20 Minutes / mercredi 16 janvier 2019
[…] Dans la nuit de mardi à mercredi, trois boutiques Lilloise ont été dégradées par un ou plusieurs militants antispécistes. Cela fait monter le bilan à 13 commerces vandalisés depuis le début de l’année 2018. Sauf que cette fois, l’action a été signée « ALF ». Acronyme de l’ Animal liberation front, un mouvement antispéciste né aux Etats-Unis dans les années 1970.
Le ou les auteurs ont suivi un parcours mûrement réfléchi. C’est le restaurant Canard Street, rue de Béthune, qui a été le premier touché. «Ils ont inscrit »T’as pas compris » et ont brisé deux vitres», se désole un employé, affairé à nettoyer la peinture rouge du tag. Ce même restaurant avait déjà été la cible des antispécistes en juin dernier. Des faits pour lesquels deux militants de la cause animale doivent d’ailleurs comparaître au mois de mai.
Le périple antispéciste s’est poursuivi rue Esquermoise, où la boutique Comtesse du Barry a vu sa vitrine brisée et taguée d’un « Foie gras = torture », vers trois heures du matin. « J’ai entendu un gros »boum », mais je n’ai pas pensé une minute à ça », confie Christophe Givert, le responsable, ajoutant que les réparations « allaient coûter une blinde ».
Le dernier commerce touché se trouve place du Lion d’Or, dans le Vieux-Lille. Il s’agit de la boutique de vêtements Max Mara, dans laquelle certains articles comportent de la fourrure. « Leur peau, pas la vôtre » est inscrit à la peinture rouge sur la vitrine dans laquelle a aussi été lancé un pavé. « Sur notre page Facebook, nous avons déjà reçu des messages d’avertissement, mais je ne sais pas s’il s’agit des mêmes personnes », explique Aïcha, la gérante. […]