L’Ardennais / mercredi 5 février 2020
Ce mardi à 23 h 58, les sapeurs-pompiers sont intervenus sur la commune Vivier-au-Court pour incendie de voiture. Le véhicule qui était stationné rue Gouverneur a littéralement explosé sous l’effet de la chaleur. Le véhicule n’est autre que celui de Dominique Nicolas-Viot, la maire de Vivier-au-Court. Cette dernière a déposé plainte. Une enquête de gendarmerie est en cours.
Mise à jour du 17 février 2020. Bon, il n’agissait pas d’une action motivée par la haine contre les représentants de l’État, mais par de mobiles crapuleux. Prendre des vessies pour des lanternes est quelque chose qui arrive, malheureusement, quand on relaye des articles de presse sur des faits dont les auteurs sont inconnus.
Et loin de nous de penser que tout dégât provoqué à l’encontre de politiciens est digne d’être relayé. Il peut s’agir aussi de guerres entre différents clans politiques-mafieux (c’est le cas par exemple de l’incendie de la permanence du candidat socialiste à la mairie de Bondy, fin janvier, dont les mobiles mafieux ne semblent pas faire de doute), de l’action des fascistes (qui par exemple s’en prennent régulièrement aux permanences des partis politiques de gauche, à Lyon) ou autres réactionnaires, ou encore d’autres raisons qui n’ont rien à voir avec l’aspiration à la liberté. Voici donc la suite :
L’Ardennais / mercredi 12 février 2020
Deux cents euros. C’est la somme qu’un Doncherois de 18 ans a avoué avoir reçue
pour mettre le feu à la C5 Picasso du maire de Vivier-au-Court. En revanche, le
jeune homme conteste avoir su qu’il s’agissait d’un véhicule appartenant à une
élue. Ce qui, de toute façon, ne constitue pas une circonstance aggravante au
regard du code pénal même si les faits ont, d’emblée, été jugés sensibles en raison
du statut de la victime. Et hier, Dominique Nicolas Viot, la maire de la commune, a
tenu à être présente au procès de l’incendiaire présumé.
Moins d’une semaine après les faits, le jeune homme était jugé ce mercredi en
comparution immédiate. Dans la salle des pas perdus, le procureur saluait le travail
mené par les enquêteurs de la gendarmerie. Ces derniers ont pu s’appuyer sur le
témoignage de riverains mais également sur la vidéosurveillance et l’ADN du
prévenu relevé sur le véhicule incendié. En garde à vue, cet habitant de Donchery a
très vite avoué avoir été payé pour mettre le feu au véhicule. Un acte commandité
mais dont le nom du commanditaire n’a pas été révélé en audition. « Je n’ai rien
contre vous, s’est ainsi adressé le Doncherois à la victime, l’argent c’était pour
aider ma mère ».
Face à l’enjeu judiciaire pour le prévenu qui encourt 10 ans de prison, ce dernier a
demandé un délai pour préparer sa défense. L’enjeu de cette audience de mercredi
portait sur les mesures de sûreté. De son côté, le procureur a requis la détention
provisoire. « Ce n’est pas Mesrine, ce n’est pas le dangereux décrit par le
parquet » a plaidé Me Mariage, l’avocat du prévenu. Après en avoir délibéré, le
tribunal a décidé de placer le jeune homme sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le
23 mars prochain. De son côté, Dominique Nicolas Viot et la mairie de Vivier-au-
Court se sont constitué partie civile.