reçu par mail / vendredi 20 août 2021
Pendant que le pouvoir continue sans trêve à ravager et à piller des territoires, des corps et des âmes, nous pouvons encore compter sur des individus qui ne se résignent pas et qui, malgré tout, continuent sur le chemin tortueux de la liberté.
Le système capitalise, désormais bien ancré, toujours prêt à se cacher derrière le masque de la démocratie et de la sécurité, dévoile chaque jour un peu plus ses tentacules, qui s’insinuent dans la vie de chaque individu, ainsi que dans l’exploitation de la terre, de l’eau et de l’air. Ceux qui s’en rendent (enfin) compte et ceux qui en sont conscients et s’y opposent depuis longtemps sont illico frappés et réprimés, afin que la sale intégrité de l’autorité qui veille sur l’ordre et sur le système institué ne soit pas entamée. A cause de cela, des compagnonnes et des compagnons qui, depuis toujours, se jettent avec leur tension contre le pouvoir, voient leurs affinités décrites comme des « associations terroristes », leurs vies surveillées et leur liberté limitée.
Face à l’ actuelle intensification de l’exploitation des plus faibles et des exploités, au nouveau façonnage des stratégies répressives (de la répression violente des révoltes dans les prisons à la répression par la force des luttes dans le secteur de la logistique, à la persécution permanente des immigrés, jusqu’à l’application de plus en plus courante des mesures préventives de surveillance) porte ses effets, toujours plus incisifs et répandus, dans le but de mettre dans un coin ceux qui luttent.
De Bologne à Cagliari, Gênes, Turin, Florence et Rovereto, les demandes d’application de la Surveillance spéciale tombent comme s’il pleuvait. Il s’agit d’ une sale et détestable mesure fasciste, qui vise à frapper de manière discrétionnaire des comportements jugés « dangereux » pour le maintient du système.
Le 15 septembre, le tribunal de Gênes rendra sa décision quant à la demande du Procureur Stalker Manotti d’appliquer cette mesure de surveillance préventive a un compagnon anarchiste, après que, pendant la dernière année, la même mesure a déjà été appliquée à deux compagnonnes génoises [voir ici et ici ; NdAtt.].
Depuis toujours, les Anarchistes et tous les courageux porteurs d’idées rebelles voient le pouvoir expérimenter sur leur vies, sur leurs luttes, des stratégies répressives qui seront par la suite utilisées contre tous ceux qui refusent de baisser la tête face à un système toujours plus oppressant, qui suit les diktats impitoyables des mécanismes de prévarication et de marginalisation des faibles, des exploités, des personnes « différentes », dans le but d’isoler et de mettre à l’écart les « ennemis » de cet ordre, cela aujourd’hui plus que jamais.
Il est désormais encore plus nécessaire de répondre avec détermination et avec rage à ces attaques continuelles. Nous sommes conscients du fait que notre ennemi continuera à nous attaquer, en essayant de limiter toujours plus nos libertés, mais depuis longtemps nous avons choisi notre camp.
Mercredi 15 septembre,
9h30 : rassemblement devant le tribunal de Gênes
17h00 : manifestation à partir de Piazza Banchi
En solidarité avec Carlo, frappé par la demande de Surveillance spéciale, et avec tous les compagnons et les compagnonnes touchés par cette mesure préventive.
Contre la surveillance spéciale de nos pensées, de nos comportements, de nos relations, contre le pouvoir et le système qui le soutient.