Act for freedom now ! / jeudi 13 février 2020
Aujourd’hui, 12 février 2020, au tribunal du Pirée, il y a eu une audience de la Cour d’appel pour une affaire suite à une embrouille, en décembre 2013, entre des matons de la prison de Mylonas et huit compagnons anarchistes (G. Michailidis, A. Dalios, D. Politis, B. Tsilianidis, G. Sarafoudis, G. Naxakis, G. Karagiannidis et F. Harisis).
A part le compagnon Giannis Michailidis, qui a été récemment arrêté à Agia Paraskevi, dans la région d’Athènes, les autres sont libres. Plusieurs éléments du transfert et de la détention de Giannis pendant le procès nous ont amené.e.s à parler d’une application non officielle d’un régime d’exception. Commençons par le début.
Le compagnon est gardé en otage dans la prison de Malandrino. La procédure habituelle pour les détenus d’une prison éloignée du tribunal consiste à les transférer dans la prison la plus proche du tribunal et, lorsque le procès est terminé, à les ramener, les jours suivants, dans cette première prison. Dans le cas présent, Giannis Michailidis a été conduit dans l’aile de transit (du Centre de détention de Petrou Ralli, à Athènes) où il est arrivé le soir du 11 février à 20 heures et où il a été enfermé pendant la nuit.
Le lendemain, 12 février, il n’a été conduit au tribunal qu’à 11 heures, à cause de l’absence des secrétaires. Son avocat a demandé que le procès soit suspendu, pour qu’il puisse discuter avec lui, mais cela a été rejeté par le tribunal. Il a ensuite demandé que le procès soit suspendu pendant une demi-heure afin qu’ils puissent avoir un simple échange, mais cette requête aussi a été rejetée. Enfin, le tribunal n’a même pas accepté de faire sortir les policiers, pour que le procès soit le plus « normal » possible.
Tout au long du procès, Giannis a été entouré par 6 flics cagoulés de l’unité spéciale de transfert, qui n’ont pas permis aux autres inculpés de s’approcher du banc des accusés avant le début du procès. Ils ont même éloigné de lui les places des autres inculpés et les ont mis derrière, pour qu’aucun des autres compagnons ne puisse s’asseoir à côté de lui. À chaque pause du procès (même pour 5 minutes), il était escorté dans les cellules du tribunal par les flics des forces spéciales de l’EOM, malgré les protestations, que la court a refusé d’accepter ; en général leur présence a été étouffante pendant tout le procès. À la fin du procès, Giannis a été ramené directement à la prison de Maladrino.
Ce compte-rendu veut informer sur l’application officieuse d’un régime d’exception à un anarchiste et ennemi déclaré du système, mais aussi prévenir que nous ne resterons pas silencieux.ses face à ces pratiques, qui sont manifestement orchestrées par le service « anti- » terroriste et ses supérieurs politiques. Un régime d’exception ajouté à la vague répressive de ces derniers mois. Les transferts de prison relevant de la compétence du Ministère de la protection des citoyens, les fouilles continuelles, à l’intérieur des cellules, de la part des groupes spéciales de police, l’annonce de la création d’une prison disciplinaire (type C), le durcissement du Code pénal, un projet de loi renforçant les conditions d’exécution des peines, etc.
CONTRE LES RÉGIMES D’EXCEPTION
SOLIDARITÉ AVEC TOU.TE.S LES PRISONNIER.E.S POLITIQUES
Des compas
Pour écrire aux trois compas arrêtés le 29 janvier :
Dimitra Valavani
(Δήμητρα Βαλαβάνη)
Dikastiki Fylaki Korydallou
Gynaikeies Fylakes
T.K. 18110
Korydallos – Athens (Grèce)
Kostantina Athanasopoulou
(Κωσταντινα Αθανασοπουλου)
Eleonas Women’s Prison
T.K. 32200
Thebes (Grèce)
Giannis Michailidis
(Γιαννης Μηχαιλιδης)
Malandrino prison (Κ.Κ. Μαλανδρίνου)
T.K. 33053
Malandrino – Fokidas (Grèce)