reçu par mail / mardi 28 avril 2020
La première audience du procès en appel pour l’affaire Scripta Manent a été fixée pour le 1er juillet, dans la salle bunkérisée de la prison des Vallette, à Turin. Les dates des audiences d’appel sont : 1er, 8, 10, 15, 17, 22, 24, 29 juillet ; 9, 11, 16 septembre.
Malgré la pandémie, le tribunal de Turin est parmi ceux qui garantissent la célébration des procès « importants », à charge de détenus, qui étaient déjà prévus pour cette été. Du coup, probablement, ces dates restent valables.
Les compas sont accusé.e.s en vertu de l’article 270bis [association subversive; NdAtt.] et pour différents actions antimilitaristes, contre les CRA, en solidarité avec des anarchistes prisonniers, contre des casernes, des locaux et des hommes des institutions, signées par la FAI/FRI, depuis 2003. Les inculpés actuellement en prison aurons la visioconférence, comme lors de toutes les dernières audiences du procès en première instance.
Lors des audiences préliminaires, en effet, il n’y avait pas encore de lois qui imposait la visioconférence. Ensuite, au début du procès en première instance, cette loi est passée, laissant cependant un an à prisons et tribunaux pour s’adapter, en imposant, pendant cette année, la visioconférence seulement pour les inculpés accusés d’être à la tête des “associations”. Après cette années, la visioconférence est appliquée à tout le monde, comme prévu.
Lors de l’audience du 11 février 2019, toujours dans la salle bunkérisée de la prison de Turin, un gros groupe de compagnons et compagnonnes a exprimé sa solidarité chaleureuse aux anarchistes sous procès. Le Procureur Roberto Sparagna n’a pas pu parler pour formuler sa réquisitoire. Après plusieurs slogans et la lecture du texte ci-dessous, le tribunal a interrompu l’audience. La salle a été vidée par l’antiémeute.
En cohérence avec la stratégie mise en œuvre jusqu’ici par les enquêteurs, visant à isoler les prisonniers et affaiblir la solidarité à leur encontre, à la suite de cette présence dans la salle, la préfecture de Turin a donné une soixantaine d’interdictions de paraître dans la commune de Turin, ainsi que sept plaintes, en concours, pour interruption d’acte public et outrage.
Continuer à démontrer notre solidarité à l’encontre des inculpé.e.s reste quelque chose de très important.
« Ici on met en accusation 20 ans d’histoire de l’Anarchisme.
Nous ne sommes pas inculpés, mais celle-ci est notre histoire et notre parcours révolutionnaire.
Précisément à ce parcours appartiennent les pratiques qui passent en jugement aujourd’hui.
Nous sommes tous impliqués et les bourreaux de l’État ne peuvent ni définir ni comprendre nos idées et nos vies.
Solidarité avec les prisonniers anarchistes et révolutionnaires !
Pas un pas en arrière, toujours à tête haute !
« Avec fermeté et sans compromis, vers notre objectif »
Pour l’anarchie »
Force et solidarité aux compas prisonniers de la guerre sociale !
Liberté pour Anna, Marco, Alfredo, Nicola et Sandro !