de.indymedia.org / samedi 3 août 2019
Les dirigeants ont le pouvoir de nous séparer les un.e.s des autres, d’interrompre nos communications, de nous isoler et de nous enfermer. Une armée de flics, de procureur.euse.s et de juges est toujours prête à nous priver de notre liberté. C’est ce qui s’est passé récemment à Hambourg, où une nuit trois compas ont été emmené.e.s au poste suite à un contrôle ; depuis deux d’entre eux sont en détention préventive.
Quel genre de liberté avons-nous, donc ? Dans un monde où des appareils techniques nous accompagnent toute la journée. Dans lequel Facebook, Instagram et beaucoup d’autres applications pour smartphone nous donnent le tempo et la connexion continuelle est une condition préalable à la participation sociale. Où chaque émotion, chaque sentiment, chaque message, chaque action devient une marchandise à exploiter. Où les algorithmes et l’intelligence artificielle déterminent nos besoins, les clics et les like définissent notre personnalité.
Ne sommes-nous pas tous en quelque sorte prisonnier.e.s, condamnés à prendre notre place dans la toile technologique qui se reserre sur nous ?
Même si ce sont des murs qui nous séparent des êtres humains qui sont enfermés dans des prisons, ce sont les antennes-relais, les câbles de fibre optique, les puces et les capteurs qui nous empêchent de nous rencontrer vraiment, à l’extérieur. Du coup nous devrions faire tout notre possible pour détruire ces prisons-là.
Comme petite contribution à cela, le 2 août nous avons incendié un pylône de télécommunications, sur la Buschkrugallee, à Neukölln [quartier populaire du sud de Berlin; NdAtt.], à l’aide de dispositifs incendiaires. Avec ça, nous nous permettons nous aussi d’interrompre leurs communications et de saboter le flux de biens et de données qui fait tourner la domination capitaliste et rend possible la folie technologique.
Nos cœurs brûlants sont avec les trois de la Parkbank et Loïc, à Hambourg, ainsi qu’avec les anarchistes de Suisse, qui sont en prison ou en cavale à cause d’un pylône de télécommunications incendié. Vous n’êtes pas seul.e.s !
Feu et flamme pour la société carcérale !
Liberté pour tous.te.s les prisonnier.e.s !