La Nemesi / jeudi 7 décembre 2023
Mardi 28 novembre, la sentence en appel du procès qui a fait suite à l’opération Bialystok est tombée. Dès le début, le pourvoi en appel du procureur s’est révélé maigre quant à ses motivations, à un tel point que le Procureur général (qui représente l’accusation en cette phase du procès) a demandé, à la fin des débats, la confirmation des peines prononcées en première instance.
La Cour d’appel a confirmé l’acquittement de la personne déjà acquittée de l’engin explosif près de la caserne des Carabinieri du quartier San Giovanni et en plus l’a acquittée aussi des autres chefs d’inculpation. L’anarchiste condamné pour l’incendie des voitures du service d’autopartage Eni-Enjoy a eu sa peine confirmée (un an de prison, avec sursis).
La compagnonne anarchiste condamnée en première instance à sept mois a été acquittée de toutes les accusations, tandis que trois autres ont eu leurs peines réduites à trois mois, car acquitté.es pour certains délits mineurs.
Les juges ont les 90 jours habituels pour déposer les motivations de la sentence.
L’énième château de cartes du Parquet (ou, plutôt, du ROS [le groupement des Carabinieri qui s’occupe de criminalité organisée et de terrorisme ; NdAtt.]), tramé pour frapper l’anarchisme dans ce pays, est en grande partie tombé, à cause de l’inconsistance non seulement des preuves spécifiques, jugées insuffisantes pour porter à une condamnation pour les infractions qui auraient été la finalité de l’association, mais aussi de l’argumentation accusatoire elle-même, qui envisageait le scénario d’une association de type terroriste en ligne avec les propositions organisationnelles informelles de l’anarchiste emprisonné Alfredo Cospito. Nous accueillons favorablement cette sentence, car il nous semble qu’elle enlève un élément encore à la toile tissée par la Direction nationale anti-mafia et anti-terrorisme dans le but d’essayer d’isoler et de réduire au silence les contributions d’Alfredo Cospito, en construisant un profil de « dangerosité sociale » qui puisse justifier son placement dans le régime de détention 41-bis.
Nous rions face à cette énième débâcle des projets répressifs de l’État et nous profitons de l’occasion pour saluer tou.tes les prisonnier.es anarchistes et rebelles, enfermé.es partout dans le monde, tou.tes ceux/celles qui sont frappé.es par des mesures de contrôle judiciaire ou administratif, les inculpé.es, celles/ceux qui sont sous procès, ainsi que tou.tes ceux/celles qui échappent aux mailles du pouvoir.
Comme toujours, pour l’Anarchie et la libération totale !
Quelques-un.es de Bialystok