Strasbourg : Aller chercher les poulets chez eux
Dernières Nouvelles d’Alsace / vendredi 11 décembre 2020
En fin d’après-midi, deux policiers se trouvaient dans un bureau du commissariat de secteur lorsqu’ils ont été surpris par un jet de pierre sur leur fenêtre. Quelques secondes plus tard, ils ont assisté impuissants à des jets de cocktails incendiaires et de mortiers contre la façade et la vitre du bureau. L’une des bouteilles enflammées a explosé entre les véhicules de fonction. Un fonctionnaire a dû intervenir en urgence afin d’éviter que les flammes se propagent aux véhicules.
Les auteurs de violences urbaines ont ensuite pris la fuite. L’un des policiers souffre depuis d’acouphènes. Il a été mis en arrêt jusqu’à vendredi prochain.
Les CRS ont été déployés sur place dans la soirée. Ils ont assisté les policiers effectuant des relevés sur place. Alors que la police technique et scientifique opérait, un petit groupe de jeunes est revenu à la charge pour en découdre, au niveau du 38 boulevard Victor-Hugo, visant les policiers avec des mortiers. Les CRS ont répliqué par des tirs de cougar (lance-grenades) pour éloigner la foule hostile. Pour l’heure, les policiers n’ont procédé à aucune interpellation. Une enquête est en cours. […]
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Marly (Nord) : Pour une fois, les rôles se renversent…
La Voix du Nord / lundi 14 décembre 2020
La vidéo de moins de 40 secondes qui circule depuis ce lundi matin sur les réseaux ne montre que le début de la scène de violences perpétrée dimanche vers 16 heures dans le quartier de la Briquette, côté Marly, autour de la place des Vosges.
« Tout le monde était à la fenêtre (des immeubles HLM), dont des familles, qui ont été choquées, témoigne un jeune riverain. Deux policiers ont d’abord ouvert le dialogue avec le groupe de jeunes, mais ça a dégénéré quand (un des fonctionnaires) a voulu saisir une motocross dans une petite allée ». De décrire des « poussettes puis des coups de poing et de pied » à l’encontre de cet agent, tandis que son collègue était aux prises avec d’autres individus. « Ils étaient une dizaine, peut-être une quinzaine de jeunes sur eux, avec des mineurs oui. D’autres observaient ou filmaient ».
Le véhicule de police sur la place des Vosges a aussi été pris pour cible : à déplorer, des jets de pierre, mais aussi le vol d’effets personnels. D’après notre témoin, les renforts sont ensuite vite intervenus, alors que les fauteurs de trouble s’évaporaient dans la nature. Rappelons que l’un des fonctionnaires a été hospitalisé durant quelques heures, dimanche, pour de multiples hématomes. […]
« L’enquête avance rapidement », selon le syndicaliste. Le soir même, plusieurs véhicules ont été saisis. Les images de vidéosurveillance sont en cours d’exploitation pour identifier les auteurs, de même que les vidéos qui ont pu circuler sur Internet. « Ils n’étaient pas très malins de se filmer le visage découvert », commente encore le délégué syndical. Un premier individu aurait été placé en garde à vue ce lundi. D’autres interpellations devaient intervenir.
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Cholet (Maine-et-Loire) : Bienvenues, les pandores !
Ouest-France / dimanche 6 décembre 2020
Trois agents de police ont été attirés dans un guet-apens, rue Saint-Vincent-de-Paul à Cholet, vers 21 h 45, samedi 5 décembre. Appelés pour un différend, ils se sont rendus sur place et ont été attaqués par des tirs de mortiers d’artifice et des jets de projectiles. Une quinzaine d’individus, les visages dissimulés sous des cagoules et des capuches, les attendaient visiblement. Les policiers ont réembarqué dans leur véhicule et appelé des renforts, mais lorsqu’ils sont revenus en nombre suffisant, le groupe s’était dispersé. Deux agents sont blessés légèrement, au pied et une coupure au menton.
Pour l’heure, il n’y a pas eu d’arrestation, mais une enquête est en cours, à partir des projectiles et feux de Bengale récupérés sur place, ainsi que l’analyse de vidéos.
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Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) : Le poste de la municipale pris pour cible
Le Parisien / jeudi 3 décembre 2020
La scène a immédiatement inquiété les riverains du square Vitlina. […] Certains se sont même alarmés d’avoir entendu des coups de feu. Selon nos informations, il s’agit en fait de tirs de mortiers d’artifice, qui visaient notamment le poste de police municipale installé au 38, boulevard Antoine-Giroust.
En tout, six tirs auraient été directement dirigés vers le poste des policiers municipaux par un groupe d’une vingtaine de jeunes. Personne n’a été blessé, hormis un homme extérieur au groupe qui, en sortant de sa voiture, a vu un mortier d’artifice lui passer juste au-dessus du crâne et lui brûler en partie les cheveux. Légèrement blessé, il se réserve le droit de porter plainte.
A l’arrivée des effectifs de police nationale de la circonscription d’agglomération de Lagny-sur-Marne/Chessy, les jeunes se sont dispersés mais les forces de l’ordre ont tout de même réussi à interpeller deux participants supposés aux faits, des mineurs de 17 ans. L’un des deux habite à Bussy-Saint-Georges, l’autre à Guermantes. Ils sont déjà connus des services de police et ont été placés en garde à vue. Celle-ci a été prolongée ce jeudi soir.
L’enquête se poursuit, alors que la cause de ces violences reste à l’heure actuelle un mystère. Des vidéos, diffusées sur le réseau social Snapchat dès mercredi soir, pourraient notamment servir aux enquêteurs à identifier d’autres participants. […]
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Somme : Il choppe la matonne quand elle est seule
Le Parisien / vendredi 11 décembre 2020
Jeudi soir, une surveillante de la prison de Liancourt a été violemment agressée devant son domicile, dans un village du sud de la Somme, alors qu’elle rentrait de son travail. Celle-ci a été prise à partie par un individu qui l’a frappée au niveau du crâne à plusieurs reprises. Hospitalisée, elle était toujours en observation ce vendredi matin mais « ses jours ne sont pas en danger », précise le syndicat SNP-FO.
« Nous n’écartons aucune hypothèse, mais pour le moment, la piste privilégiée est celle d’une agression en lien avec sa fonction de surveillante de prison car ce n’est pas un acte gratuit », indique Alexandre de Bosschère, procureur de la République d’Amiens, qui évoque « une agression extrêmement grave ».
Une enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Montdidier. Aucune interpellation n’a eu lieu pour le moment.
Si, selon le magistrat, les circonstances de cette attaque restent à éclaircir, notamment sur l’arme utilisée, le syndicat SNP-FO mentionne « un coup de barre de fer ». « Elle aurait été d’abord aspergée d’un liquide non identifié, puis aurait reçu plusieurs coups de poing et un coup de barre de fer au niveau du crâne », relate le délégué syndical Jérémy Jeanniot.
Son agresseur a été mis en fuite par le mari de la victime [maton lui aussi, selon le Courrier Picard ; NdAtt.] qui l’a entendue crier. L’individu est ensuite monté dans une voiture où au moins une autre personne l’attendait. […]
Les blessures de la victime, âgée de 35 ans, ont nécessité la pose de 16 agrafes sur le crâne.
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A l’intérieur des prisons
Prison de Beauvais : Comment cuisiner le maton
France 3 / vendredi 11 décembre 2020
Deux agents du centre pénitentiaire de Beauvais, dans l’Oise, ont été transférés au centre hospitalier après l’agression violente d’un détenu, a-t-on appris ce vendredi auprès du syndicat Force Ouvrière.
Alors que les personnels venaient d’ouvrir sa cellule (dans un but encore inconnu), ce matin, l’homme leur aurait jeté une casserole d’eau bouillante à la figure avant de les frapper.
Un agent serait brûlé au visage, au cou et aux bras. « Le médecin ne s’est pas encore prononcé sur la gravité des brûlures et les mesures de chirurgie plastique éventuellement à prendre« , rapporte Julien Stievenard, représentant syndical.
L’autre agent aurait reçu des coups au visage, marqué de plusieurs contusions. […]
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Prison de Liancourt : La protestation des port-clés rend la vie impossible pour les détenus, qui refusent de rentrer de la promenade
extraits d’actuOise / mardi 15 décembre 2020
Depuis ce lundi 14 décembre, le centre pénitentiaire de Liancourt est bloqué par les agents. À l’intérieur, des détenus protestent à leur tour. Des négociations sont en cours.
Le blocage de la prison de Liancourt (Oise) est reconduit « au minimum » jusqu’à mercredi, annonce Jérémy Jeanniot, délégué syndical SLP-FO de l’établissement. Ce mouvement de soutien à Nini, la surveillante pénitentiaire agressée devant chez elle, se greffe dans une action nationale de protestation contre les agressions régulières dont les surveillants sont victimes. […]
Peu avant midi, une quarantaine de détenus ont refusé de réintégrer leur cellule après la promenade. Ils protestent à leur tour, mais contre ce blocus qui leur supprime la cantine et l’accès au tabac, d’après le délégué syndical. Des négociations sont en cours. […]
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Maison d’arrêt de Digne : Le maton a bobo
La Provence / mercredi 2 décembre 2020
Le 13 novembre, un détenu de la Maison d’arrêt de Digne s’est livré à des violences, entraînant un jour d’ITT, sur un gardien au moment où celui-ci avait ouvert sa cellule. Un de ses collègues a dû intervenir et fait l’objet de propros outrageants du détenu. Le mis en cause a été extrait mardi 1er décembre de sa cellule pour être auditionné et a nié les faits. L’audience qui devait avoir lieu ce même jour a été reporté au 12 janvier. Le détenu est retourné en maison d’arrêt mais cette fois-ci, celle de Gap.
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Maison centrale de Saint-Maur : Un détenu bricoleur, un matons blessé
La Nouvelle République / vendredi 4 décembre 2020
Un détenu de la Maison centrale de Saint-Maur comparaissait, ce jeudi 3 décembre, pour différents délits perpétrés ces dernières semaines. Notamment des recels de stupéfiants, de téléphone et clef USB ; mais aussi des menaces de mort à l’encontre de surveillants. Et puis, « il y a eu ce récent passage à l’acte, regrette le président, Emmanuel Goyon, avec des coups portés à l’aide d’une barre de fer artisanale à l’encontre de trois surveillants ». L’un d’eux a eu trois jours d’interruption totale du travail. Le procureur de la République a évoqué, de son côté, « des violences graves contre des agents de la pénitentiaire » de la part de cet homme originaire de Guadeloupe.
Ce dernier – en accord avec son avocate, Me Delphine Durançon – a demandé, hier et comme lui permet la loi, un délai pour assurer sa défense. Son procès a donc été reporté au jeudi 7 janvier.
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Établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault : Le maton-punching-ball
Ouest-France / samedi 12 décembre 2020
Il refusait d’aller en cours, après avoir refusé de se rendre en consultation médicale. Alors, un surveillant est allé chercher cet adolescent, détenu à l’Établissement pour mineurs d’Orvault. C’était vendredi 11 décembre, peu avant 9 heures.
Le jeune garçon aurait alors exigé
d’aller à l’infirmerie. Seulement, le rendez-vous avait été annulé. Il n’aurait rien voulu entendre et se serait approché de l’agent pour l’agresser
. Après avoir réussi à le repousser, le surveillant a finalement essuyé un coup de poing à la tempe, rapporte le syndicat pénitentiaire Force Ouvrière. Les collègues du blessé sont intervenus et le jeune détenu a été placé au quartier disciplinaire. […]
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Saboter les yeux de la police
Compiègne (Oise) : La méthode précise, à la carabine
Le Courrier Picard / jeudi 10 décembre 2020
Mardi 8 décembre, vers 21 heures, un homme a tiré avec une carabine en direction des caméras de vidéosurveillance, installées place Baudelaire, dans le quartier du Clos-des-Roses. Il en a détruit une, située sur un bâtiment, juste au-dessus du marché alimentaire.
La caméra était reliée au centre de supervision urbain intercommunal et venait d’être installée depuis seulement un mois, lors du passage du quartier de deux à cinq caméras. […]
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Chambéry (Savoie) : La méthode « fêtes de Noël », avec le caddy enflammé
Le Dauphiné / mercredi 2 décembre 2020
Dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 décembre, vers 1 h 30 du matin, les sapeurs-pompiers de Chambéry et la police nationale sont intervenus au centre social et d’animation du Biollay (Csab) et sur le square Louis Franchet d’Esperey pour des départs d’incendies. Dans les deux cas, le ou les auteurs ont utilisé des chariots de supermarché remplis de tissus. Au Csab, le chariot a été posé à l’angle du bâtiment, sous la caméra fixée vers le toit. Le feu a attaqué les matières isolantes, la façade ayant été refaite il y a peu de temps. Aucun dégât n’a été constaté à l’intérieur, où une forte et tenace odeur de fumée persiste. Au square, le pylône qui soutient la caméra est placé au centre. Le chariot, également rempli d’objet divers, a été posé contre le poteau.