Le Parisien / vendredi 22 novembre 2019
Depuis plus d’un an, les gendarmes de la section de recherches de Lyon (Rhône) et du groupement de l’Ain travaillaient le plus discrètement possible afin de mettre la main sur les responsables d’ un violent incendie qui avait ravagé l’abattoir de Haut-Valromey (Ain) dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018.
Six personnes, trois hommes et trois femmes, ont été interpellées mardi 19 novembre au matin dans ce dossier, a-t-on appris de sources concordantes. Après 96 heures de garde à vue, ils étaient en cours de présentation vendredi après-midi à un juge d’instruction à Bourg-en-Bresse et devraient être mis en examen pour « incendie volontaire et association de malfaiteurs », précise le procureur de Bourg-en-Bresse, Christophe Rode. Le parquet a requis la détention provisoire pour plusieurs d’entre eux.
Les six personnes interpellées contestent les faits.[…] Tous reconnaissent toutefois « un engagement radical et militant dans la cause écologiste », assure le procureur. […]
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, plusieurs incendies, rapidement considérées comme étant de nature criminelle, avaient été allumés sur le site des abattoirs Gesler, qui emploient plus de 80 personnes. « Les dégâts avaient été très importants, note une source proche de l’enquête. Les locaux avaient été en grande partie détruits, avec un préjudice important et un chômage technique pour plusieurs salariés. » « Tout ce qui est abattoir pur et boucherie n’a pas été impacté. Par contre, la charcuterie est détruite à 100 %, l’administratif pareil et, pour tout ce qui est salle de découpe, il y aura de gros travaux », expliquait alors Pierre Favre, […]
Mise à jour du 23 novembre : selon Le Progrès de vendredi 22, des six personnes arrêtées, « seulement » quatre ont été présentées au juge et mises en état d’inculpation.