la priorité. Apparemment, la menace concrète d’extradition vers la Hongrie est utilisée ici pour faire pression sur Maja et les autres inculpé.es.

En cas d’extradition, Maja serait confronté.e à des conditions de détention contraires aux droits humains, ainsi qu’à un procès-spectacle et à une lourde peine de prison. À cela s’ajouterait l’éloignement et l’isolement de sa famille, de ses ami.es et d’un environnement qui la/le soutien.
En outre, Maja, en tant que personne non binaire, serait extradé.e vers un pays ouvertement queerophobe. L’extradition de Maja doit donc être évitée absolument et pour cela il faut beaucoup de soutien.

Nous voulons également mentionner le fait qu’il y a actuellement un autre camarade italien, en Finlande, qui est est menacé lui aussi d’extradition vers la Hongrie, le tribunal de ce pays ayant autorisé son extradition. Il est accusé lui aussi d’avoir participé aux affrontements de Budapest. Il se trouve actuellement aux arrestations domiciliaires en Finlande.

Dans les prochaines semaines, la Cour d’appel de Berlin devrait se prononcer sur la demande d’extradition [de Maja ; NdAtt.] présentée par les autorités hongroises. Le temps presse, c’est pourquoi nous voulons attirer une fois de plus l’attention sur la situation actuelle de Maja, de Hanna et du camarade en Finlande et appeler à la solidarité et au soutien. Il ne doit y avoir aucune extradition vers la Hongrie, que ce soit d’Italie, de Finlande, d’Allemagne ou de n’importe où ailleurs !

Vous trouverez ci-dessous des suggestions concrètes pour apporter votre soutien dans cette affaire. Merci de partager cet appel autour de vous et via les plateformes et canaux à votre disposition.

1. Tenez-vous informé.es et informez les autres, sur le site basc.news et sur les autres canaux solidaires, sur les éventements autour de l’affaire des « antifas de Budapest ».
2. [un tag à relayer sur les réseaux sociaux et une pétition à signer, que nous ne partageons pas ; NdAtt.]
3. Organisez des manifestations, des rassemblements et menez des actions dans vos villes, pour attirer l’attention sur le risque d’extradition dans l’affaire des « antifas Budapest ». Plus d’attention et plus de visibilité sont importantes, dans cette affaire.
Étant donné que la décision d’extradition de Maja revient à la Cour d’appel de Berlin, cela a du sens d’organiser des évènements et des manifestations particulièrement à Berlin.
4. Si vous avez des contacts avec des associations ou des groupes queers ou si vous y participez, soyez solidaires avec Maja. Utilisez vos canaux et vos plateformes pour attirer l’attention et vous positionner contre la menace d’extradition. Depuis des années, en Hongrie, les droits des personnes LGBTIQ sont largement restreints et les personnes queers sont ouvertement discriminées. Il devrait être une préoccupation aussi des activistes queers que Maja, en tant que personne non binaire, ne soit pas extradé.e vers cet État.
5. Donnez de l’argent pour les inculpé.es dans l’affaire des « antifas de Budapest ». Le compte officiel pour le soutien est :
titulaire : Rote Hilfe e.V.
GLS-Bank
IBAN : DE77 4306 0967 4007 2383 09
BIC : GENODEM1GLS
Référence : Budapest
6. Écrivez des lettres à Maja et organisez des rassemblement devant la maison d’arrêt de Dresde.
7. Restez ou devenez vous-mêmes actif.ves dans la lutte antifasciste et ne vous laissez pas intimider par la répression. Montrez-vous solidaires avec toutes les personnes touchées par la répression de l’État, qu’elles soient en taule, en cavale ou persécutées sous d’autres formes. S’opposer aux nazis continue à être nécessaire.

Liberté pour Maja, Hanna et tou.tes les autres camarades emprisonné.es et recherché.es ! Liberté pour tou.tes les antifas !

Ce contenu a été publié dans International, Nique la justice, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.