Marseille : Quand les pandores jouent les trouble-fêtes
Le Parisien / vendredi 12 février 2021
Ce jeudi 11 février, dans la soirée, une fête étudiante clandestine réunissant en tout une centaine de personnes, s’est déroulée en extérieur, sur le campus de Luminy, dans le parc des Calanques, à Marseille. La police a été prévenue vers 22h30 par les agents de sécurité des lieux. À ce moment-là, la fête réunissait une cinquantaine de participants malgré le couvre-feu, dont certains visiblement très alcoolisés, comme l’a expliqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône.
Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place, une centaine de personnes étaient réunies. Les policiers ont été pris à partie et caillassés par certains participants, « qui semblaient vouloir en découdre », précise France Bleu. Ils ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Une personne a été interpellée pour jet de projectiles. Le calme est finalement revenu vers 1 heure du matin.
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Montbéliard : Le calme est encore bien loin
L’Est Républicain / dimanche 7 février 2021
Sur les coups de 19h30, ce dimanche soir, une nouvelle flambée de violences a semé le chaos dans le quartier montbéliardais de la Petite Hollande, là où, en novembre 2020, un engin de chantier avait été volé et utilisé pour détruire les mâts supportant les nouvelles caméras de vidéosurveillance.
Cette fois, c’est une cinquantaine d’individus qui a commencé par brûler six véhicules situés côte à côte sur un parking, du côté de l’avenue Blum. Des feux de poubelles ont également été signalés au niveau de la rue de la Petite Hollande, tandis que d’autres feux ont été allumés en plein milieu de la chaussée, d’autres du côté du centre des Hexagones.
Sur place, de nombreuses forces de l’ordre sont présentes. Policiers et gendarmes sont évidemment arrivés en nombre, ainsi que les pompiers qui, d’après nos informations, seraient équipés d’un drone.
D’autres scènes de violences nous ont été signalées par un témoin présent sur place. Celui-ci nous indique que des policiers ont été pris en chasse par un groupe de jeunes, plus nombreux qu’eux, vers le collège Lou Blazer. « Il y avait plusieurs dizaines de jeunes, ils étaient comme des dingues, alors les policiers ont couru jusqu’à leur voiture et ont vite démarré ».
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Béziers (Hérault) : Une semaine difficile pour les bleus
France Info / lundi 8 février 2021
Il est 1h20 dans la nuit du dimanche 7 février, lorsque deux équipages de la police municipale de Béziers et de la police nationale souhaitent contrôler un automobiliste dans le cadre du contrôle du couvre-feu. Mais celui-ci prend la fuite, aussitôt pris en chasse par les forces de l’ordre.
L’individu percute à plusieurs reprises des véhicules qui le poursuivent : une voiture de la police municipale ainsi qu’un équipage de Police secours ont été touchés. Dans l’incident, deux policiers nationaux ont été blessés et présentent un jour d’incapacité temporaire de travail chacun. Après une poursuite d’une dizaine de minutes, l’automobiliste finit par s’arrêter place de l’Eglise, dans le quartier de la Devèze, à Béziers, où il abandonne son véhicule et continue sa fuite à pied.
Une vingtaine d’individu s’en est alors pris aux policiers à l’aide de pierres et de pavés, pour permettre à l’automobiliste de fuir.
Dans la voiture abandonnée, les policiers ont découvert des documents permettant a priori d’identifier le conducteur… qui a appelé le commissariat le lendemain pour déclarer le vol de son véhicule. Invité à venir porter plainte à l’Hôtel de police, il a aussitôt été interpellé, après que deux membres de la brigade anticriminalité de Béziers, qui ont participé à la pousuite, l’ont reconnu.
L’individu, déjà bien connu des services de Police, notamment pour des affaires de stupéfiants, est depuis en garde-à vue.
[…] en à peine sept jours, les policiers du commissariat de Béziers ont été durement éprouvés. Un peu plus tôt dans la semaine, dans ce même quartier de la Devèze, un équipage de la Police nationale avait été pris à partie. Suite à leur intervention, l’identité d’un policier aurait été diffusée sur les réseaux sociaux, assortis d’appel à la violence.
Le week-end précédent, lors d’une manifestation organisée contre la loi de sécurité globale, un policier avait subi une très violente aggression de la part de deux individus. Victime de sept fractures au visage, il a dû être opéré d’un oeil, dont il pourrait ne pas retrouver l’usage.
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Poissy (Yvelines) : Le désir général sort de la bouche des jeunes
Le Parisien / lundi 15 février 2021
« Tuez-les ! Tuez-les ! » Ce sont les mots répétés par un jeune homme lors d’un affrontement avec des policiers à Poissy (Yvelines). Des propos que l’on perçoit, sur fond d’explosions de pétards et mortiers, dans une vidéo diffusée samedi sur les réseaux sociaux par le syndicat indépendant des commissaires de Police (SICP). […]
Que s’est-il passé exactement ? Selon nos informations, il était environ 17h50 quand un véhicule de policiers a été dépêché rue de Villiers pour un attroupement. Arrivé sur place, l’équipage a été visé par des tirs de mortiers provenant d’une trentaine de jeunes.
Les policiers ont effectué un tir de lanceur de balles de défense (LBD) en attendant des renforts qui, à leur arrivée, ont mis en fuite le groupe de jeunes. Aucun policier n’a été blessé et aucun jeune interpellé. Mais ce type de violences se répète dans le département et en Île-de-France depuis plusieurs semaines. Lundi après-midi, une enquête a été ouverte pour violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. […]
Alors que de nombreux responsables politiques (Valérie Boyer, Nicolas Dupont-Aignan, le député François Jolivet) partageaient cette vidéo pour s’indigner, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réagi à l’occasion d’un déplacement à Chambéry (Savoie).
« Je condamne ces événements avec la dernière force parce qu’agresser un policier, c’est agresser la République, a-t-il déclaré. Il y a utilisation des mortiers et la loi sécurité globale que je porte, qui arrivera au Sénat dans quelques jours, prévoit leur pénalisation. Mais aussi les propos qui visent à commettre des meurtres doivent être condamnés. »
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Compiègne (Oise) : Le centre technique municipal visé à nouveau
Le Parisien / lundi 8 février 2021
Ce dimanche soir, plusieurs faits de violences ont éclaté à Compiègne. Le centre technique municipal a été la cible de quatre cocktails Molotov après 22 heures. Les engins incendiaires, projetés depuis l’extérieur, ne se sont heureusement pas enflammés. Alors que les images d’une caméra sont en cours d’exploitation, au moins un individu a été repéré. Une plainte a été déposée ce lundi.
Cet épisode n’est pas sans rappeler l’ incendie criminel d’avril 2016, qui avait entièrement détruit le bâtiment principal. Trente-quatre véhicules avaient été calcinés. La structure même de l’entrepôt avait été durement touchée. Il avait fallu 600 000 € de travaux pour la consolider. Les auteurs n’ont jamais été identifiés.
« Cela a failli recommencer », déplore l’adjoint à la sécurité, Eric de Valroger. « Heureusement que cette tentative d’incendie n’a pas abouti. Si le cocktail avait été mieux lancé, il y aurait eu un réel danger. » L’élu indique que la sécurité sera renforcée sur le site où 280 employés municipaux travaillent. « Toutes les autorités sont mobilisées, on va réagir », soutient-il.
Et ce ne sont pas les seuls heurts survenus dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 21h30, des détonations ont en effet retenti dans le quartier du Clos-des-Roses. « Des individus ont visé deux caméras de vidéosurveillance avec un fusil et des mortiers d’artifices », explique le commissaire Pierryck Boulet.
La police nationale, en charge de l’enquête, n’exclut pas que les deux événements soient liés. En effet, en 2016, l’incendie du centre technique municipal avait servi de diversion pour qu’éclate une émeute dans ce même quartier. […]
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Oyonnax (Ain) : La mairie a bien fait de ne pas acheter le mini-bus !
Le Progrès / mardi 2 février 2021
Rappelez-vous, la soirée du 6 novembre dernier, Oyonnax avait connu un énième épisode de violences urbaines. Avec parmi les dégâts matériels, le mini-bus du centre social Ouest, totalement détruit par le feu.
Triste répétition des faits, trois mois plus tard. Dans la nuit du 1er au 2 février, vers 2h30, le nouvel utilitaire, réceptionné il y a peu de temps, a été incendié de nouveau. Le véhicule était stationné devant le centre social.
« Les sièges ont pris feu, nous attendons le rapport de l’expert. Au niveau de l’enquête, nous avons quelques soupçons. Un individu aurait été vu à proximité. Nous sommes aussi en train d’exploiter les images de vidéosurveillance », nous indiquent les services de police.
Ce mercredi matin, la mairie précise que le mini-bus était en location, donc que les frais pour la collectivité sont moindres.
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Grenoble : » Égorger tout les flics «
France Bleu / jeudi 4 février 2021
« Égorger tout les flics », « Mort aux grades » ou encore « ACAB » (All Cops Are Bastards en anglais, comprendre « tous les policiers sont des connards », ndlr). Ces tags hostiles à la police ont été découverts hier après-midi par un habitant de Saint-Martin-le-Vinoux sur le mémorial national du mont Jalla, en souvenir des troupes de montagne tombées pour la France. La police municipale grenobloise a ensuite transmis l’information à la police nationale. Des constatations seront faites dans la journée ce jeudi.
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Crest (Drôme) : » ACAB «
Le Dauphiné / dimanche 7 février 2021
Dimanche 7 février dans la matinée, les paroissiens venus à la traditionnelle messe dominicale dans l’église Saint-Sauveur ont trouvé des tags sur l’édifice religieux. Des inscriptions qui ont probablement été faites dans la nuit du samedi au dimanche, sur chacune des quatre colonnes extérieures ainsi que sur un des murs de la cure.
L’acronyme anglo-saxon « ACAB » s’en prend en fait aux forces de l’ordre. Si l’on ignore quel est le rapport avec l’église, le maire de Crest Hervé Mariton, dont l’église est un bien communal et le père Damien de Villepoix, curé de Crest, ont indiqué leur volonté de porter plainte à la gendarmerie.
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A l’intérieur des prisons
Prison de Perpignan : Bagarre entre détenus, mais surtout haine des matons
actu.fr / lundi 8 février 2021
Nouvelles tensions au quartier mineur de la prison de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Vendredi 5 février 2021, une bagarre a éclaté entre deux détenus avant qu’un des belligérants n’assène un coup de poing au surveillant venu les séparer.
En rentrant de la promenade, deux détenus en sont venu aux mains. L’un des deux était transféré de Lavaur « par mesure d’ordre pour menaces, insultes, agressions sur personnels et bagarres avec des co-détenus ». Il s’en est pris à un surveillant, intervenu pour faire cesser les tensions.
« Il a décoché un coup de poning au surveillant. Le détenu a été maitrisé et conduit au quartier disciplinaire » indique le syndicat UFAP-UNSA. Le surveillant a été coupé à la lèvre. Le syndicat, lui, a exprimé son « ras-le-bol », après une autre bousculade le 2 février. « Un détenu a armé son poing, bousculant un surveillant du secteur. »
« Cette agression intervient après déjà plusieurs faits de violences sur notre quartier mineur : bagarre entre trois détenus en cour de promenade et agression sur un surveillant du quartier mineur le 12 janvier, et bagarre entre quatre détenus au retour de la promnade, et crachat en direction du personnel le 24 janvier » a listé le syndicat.