Rennes : Les teufeurs solidaires font leur fête aux pandores
France3 / samedi 23 janvier 2021
Gaz lacrimogènes contre projectiles, la dispersion des quelques 800 personnes qui avaient répondu à l’appel des comités de Soutien aux inculpés de la Maskarade ce samedi 23 janvier à Rennes a donné lieu à quelques échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants.
Il semblerait que ce soit la tentative d’installation de sono pour diffuser de la musique par les manifestants qui a déclenché l’intervention des forces de l’ordre en fin de rassemblement ce 23 janvier, vers 16 heures.
Aux gaz lacrymogènes des policiers, certains manifestants ont répondu par des jets de projectiles.
Des échauffourées qui ont donné lieu à quelques interpellations. […]
Environ 800 personnes se sont donc rassemblées ce samedi 23 janvier en début d’après-midi sur l’esplanade Charles de Gaulle à Rennes, pour dénoncer un acharnement judiciaire pour « une simple fête devenue affaire d’Etat« . […]
Au-delà du soutien aux teufeurs, beaucoup étaient là aussi pour défendre un droit à la liberté qu’ils estiment très malmené ces derniers mois. « En venant défendre ces personnes-là, on défend aussi tout ce qu’il y a à côté et toutes les revendications qu’on va pouvoir avoir : c’est pouvoir faire la fête, c’est pouvoir se sentir libre, c’est pouvoir être jeune et profiter de sa jeunesse » explique Nélo.
Un rassemblement dans le calme, sans musique, conformément à l’interdiction préfectorale d’utilisation de « sound system ayant pour but de transformer une manifestation en événement festif à caractère musical« .
Autour de l’esplanade, un important dispositif policier était déployé, et de nombreux contrôles ont été opérés.
La semaine précédente, samedi 16 janvier, les comités de soutien à la maskarade s’était joint à la manifestation contre la loi sécurité globale sur cette même esplanade Charles de Gaulle accompagnés de plusieurs véhicules diffusant du son.
La libération ce 22 janvier de Tristan, le jeune homme de 22 ans sans casier judiciaire mis en examen et en détention provisoire depuis le 4 janvier, est une première victoire pour les comités de Soutien aux inculpés de la Maskarade, mais le combat continue : « Tristan ainsi que les 8 autres inculpés sont encore poursuivis par de nombreux chefs d’accusation et risquent toujours 10 ans de prison. » précisent-il dans un communiqué.
Six hommes, âgés de 21 ans à 26 ans ont été interpellés en Ille-et-Vilaine et placés en garde à vue ce mercredi 20 janvier 2021. Cinq d’entre eux ont été mis en examen, avant d’être libérés et placé sous contrôle judiciaire. Le sixième a été placé sous le statut de témoin assisté.
Si certains des hommes interpellés ont reconnu avoir été présents sur les lieux de la fête, ils tous contestent en revanche avoir participé à l’organisation de celle-ci.
Au total ce sont donc neuf personnes, qui ont d’ores et déjà été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire, dans le cadre de cette enquête
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Le Grand-Quevilly (Seine-Maritime) : Baptême du feu pour le comico
extrait de France Bleu / dimanche 10 janvier 2021
Ce samedi soir aux environs de 20 heures, le commissariat de police de Grand-Quevilly, pris pour cible. Le bâtiment est attaqué par un groupe de trois ou quatre individus de 13 à 14 ans, selon nos informations. Le petit groupe utilisent des feux d’artifice, des « mortiers », qu’ils lancent sur les locaux de la police nationale. Ils n’ont pas fait de dégâts mais trois policiers se trouvaient à l’intérieur des locaux.
Dans la foulée, trois mineurs sont arrêtés par la police. Leur garde à vue a été prolongée ce dimanche soir, nous confirme une source policière. Lors de l’interpellation un des policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) est visé par un tir de mortier, il n’est pas blessé mais les manches de son équipement ont été brûlées. Les trois mineurs sont en garde à vue pour « violences aggravées sur les policiers et dégradations par moyens dangereux ». […]
C’est la première fois que le commissariat de Grand-Quevilly est ainsi pris pour cible.
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Albi : Bah, oui les pauvres n’aiment pas trop les forces de leur ordre
France Bleu / vendredi 22 janvier 2021
À Albi, la police dit avoir été prise dans un guet-apens, dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 22 heures, une brigade intervient sur un véhicule volé (aux planques changées) dans le quartier de Cantepau, l’un des quartiers populaires d’Albi qui est connu aussi pour être un gros point de trafic de drogue. L’intervention dégénère assez rapidement.
Les forces de l’ordre sont rapidement visées par des tirs de mortiers et de gros feu d’artifice. Les agents, une trentaine sur place, décrivent de véritables boules de feu projetées jusqu’à minuit et demie.
Trois policiers ont été légèrement blessés. Personne n’a été interpellé. Le commandant de la Police d’Albi explique que la tâche était trop compliquée dans un tel contexte et alors que ses hommes étaient visés par des tirs.
Déjà dans la nuit de mardi soir, des policiers de Castres avaient été visés par deux tirs de mortiers. Le calme était revenu plus vite. Aucun policier n’avait été blessé.
Cantepau est le cinquième quartier le plus pauvre de France.
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Romans-sur-Isère (Drôme) : Allumer des feux avant le couvre-feu
France Bleu / samedi 30 janvier 2021
Une nouvelle scène de violence hier dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme). D’après la police, des jeunes auraient mis le feu à des garages désaffectés vers 18h30 ce vendredi soir.
Les pompiers sont intervenus sur place et plusieurs pierres ont été jetées contre un fourgon incendie. Des policiers ont été appelés en renfort de Valence. Une trentaine de fonctionnaires ont été mobilisés. Pas d’interpellation, mais les policiers ont dressé plusieurs contraventions pour non-respect du couvre-feu.
L’incendie a été éteint vers 19h45, le calme est revenu dans le quartier vers 20h30.
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Nantes : Tirer un ami d’affaire
France Bleu / vendredi 22 janvier 2021
Un récit digne d’une série télévisée jeudi soir au CHU de Nantes. Un jeune homme tout juste interpellé par les forces de l’ordre, pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle, a été conduit aux urgences pour des douleurs au ventre. Mais grâce à la complicité de plusieurs amis, il a pu s’enfuir.
Tout commence plus tôt dans la soirée quand les agents de police veulent contrôler une voiture style 4X4 à Nantes. A bord, le conducteur refuse de se garer. C’est là qu’une course-poursuite débute. Les agents de police l’arrêtent un peu plus tard avec une « barre stop stick », un dispositif qui permet de dégonfler les pneus. Une fois interpellé, le conducteur se plaint de douleurs au ventre. Les policiers décident de le conduire au CHU de Nantes où il est pris en charge par les soignants.
C’est là que le jeune homme d’une trentaine d’années en profite pour prévenir des amis, probablement avec un SMS. Vers 1 heure du matin, huit intrus cagoulés débarquent alors dans le hall des urgences.
Pour aider le suspect à s’enfuir, deux hommes aux visages masqués s’introduisent dans le box de traumatologie où il se trouve. Ils arrachent la perfusion de leur ami, et tentent de prendre la fuite. Mais les agents de sûreté et les policiers présents essaient de stopper cette évasion et reçoivent de nombreux coups de poings et de pied.
Déterminés à sortir, le patient et ses complices forcent et détériorent les portes automatiques à l’entrée du bâtiment et disparaissent.
Les policiers arrivent tout de même à maîtriser l’un des intrus. Il s’agit d’un jeune homme de 21 ans. Une enquête démarre tout juste pour retrouver ses complices. Les vidéos de surveillance du CHU ont été réquisitionnées et les témoignages des soignants récoltés.
Mais les deux potes sont arrêtés
Ouest-France / jeudi 28 janvier 2021
Samedi 23 janvier, deux hommes ont été mis en examen pour complicité d’évasion avec violence et dégradation de biens d’utilité publique. Ils sont soupçonnés d’avoir participé au « commando » intervenu dans la nuit du 21 au 22 janvier pour libérer un homme qui venait d’être hospitalisé au CHU, et qui était surveillé de près par des fonctionnaires de police. L’un d’eux, âgé de 21 ans, avait été interpellé au sein de l’hôpital, la nuit même. Le second a été interpellé dans les heures qui ont suivi.
Les deux suspects avaient été écroués provisoirement, dans l’attente du débat devant le juge des libertés et de la détention. Ils avaient demandé un délai de quatre jours, comme le prévoit la loi, pour préparer leur défense.
Le débat a eu lieu mercredi 27 janvier pour le suspect âgé de 21 ans. Dans la soirée, le juge a décidé son maintien en détention provisoire. Le second suspect sera présenté devant le juge ce jeudi 28 janvier. Le parquet a également requis son placement en détention provisoire.
L’habitant du quartier de Bellevue âgé de 23 ans, connu pour trafic de stupéfiants et que le commando encagoulé était venu récupérer, est toujours en fuite.
Mise à jour du 5 février : le fugitif interpellé
Le Parisien / mardi 2 février 2021
Fin de cavale. Un homme de 24 ans, recherché par la police après avoir été « exfiltré » par des complices au CHU de Nantes fin janvier, a été arrêté lundi, a-t-on appris de source policière. « Il a été interpellé lundi vers 16 heures à Nantes », a indiqué mardi à l’AFP une source policière, confirmant une information de la presse locale. […]
Un jeune homme de 21 ans, qui avait pénétré dans le CHU pour protéger la fuite, avait été placé en garde à vue, tout comme le passager du véhicule que conduisait le fugitif avant son interpellation. Huit plaintes des fonctionnaires de police mais aussi du personnel hospitalier avaient été déposées pour violences. […]
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Rémire-Montjoly (Guyane) : Contre le confinement, vive le carnaval anti-flics !
France Info / lundi 25 janvier 2021
En plein couvre-feu, 250 personnes ont participé dimanche 24 janvier à un carnaval avec défilé dans les rues à Rémire-Montjoly, à moins de 10 km du sud de Cayenne en Guyane, a appris franceinfo par les gendarmes lundi 25 janvier. Il y a eu quelques affrontements, vers 17 heures (heure locale) : jets de pierre contre gaz lacrymogène pour disperser les carnavaliers. Il n’y a pas eu de blessé mais quelques interpellations.
La Guyane est confinée les dimanches pour faire face à l’épidémie de Covid-19, a annoncé jeudi dernier la préfecture. L’arrêté préfectoral interdit alors la circulation du samedi soir 19h au lundi matin 5h. Le durcissement de ce couvre-feu intervient après deux dimanches où des centaines de carnavaliers se sont retrouvés dans les rues de Cayenne et Saint-Laurent. […]
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Pantin (Seine-Saint-Denis) : Ça c’était pas que du spectacle
Le Parisien / lundi 25 janvier 2021
Dimanche après midi, un contrôle de routine dans le quartier des Courtillières à Pantin (Seine-Saint-Denis) a dégénéré en un caillassage en règle des policiers. La scène impressionnante a été immortalisée par l’un des assaillants qui a filmé l’attaque avec son smartphone et l’a diffusé largement sur les réseaux sociaux. On y voit une voiture sérigraphiée et deux hommes taper de toutes leurs forces avec des pavés sur le véhicule, pendant que la patrouille réussit à redémarrer. À l’intérieur quatre fonctionnaires de police fortement choqués, mais indemnes.
Les policiers étaient sortis pour effectuer un simple contrôle routier quand une grosse dizaine de jeunes les a criblés de divers projectiles. « Ils ont reçu des pavés, des morceaux de bétons, des bouteilles », indique ce policier. En riposte, « ils ont fait usage de gaz lacrymogène et ont effectué une sortie d’arme administrative pour figer la situation », indique une source policière. Personne n’a été blessé. Ils ont pu regagner leur véhicule sains et saufs. Mais deux vitres de la voiture ont quand même volé en éclats.
Six équipages sont venus leur porter assistance. Ce qui a permis d’interpeller et de placer deux suspects en garde à vue.
Il semblerait qu’en marge du contrôle « les jeunes étaient en train de tourner un clip de rap amateur », indique cette même source.
Le quartier des Courtillières est l’une des grandes cités de Pantin. Selon un policier, « les contrôles s’y passent habituellement sans faire de vagues. Ce qui n’était pas le cas il y a une dizaine d’années ».
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Sèvres (Hauts-de-Seine) : Le chien est le meilleur ami de l’homme
Le Parisien / lundi 11 janvier 2021
Attaqué par un chien en pleine intervention. Un policier a été mordu par un molosse au cours d’une interpellation à Sèvres, ce dimanche soir. Tout débute peu avant 21h30, quand deux hommes au comportement suspect sont repérés par une patrouille de police. Ils venaient tout juste de sortir d’une zone de chantier, route du Pavé-des-Gardes.
De fait, les deux malfaiteurs y avaient volé du matériel de chantier. Les policiers sont allés au contact pour les appréhender mais l’intervention a mal tourné. Le chien d’un des malfaiteurs s’est en effet retourné contre l’un des agents et l’a mordu au bras.
Les suspects ont tout de même pu être immobilisés par les policiers ainsi que le molosse. Le fonctionnaire de police blessé a été pris en charge par les pompiers qui l’ont transporté à l’hôpital des Quatre-Villes, situé à la limite de Sèvres et Saint-Cloud. Le médecin lui aurait délivré un arrêt de travail de deux jours.
Les deux hommes interpellés étaient toujours en garde à vue ce lundi soir pour vol et violences volontaires en réunion.
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Nogent-sur-Oise (Oise) : Toute uniforme est une cible
actuOise / lundi 18 janvier 2021
Encore des pompiers agressés. Présente devant la presse pour parler du nouveau plan « Protégeons nos pompiers », la présidente du conseil départemental, Nadège Lefebvre, a annoncé qu’une agression s’était produite hier soir, dimanche 17 janvier, à Nogent-sur-Oise (Oise).
Appelés pour un feu de voiture dans l’allée des Tuileries, les sapeurs-pompiers ont en effet été reçus par des tirs de mortiers d’artifices. Selon Luc Corack, contrôleur général du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) c’est un véritable guet apens. Le feu a été déclenché sciemment dans le but ensuite de s’en prendre aux secours.
Heureusement pas de blessé grave à déplorer pour cette fois. Mais les pompiers engagés ont été contraints de fuir pour éviter les tirs.
Pour Eric de Valroger, le président du Sdis, c’est l’uniforme qui est visé dans ces actes. Il explique que de plus en plus « les pompiers sont assimilés aux forces de l’ordre au même titre que police et gendarmerie ».
De plus, dans le cas d’une agression lors d’une intervention, le plan des délinquants est également d’attirer la police au même endroit.
En 2020 le Sdis, qui porte plainte systématiquement, a engagé une quarantaine de procédures pour diverses agressions. […]
De fait, l’augmentation de la violence subie par les sapeurs-pompiers a poussé le Département à lancer le plan « Protégeons nos pompier ». Celui-ci prévoit entre autres d’équiper les effectifs de caméras piétons pour dissuader et aider la justice lors des procédures pénales.
D’ici 2022, 152 caméras piétons seront ainsi distribuées dans les 42 centres de secours de l’Oise. Cette action représente un engagement financier du Département à hauteur de 147 000 €.
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Dans les Yvelines non plus, on n’aime pas flics et pompiers
InfoNormandie / samedi 30 janvier 2021
Les sapeurs-pompiers ont été la cible de tirs de mortiers, vendredi 29 janvier en début de soirée à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Appelés à intervenir, vers 18 heures, rue Gutenberg, au Val-Fourré, pour une personne victime d’une crise de démence, les soldats du feu sont tombés dans un guet-apens à leur arrivée sur place. Ils ont été visés avec des mortiers d’artifice lancés par individus, dont le nombre n’a pu être déterminé.
Les sapeurs-pompiers ont réussi à s’extraire. Aucun d’entre eux n’a été blessé.
Ce même soir, des incidents ont éclaté à Plaisir entre un équipage de police et un groupe de jeunes qui cherchaient à en découdre.
Des fonctionnaires de l’unité canine légère (UCL) ont été pris à partie alors qu’ils procédaient au contrôle de deux individus à bord d’un véhicule, avenue des Droits de l’Homme.
Lors de cette opération, un groupe de jeunes s’est en effet rapproché des policiers et les a insultés avant de lancer un caillou dans leur direction, sans les atteindre. Les individus ont ensuite pris la fuite.
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Contre les yeux de la police (et ceux qui les installent et les défendent)
Plaisir (Yvelines) : Juste leur travail ? Précisément !
InfoNormandie / lundi 25 janvier 2021
Des employés d’une société qui procédaient à l’installation de caméras de video-protection pour le compte de la ville, rue du Valibout, dans le quartier du même nom, à Plaisir (Yvelines) ont été pris à partie ce lundi après-midi. Ils ont notamment reçu des projectiles et des jets de mortiers de la part d’un groupe d’une dizaine d’individus, selon leurs déclarations.
L’intervention des forces de l’ordre a mis en fuite les auteurs qui n’ont pas été retrouvés. Aucun blessé n’a été déploré et aucune caméra n’a été dégradée.
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Soissons : La caméra à terre, les flics pour cible
L’Union / lundi 25 janvier 2021
Ce week-end, le mat au sommet duquel était perchée une caméra de vidéosurveillance a été mis au sol, à Presles, près du “terrain rouge”, un espace situé entre les immeubles des rues Pierre-Curie et François-Mauriac. Les policiers se sont rendus sur place mais ils ont fait face à une trentaine d’individus et ont essuyé des jets de pierre. Une enquête est ouverte sur ces différents faits.
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Reims : La saison du ball-trap est ouverte
L’Union / mardi 26 janvier 2021
Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux caméras de la Ville ont été détruites ou endommagées [par des tirs d’arme à feu, comme indiquée dans le titre de cet article : NdAtt.], place Mozart, quartier Wilson, à Reims. Des faits qui n’arrivent pas souvent explique-t-on du côté de la Ville, « de manière épisodique ». « Il y a des tentatives, parfois l’objectif est atteint. » Il arrive que des individus essaient en vain de scier les poteaux où elles sont juchées ou ils tentent d’y mettre le feu.
En 2017, deux caméras avaient ainsi été vandalisées à Orgeval, Cette fois-là, les personnes avaient escaladé les mâts à quatre mètres de hauteur pour aller casser les caméras. Un an auparavant, une caméra avait été dégradée par incendie à Croix-Rouge.
Mais pour la Ville, pas question de reculer. « Si on s’en prend aux caméras, cela prouve qu’elles gênent et qu’elles sont utiles. » À chaque fois, la collectivité porte plainte évidemment et le but est de les remplacer rapidement. Des progrès ont été faits aussi pour les sécuriser, les blinder. Rappelons que détruire une caméra de vidéosurveillance urbaine, juridiquement considérée comme un bien d’utilité publique, est puni d’au plus cinq ans de prison.
Chaque dégradation a un coût pour la municipalité. Cela dépend de la nature des dégâts, si c’est le dôme, le bloc, l’alimentation, l’ensemble du dispositif qui sont touchés… Cela se compte en tout cas en milliers d’euros. À Orgeval, en 2017, le préjudice était estimé entre 7 à 10 000 euros par caméra. Rien à voir cependant avec le coût d’installation initial.
Lors du premier mandat, la majorité municipale de Reims a installé 217 caméras pendant cinq ans. En 2021, il est prévu d’améliorer le maillage de la vidéosurveillance avec l’arrivée de 22 caméras supplémentaires. Parallèlement, pour gagner en temps et en efficacité, la ville a mis en place une étude et le développement avec une entreprise nationale d’un logiciel de reconnaissance qui a la capacité de reconnaître un certain nombre d’éléments dans la limite de ce qui est fixé par la réglementation. 56 000 types de véhicules différents ont été rentrés dans la base de données du logiciel, allant de la marque, la couleur à l’année. Il suffit de rentrer quelques données du véhicule recherché, dans le cadre de la réquisition, et dans la quasi-instantanéité, sont obtenus tous les éléments correspondant, captés par les caméras, dans la période prédéfinie.