Macerie / mardi 12 mars 2019
A force d’entendre nos oreilles siffler, on a trouvé et résolu le problème. Les grandes oreilles de la police et de la Proc’ Pedrotta [qui enquête sur les compas de Turin, avec l’opération « Scintilla »; NdAtt.] sont celles qui, pendant deux ans et demi, ont écouté en cachette les voix de la vie de tous les jours et les mots échangés dans la cuisine de l’appartement du cinquième étage de la maison squattée du 45, Corso Giulio Cesare. Voilà les micros qui ont capté des discussions qui ont ensuite été recopiées dans le dossier de la dernière enquête, pour prouver que les inculpés se connaissent, parlaient souvent ensemble, étaient préoccupés de la création par l’État italien d’une base de données ADN et de l’impossibilité de refuser le prélèvement, qu’ils discutaient d’un texte à publier ou papotaient de leurs affaires.
On espère qu’à force d’écouter et de fouiner dans les vies des autres, M.me Pedrotta a avalé quelque chose de travers ou qu’elle a trébuché sur une marche.