Anarquía.info / vendredi 27 décembre 2019
Le totalitarisme a de nombreuses facettes. Le renversement de la résistance et la berceuse télévisée qui ont prévalu pendant le gouvernement de Syriza, avec son visage bienveillant, bien qu’ils aient ouvert la voie au renversement complet du régime néolibéral, ne peuvent pas effacer cette seule voix de dissension. Leur monde pourri. Chaque jour, l’État et ses acolytes font un grand effort pour créer un climat de terrorisme, par des astuces de communication et des nouvelles remises en question de tout terrain de bataille libéré, ainsi que des militant.e.s qui les défendent. Mais ils n’ont rien compris.
A mesure que l’on voit le dégoût propagé par les médias, les menaces des ultimatums, la violence injustifiée des prétoriens sadiques dans les secteurs d’Exarcheia, Koukaki, Maroussi et ailleurs, la misère des réfugié.e.s. Nous nous rencontrons, nous nous organisons, nous nous renforçons et nous répondons de diverses manières, sur le chemin de la lutte. Les jours de soulèvement du 17 novembre et le 6 décembre n’ont peut-être pas été des jours de forte confrontation avec la police, mais ils sont révélateurs du pouvoir et de la masse qu’on avait, dans de nombreuses villes du pays, et du message qu’on a transmis, à propos du terrorisme d’État. Dépasser nos limites, résister à l’attaque de l’État et du capital, se rendre compte de la nécessité d’organiser et de créer des projets plus larges, qui touchent vraiment les lignes ennemies.
A cause de tout ça, au petit matin de vendredi 20 décembre, nous avons mené une attaque incendiaire conte un distributeur automatique de billets de la Banque Nationale situé au 11, rue Léontos Sofou, dans le centre de Thessalonique.
Avec ce geste, pour notre part nous prédisons que peu importe comment le Premier ministre attaque les manifestations, cible et torture les combattant.e.s, nous ferons tout ce que nous pouvons pour transformer la nuit en jour. Nous garderons le cap pour la bataille finale…
Attaquons l’appareil d’État et l’élite économique.
Tout nous appartient, parce que tout est volé.
Solidarité avec les squats.
Force au compagnon Kostas Sakkas, en grève de la faim depuis le 16 décembre
Que toutes ses demandes soient immédiatement satisfaites.
Pour l’anarchie.
Anarchistes