Le Figaro / mardi 12 mars 2019
Deux militants antispécistes, soupçonnés de dégradations de boucheries et restaurants dans le Nord, ont été remis en liberté aujourd’hui et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès le 19 mars.
Le tribunal correctionnel de Lille a accédé à la demande de remise en liberté formulée par leur avocate Me Muriel Ruef, qui a plaidé qu’il n’y a «aucun motif de détention valable». Le ministère public avait requis le maintien en détention, estimant qu’il y a «un risque fort de réitération des faits». Les deux prévenus, une femme de 29 ans et un homme de 23 ans, sont poursuivis pour une quinzaine de dégradations de commerces dans la métropole lilloise du 28 décembre au 2 février, allant du «tag» au «jet de produits inflammables». Ils avaient été placés en détention provisoire le 8 février.
Ils seront jugés le 19 mars, avec deux autres prévenus placés sous contrôle judiciaire. Tous sont poursuivis en qualité d’auteurs ou complices des faits de dégradations volontaires aggravées, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte au deuxième semestre 2018 et confiée à la sûreté urbaine. Ces derniers mois, plusieurs commerces alimentaires de la métropole lilloise ont été vandalisés, parfois tagués «stop au spécisme». […]