reçu par mail / mardi 4 mai 2021
Le 20 avril, une nouvelle demande de surveillance spéciale a été notifiée à une compagnonne génoise, trois mois à peine après que cette même mesure a été appliquée à une autre compagnonne. La stratégie judiciaire est claire : le Procureur Federico Manotti, en suivant les directives de la Direction Nationale Anti-mafia et Antiterrorisme, met en scène à Gênes aussi l’enquête « habituelle », telle d’autres enquêtes à d’autres endroits d’Italie, avec la tentative d’exploiter la suggestive accusation d’« association », qui pourtant a déjà été rejeté à plusieurs reprises par le tribunal local pour son évidente inconsistance.
Face à l’évidence de n’avoir aucune excuse pour mettre sous accusation les anarchistes, le harceleur ne lâche pas et cherche d’autres stratégies, indirectes, pour les frapper ; la mesure préventive de surveillance spéciale est fonctionnelle à cette ligne répressive, comme cela ressort de son utilisation de plus en plus répandue dans tout le pays, ces derniers temps.
En ce sens, il est évident que cette mesure préventive s’insère dans le compromis entre apparat exécutif et pouvoir judiciaire : étant donné qu’elle ne nécessite pas les modalités et les délais d’un vrai procès, très souvent elle est appliquée plus facilement.
L’État essaye de réprimer et d’isoler ceux qui se solidarisent de pratiques et d’actions qui, sans laisser aucune place pour prises de distance ou délations, essayent de briser le système meurtrier qui enserre ce monde.
Nous souhaitons que toute cette paperasse se transforme en cendres, les cendres de toute forme d’autorité.
Solidarité avec la compagnonne génoise pour la quelle a été demandée la surveillance spéciale et avec tous ceux qui sont privés de leur liberté.
L’audience aura lieu mercredi 16 juin à 10h30 au tribunal de Gênes.
Anarchistes