Procès pour trois inculpés après plus de 3 ans d’enquête
Indymedia Nantes / lundi 5 août 2019
En février 2017, la vice-présidente des juges d’instruction Marjolaine Poinsard a décidé de passer en procès trois personnes inculpées de « dégradations de panneaux publicitaires de la société JCDecaux commises en mai et juin 2013.
L’audience vient finalement d’être fixée par le procureur général Étienne Manteaux pour le 11 septembre 2019 à partir de 13h30 au TGI de Besançon.
Parmi elles, deux personnes sont accusées de dégradations sur l’ensemble de cette période, dont l’une arrêtée le soir de la fête de la musique 2013 et accusée de la destruction de six sucettes sur l’appel du citoyen-flic Daniel Consolini. Pour la troisième personne, « particulièrement mutique » devant les juges et les flics au cours de l’instruction, seules ont été retenues les dégradations « en réunion » de la nuit du 13 au 14 juin, au cours de laquelle une bonne trentaine de sucettes ont été détruites,
La société JCDecaux s’est bien évidemment portée partie civile, représentée par M. Dupouy « [constatant] depuis 2010 une forte intensification des dégradations infligées au mobilier urbain de sa société ». Ce dernier a notamment précisé que « la société n’avait pas pu être intégralement indemnisée par la compagnie d’assurance en raison d’une franchise de 50.000 euros par sinistre. La société subissait outre ce préjudice matériel, un préjudice commercial, ses clients demandant une prolongation des campagnes publicitaires qui avaient été interrompues. »
Effet boules de neige, en somme.
C’est sans doute en raison de ce préjudice financier considérable porté à la société JCDecaux depuis début 2010 à Besançon que la justice a aussi tenté de leur mettre sur le dos une vague de destructions commises entre le 31 décembre 2011 et le 14 décembre 2012 (en janvier et février 2012 par exemple). En vain.
Localement, ces inculpations et tout ce que cela entraîne (contrôle judiciaire sur les accusés, intimidations sur l’ensemble des récalcitrants à ce monde d’argent et d’exploitation…) n’ont jamais stoppé les vagues de sabotages contre les vitrines du capital. Du lendemain de la garde à vue et de la comparution devant le juge de deux inculpés le 19 novembre 2013 jusqu’au soir du 12 juillet 2019, les panneaux publicitaires continuent ainsi à tomber en miettes.
A Besançon comme dans de nombreuses villes, les mouvements de révolte sociale, que ce soit lors de la loi « travaille » en 2016 ou lors des « gilets jaunes » ces derniers mois ont porté de gros coups à cette entreprise spécialisée dans l’aliénation de masse. Par la peinture ou par le marteau, et parfois par le feu, les moyens d’attaquer ce qui nous aliène sont innombrables et parfois se traduisent par des attaques à la source, en dehors de la masse et de ses grands rendez-vous, comme à Fontaine (Isère) dans la Métropole de Grenoble, le 12 février 2019, lorsqu’un entrepôt de la société JCDecaux, avec le matos à l’intérieur, est parti en fumée. Ou encore ses deux utilitaires [au fait c’était un; NdAtt.] réduits à l’état d’épave à Grenoble le 8 février et à Saint-Martin-d’Hères le 5 septembre 2018. [ou encore à Paris en mai 2015 et janvier 2017 (en plus de la vague qui a frappé Velib’, à l’époque filiale de JCDecaux, en avril et mai 2014, dont on pourra lire dans l’autre texte, à télécharger plus bas), ou à Bagnolet en avril 2017; NdAtt.] Toutes ces attaques réchauffent les cœurs en révolte face à ce monde d’exploitation et d’oppression.
En vue de ce procès, que chacun exprime sa solidarité de la manière qui lui semblera la plus adaptée !
La meilleure solidarité reste l’attaque !
Rendez-vous donc au TGI de Besançon le 11 septembre prochain à partir de 13h30.
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Un texte sur cette même affaire, publié en septembre 2014 sur ContraInfo. […]