Indymedia Bruxsel / dimanche 15 novembre 2020
De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et à ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans le collimateur de la Justice : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.
Initialement poursuivi·e·s pour « participation à un groupe terroriste », c’est finalement sous l’inculpation « d’association de malfaiteurs » que 12 compagnon·e·s avaient été jugé·e·s en avril 2019. En première instance, la juge avait déclaré « l’irrecevabilité des poursuites » et ainsi ridiculisé l’accusation. Le parquet avait donc fait appel.
Début octobre 2020, le second procès a pris place dans une chambre réputée pour sa férocité. Le procureur s’est d’ailleurs senti à l’aise pour réclamer des peines deux fois plus longues qu’en première instance. Au final, ce jeudi 12 novembre, le juge a prononcé un acquittement complet pour un des compagnons, quatre condamnations de plusieurs mois avec sursis et cinq suspensions de prononcé. Personne n’a donc pris du ferme. La condamnation porte sur l’association de malfaiteurs, des tags, entrave à la circulation, rébellion, etc. Par contre, la ridicule tentative de transformer une manifestation avec des feux d’artifice devant un centré fermé en tentative d’incendie est tombée à l’eau.
Dans la soirée suivant le procès, nous nous sommes rassemblé·e·s pour une petite action de solidarité. Nous nous sommes dipersé·e·s par petits groupes pour coller des affiches et distribuer des tracts aux passant·e·s.
Messages de solidarité avec les inculpé·e·s, affiches contre la police et la prison, appels à braver le couvre-feu sont venus décorer les quartiers de Bruxelles.
Ces condamnations ne font qu’alimenter nos révoltes, elles ne nous feront abandonner ni nos idées ni nos luttes !
À bas l’État !
Vive l’anarchie !
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