Diymedia / jeudi 1er octobre 2020
Le 28 septembre, nous avons mis le feu à une camionnette des flics, devant le poste de police de la Mörkenstraße, dans le quartier d’Altona. L’intervention des pompiers, dont la caserne est proche, n’a pas pu empêcher sa destruction complète.
Solidarité avec les trois de la Parkbank ! Solidarité avec la Liebigstraße 34 !
Dans les années 2010, le poste de police 21 a agi de manière plutôt inefficace contre les activités émeutières et rebelles dans sa zone de compétence. Plusieurs rassemblements violents ont eu lieu devant la maison du maire de l’époque, et actuel ministre des finances, Scholz, qui est située presque à côté du poste de police, de la peinture a jetée sur la maison, un algeco de la police placé devant la maison a été démoli et un bus de la police qui montait la garde a été incendié. Dans le sud de la zone de compétence du poste de police 21, dans les rues Breite Straße, Palmaille, Große Elbstraße, Klopstockstraße, Elbchaussee, des bureaux immobiliers, des immeubles résidentiels de la classe supérieure, des compagnies de navigation (impliquées dans des crimes coloniaux ou dans le commerce de l’uranium) ont été attaqués à plusieurs reprises. Des voitures de « Deutsche See » (qui vide la mer avec la pêche) et de « Frischeparadies » (qui remplit l’estomac des riches) ont été incendiées. Dans la ville voisine d’Ottensen, un supermarché Dennsbio a été pillé. Et puis, pendant le sommet du G20, un black block s’est frayé un chemin entre le Donners-Park et le centre commercial Große Bergstrasse, à quelques centaines de mètres du poste de police. Les flics en civil ont dû assister, impuissants, à la destruction du centre commercial. Pendant la nuit, des flics en civil du poste de la Mörkenstrasse se sont rendus dans le district nord, équipés de VTT, de sprays au poivre, de matraques télescopiques, etc. Dans la Arnkielstraße, ils ont tabassé et arrêté trois personnes suspectées de construire des barricades, ils ont obligé une personne à monter dans le coffre d’une voiture banalisée et un flic s’est assis sur le coffre. Cette arrestation brutale a fait qu’un riverain s’est présenté à la police pour signaler un enlèvement (!).
À l’occasion de l’anniversaire des émeutes du G20, des voitures de luxe ont brûlé sur la Rainvilleterasse
Un an plus tard, des flics en civil du poste 21, se trouvaient sur l’Altonaer Balkon (probablement à cause de la date, ils ont supposé qu’il aurait pu y avoir des actons).
Cette nuit-là, le 8 juillet 2019, ils ont cependant été envoyés dans un espace vert de la Meißnerstraße, à Eimsbüttel. C’est là que, sur un banc du parc, ils ont arrêté 3 compas et les ont amené.e.s au poste qui était « en chargé d’eux/elle », dans la Troplowitzstraße. La Sécurité de l’État, qui avait connu un relatif échec pendant des décennies, a rapidement présenté l’arrestation comme un méga-succès contre les militants de gauche.
Cependant, les deux objectifs principaux de cette opération, c’est à dire d’abord faire la lumière sur les initiatives militantes des années 2010 au moins et, deuxièmement, prévenir des actions militantes pour l’avenir, n’ont pas été atteints.
Malgré des mois d’observation de la part d’une unité spéciale mobile, d’écoutes téléphoniques et de surveillance de plusieurs endroits par des caméras, la Sûreté d’État n’a pu présenter aucune preuve valable. Ils ne savent même pas ce qui aurait dû se passer cette nuit-là. Mais, au moins, ils ont pu se venger sur les personnes arrêtées, qui sont maintenant en détention préventive depuis 15 mois ou qui doivent pointer au commissariat.
Nous appelons tout le monde à se battre à côté des habitant.e.s, le 9 octobre 2020, jour de l’expulsion prévue du squat Liebigstraße 34, à Friedrichshain, Berlin, ou à faire pression avant cette date. Les intentions d’expulsion sont un élément central de la pacification d’un quartier nord [de Friedrichshain ; NdAtt.] relativement rebelle et devraient en perspective permettre de briser les luttes à Berlin pour une ville solidaire et contre la ville des riches.
Beaucoup de force aux habitant.e.s de Liebig 34 !
Stop aux enquêtes pour l’article 129 [association de malfaiteurs ; NdAtt.] à Berlin et Athènes, à Francfort-sur-le-Main, à Hambourg, à Leipzig, en Saxe et en Thuringe.
Nous dédions cette action à Olaf Ritzmann, qui, il y a 40 ans, en août 1980, lors d’une visite de F.J. Strauß pour la campagne électorale du Bundestag, a été conduit par les flics devant un train S-Bahn de la gare de Sternschanze et est mort à l’âge de 16 ans seulement.