La Voix du Nord / samedi 18 mai 2019
Les murs des bureaux de Vectalia étant ignifugés, les dégâts du feu, survenu dans la nuit de vendredi à samedi, ont été limités. D’origine volontaire, il n’en subsiste ce samedi matin qu’une empreinte noircie au sol et sur une façade, ainsi que des détritus brûlés de plastique et carton. C’est Pascal Ciappina, gestionnaire transport pour la société Vectalia, qui a donné l’alerte. Arrivé vers 6 h, il a aperçu « un feu presque éteint, mais avec encore quelques flammes » derrière le bungalow de Vectalia, à quelques pas des stationnements des bus TUC (Transports urbains du Cambrésis).
L’homme fonce vers l’armoire électrique pour éteindre le courant, et s’empare d’un extincteur. Les sapeurs-pompiers de Cambrai le devanceront assez rapidement pour circonscrire le sinistre au moyen d’une lance à eau. Cette même matinée, un bus est parti en réparation : « en forçant les portes, [Il] a cassé les verrous à l’intérieur ».« Il » serait visiblement « âgé entre quinze et vingt ans » au visage masqué par une capuche, ont révélé les caméras de vidéosurveillance. Dans la nuit, l’auteur du méfait serait venu du parking, aurait fait le tour des bus, puis longé les bureaux avant de s’aventurer vers ceux de la société Eiffage, situés à proximité, et revenir. On ignore à quel moment il aurait forcé le bus. Mais il a allumé le feu, apparemment avec un briquet, aux environs de 1 h 45 à 2 h.
Si aucune incidence n’est à déplorer sur le trafic habituel des bus, le méfait survient moins de deux mois après le saccage de six véhicules de la société (et un autre appartenant à Finand-Parmentier). Au matin du dimanche 24 mars, un chauffeur les découvrait vandalisés sur ce même site, œuvre de plusieurs personnes. L’ensemble des transports avaient été immobilisés le lendemain, le temps de la remise en état. De la poudre d’extincteur avait été projetée sur de nombreux circuits électriques. Depuis, « des bus s’arrêtent, et des anomalies apparaissent sur des tableaux de bord », annonçant de nouvelles réparations. Et donc, des coûts supplémentaires, car l’inquiétude subsiste sur l’indemnisation par les assurances. Une nouvelle plainte va être déposée lundi matin.