Grèce : Campagne de solidarité avec quatre anarchistes

athens.indymedia.org (un petit peu remanié) / dimanche 29 novembre 2020

Campagne de solidarité avec les quatre anarchistes accusés d’appartenir à « l’organisation terroriste Camarades »

Les 8 et 9 mars 2020, quatre camarades ont été arrêtés dans le cadre d’une opération anti-terroriste. Le seul élément ayant été retenu contre eux est la soi-disant « identification visuelle ». Deux flics en civil on « reconnu » l’un d’eux/elles sur la vidéo de l’attaque de la fondation Mitsosakis (bâtiment utilisé par le parti « Nouvelle démocratie » – Néa Dimokratía) pour leurs rassemblements et réunions . Les trois autres ont été arrêtés pour leur relation amicale et politique avec le premier. Tous les quatre sont jugés pour un énorme dossier, impliquant 54 attaques. Ils sont accusés de former et rejoindre une soi-disant organisation terroriste appelée « Sintrofi-sintrofises » (« Camarades ») selon la loi grecque 187A (Loi anti-terroriste).

Quelques mots sur la construction de la soi-disant organisation terroriste « Sintrofi-sintrofises » du point de vue des camarades persécutés. Alors, l’état, essayant de vendre l’idéologie de « la guerre à la terreur », construit ce genre d’organisations. Celle-ci, en particulier, sous le nom de « Sintrofi-sintrofises« , est une organisation qui opérerait à Athènes depuis 2016 et jusqu’à ce jour… Cette logique va au delà des limites du normal et de la vérité d’une manière que l’on pourrait uniquement qualifier de ridicule. Essentiellement le nom de cette célèbre organisation, n’est rien de plus qu’une signature  qui a été utilisée dans le passé, est actuellement utilisée et sera utilisée dans le futur. N’importe qui peut trouver des centaines de textes avec la même signature partout en Grèce, et très probablement autour du monde. Cette nouvelle méthodologie (l’utilisation d’une signature répandue et sa conversion en organisation terroriste) est sans précédent et a uniquement pour but de viser de manière large et dans tous les champs d’action le large mouvement anarchiste, ainsi que d’intimider de ceux qui en font partie. Une série d’autres organisations terroristes seraient : solidarité, anarchistes, communistes… et on a pas fini de rigoler…

Après une semaine de détention au commissariat central de police, les camarades ont été relâchés sous des conditions extrêmement difficiles : se présenter trois fois par mois au commissariat local. Interdiction de communiquer ou d’interagir entre eux, interdiction de participer à tout rassemblement politique ou manifestation. Interdiction d’entrer à Exarcheia (le principal, historique centre de la lutte politique à Athènes). Saisie de leurs biens ainsi que de leur comptes en banque. Ces conditions restrictives ont des effets spécifiques sur les vies des quatre accusés : la dissolution de leur vie sociale, de leurs activités politiques et leur extermination financière. De plus la condition d’éloignement du premier accusé de la ville dans laquelle il a vécu depuis des années le coupe totalement de sa vie sociale et de son travail, rendant évident que cette persécution est une vengeance personnelle de la police envers les camarades.

Depuis le début de cette conspiration ridicule, les quatre camarades nient la totalité des accusations, en déclarant publiquement qu’ils sont persécutés uniquement pour leur identité politique, anarchiste. Basé sur les procédures de persécution des anarchistes, sept mois après aucune preuve réliant les quatre camarades avec aucune attaque n’a été trouvée (ADN, empreintes, appels, messages). De plus, le seul élément probant de l’affaire s’est effondré au mois de septembre, quand l’expertise officielle de la police et celle d’un expert indépendant ont écarté la présence du camarade sur la vidéo de l’attaque de la fondation Mitsosakis.

Actuellement, avec absolument aucune preuve ou indication de culpabilité, quatre camarades sont exterminés par l’état dans chaque aspect de leurs vies et ce seulement parce qu’ils ont tenu leur ligne politique, parce qu’ils ont trouvé leur place au milieu des opprimés de ce monde et qu’ils ont combattu l’état et le capitalisme, se sont érigés contre la paupérisation systématique de millions d’individus dans le monde. Ils luttent contre le fascisme et le patriarcat, contre la destruction de la nature et l’extinction des êtres non-humains.

Camarades, les quatre anarchistes persécutés , depuis 7 mois, on été systématiquement exterminés financièrement par l’état. Dans une persécution dont le coût légal a dépassé dès lors 10000 euros. Dans les prochaines dépositions des camarades les coûts légaux vont dépasser les 3000 euros. Les camarades persécutés essayent avec beaucoup de difficultés  de couvrir leurs dépenses personnelles, pendant que leur comptes en banque sont gelés, au même moment ils doivent faire face au chômage. Dans les conditions crées par le Covid-19, quand il est impossible de tenir des évènements publics, nous avons décidé de nous tourner vers un financement par internet au travers de la plateforme Firefund.

Nous demandons le soutien de tous nos camarades internationaux.

JAMAIS UN CAMARADE SERA LAISSÉ SEUL FACE À L’ÉTAT !

Il est un fait avéré que la persécution de camarades par la police est une tentative supplémentaire d’extermination politique, sociale et économique des anarchistes. Ces persécutions font face cependant à la lutte incessante pour la liberté et la dignité. La solidarité sera le défaite de la noirceur du totalitarisme

https://www.firefund.net/osa

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