Note d’Attaque : on apprend par différents journaux locaux (enfin, par les bribes qu’ils lâchent), qu’une série d’actions contre la chasse a été menée dans la nuit du 8 au 9 novembre en France, Belgique et Suisse.
La revendication, qu’à notre connaissance aucun média n’a publié entièrement (on trouve quelques passages dans les articles reproduits ci-dessous), parle de nombreuses destructions de tours et cabanes de chasse, de l’incendié d’un élevage (dont la presse n’a pas parlé) et de la libération de 31 animaux.
Elle appelle aussi multiplier les actions directes, petites et grandes.
A bon entendeur…
Dans les Hauts-de-France :
France3 / mardi 13 novembre 2018
Dans la nuit de jeudi 8 novembre dernier, des actions antispécistes ont été menées de manière coordonnées en Suisse, en Belgique et dans plusieurs régions de France. Les Hauts-de-France n’ont pas été épargnés.
[…] En France, les militants sont intervenus dans plusieurs régions dont les Hauts-de-France. Ils ont fait tomber 118 tours de chasse, saccagé 10 cabanes de chasse, détruit des dizaines de pièges, incendié un élévage et libéré 31 animaux
Si les lieux touchés dans le Nord-Pas-de-Calais n’ont pu être précisés, en Picardie, ces actes ont été commis sur la route allant de Formerie à Gaillefontaine dans l’Oise, à Ailly-sur-Somme et Roye dans la Somme.
12 activistes ne se connaissant pas avant l’opération ont participé à cette action directe.
Dans un communiqué, les antispécistes ont souhaité préciser que « cette action internationale coordonnée n’est pas qu’une action anti chasse, la chasse n’est qu’une des nombreuses briques soutenant le système spéciste, y concourant, le banalisant. Notre cible principale est bel et bien ce système dans son entier.«
Ils expliquent également que cette opération n’est pas « du vandalisme gratuit et des dégradations faciles (…) mais un geste militant et politique, proclamant notre solidarité avec tous les individus non humains victimes de la stupidité crasse, des traditions cruelles, des habitudes aveuglantes, des plaisirs morbides et sadiques, de la violence cultivée et valorisée.« […]
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Briey (Meurthe-et-Moselle) : Dégradations du matériel des chasseurs
Le Républicain Lorrain / lundi 12 novembre 2018
[…] Dans la nuit du 8 au 9 novembre, dans le cadre d’une action internationale qu’ils qualifient de coordonnée, des militants ont donc fait tomber des tours de chasse, détruit des pièges et saccagé des cabanes, y compris du côté de Briey, Avril et Trieux. « Ce n’est pas qu’une action anti-chasse. Notre cible est bel et bien ce système en entier. Nous réaffirmons notre détermination radicale et irrévocable à nous opposer, par tous les moyens possibles, aux logiques, habitudes et traditions mortifères qui font des autres animaux des choses. Notre espèce a créé et cultivé l’impuissance de toutes les autres pour faire de leurs vies des objets de jeux, de loisirs, de décoration, d’alimentation, d’outils à essais techniques et toxicologiques », explique le communiqué de presse. Qui va plus loin : « Là où beaucoup verront du vandalisme facile et des dégradations purement gratuites, nous revendiquons un geste politique proclamant notre solidarité avec tous les individus non humains victimes de la violence cultivée et valorisée. »
Patrick Massenet [sa tête ci-contre; NdAtt.], président de la Fédération de chasse de Meurthe-et-Moselle, n’était pas au courant de ces actes. « On va voir si les associations locales feront remonter les infos, et décideront de porter plainte. Ces gens-là (les antispécistes NDLR) ne respectent rien, ni la propriété, ni la pensée d’autrui. Ils sont tout à fait proches du totalitarisme. Il faudrait que l’État se penche dessus sérieusement. Où est la liberté dans tout ça ? Or la France est un pays de libertés. »
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Tarn : Les miradors tombent
La Dépêche / mardi 13 novembre 2018
Jean-Claude Pradier, président de la fédération départementale de chasse du Tarn, et David Eymard son directeur, recensaient hier «huit ou neuf postes de tir totalement détruits dans la forêt domaniale de la Grésigne. Il s’agit de planchers surélevés d’environ 1,5m de hauteur que les chasseurs utilisent pour sécuriser leurs tirs. Des actions signées sur place par l’inscription à la peinture «Stop spécisme». […]
Samedi 10 novembre, peu avant 10 h du matin, dans toutes les rédactions de la région, a circulé un communiqué de presse revendiquant qu’en «France, Belgique, Suisse, 177 activistes ont saccagé, détruit, incendié 118 miradors, 10 cabines, des dizaines de pièges, un élevage et libéré 31 animaux». Le tout assorti d’un montage photo de dégradations estampillées «Stop spécisme». Pour le président de la fédération départementale de chasse, aucun doute, ce sont bien les mêmes activistes qui ont agi ce week-end dans le Tarn. «Uneviolence comme celle-là est particulièrement étonnante. C’est une forme d’intolérance inacceptable» commentait hier Jean-Claude Pradier [ci-contre avec ses « trophées »; NdAtt.], en annonçant qu’il allait porter plainte auprès du procureur d’Albi dès qu’il aurait recensé l’ensemble des dégradations.
[…] Déjà en septembre, en début de période de chasse, la fédération départementale de chasse avait eu à déplorer «le sabotage de toute une ligne de postes surélevés à Penne, avec des pieds sciés et replacés comme si de rien n’était». Des actions non revendiquées mais particulièrement dangereuse, pour les chasseurs et pour tous les utilisateurs de la nature, dans la mesure où sur ces planchers surélevés, les chasseurs sont en position de tir donc fusil chargé. Ces faits avaient fait l’objet d’une première série de plaintes auprès du procureur de la République à Albi.
Pour l’heure la gendarmerie n’a été informée que d’un fait survenu pendant le week-end, sur la commune de Larroque, où les pieds d’un mirador ont été coupés et tagués.
«Cette action organisée de façon simultanée entre plusieurs pays et régions contre les objets de la chasse n’est qu’un début, une simple entrée en matière. Pour que le spécisme cesse, nous appelons toutes celles et ceux qui partagent ces idées à entrer dans la lutte et à multiplier les actions directes, petites et grandes. Du simple bris de vitrines aux abattoirs incendiés, tous ces gestes sont politiques» revendiquent les auteurs du communiqué.
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D’autres actions ont été menées en ces jours-ci dans le Pas-de-Calais et le Rhône.
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La revendication complète
Bite Back / vendredi 16 novembre 2018
« Dans la nuit du jeudi 8 novembre 2018 au vendredi 9 novembre, en Belgique, en Suisse, et un peu partout en France, des tours de chasse sont tombées, des pièges ont été détruits, des cabanes saccagées. Pour la première fois, des activistes antispécistes ne se connaissant majoritairement pas et ne s’étant jamais rencontré·e·s ont agi de concert pour attaquer des outils servant le système spéciste. Mais ne vous y trompez pas, cette action internationale coordonnée n’est pas qu’une action anti chasse, la chasse n’est qu’une des nombreuses briques soutenant le système spéciste, y concourant, le banalisant. Notre cible principale est bel et bien ce système dans son entier.
Par cette action d’ampleur, nous vous annonçons notre détermination radicale et irrévocable à nous opposer, par tous les moyens possibles, à vos logiques, habitudes et traditions mortifères qui font des autres animaux vos choses.
Notre espèce a créé et cultivé l’impuissance de toutes les autres pour faire de leurs vies des objets de jeux, de loisirs, de décoration, d’alimentation, d’outils à essais techniques et toxicologiques. Nous révoquons cet humanisme de guerre, cruel, injuste, macabre, immoral et indécent. Nous soutenons les membres des autres espèces dans leur lutte de libération et leur résistance rendue quasi impossible par notre espèce et ses structures oppressives.
Là où beaucoup verront du vandalisme facile et des dégradations purement gratuites, nous
revendiquons un geste militant et politique servant à rendre visible et tangible l’opposition et le refus. Un geste militant et politique, proclamant notre solidarité avec tous les individus non humains victimes de la stupidité crasse, des traditions cruelles, des habitudes aveuglantes, des plaisirs morbides et sadiques, de la violence cultivée et valorisée.
Parce que tout meurtre, quel qu’il soit, devrait être condamné et interdit ; parce que le plaisir pris à tuer devrait toujours être combattu et soigné ; parce que tout individu, humain ou non humain, devrait voir son intérêt à vivre reconnu, protégé et garanti : aucun geste d’opposition ne sera jamais inutile, aucun refus ne sera puéril, aucun sabotage fait aux structures oppressives ne sera jamais simple vandalisme.
Cette action organisée de façon simultanée entre plusieurs pays et régions contre les objets de la chasse n’est qu’un début, une simple entrée en matière.
Pour que le spécisme cesse, nous appelons toutes celles et tous ceux partageant ces idées à entrer dans la lutte et à multiplier les actions directes, petites et grandes. Du simple bris de vitrines aux abattoirs incendiés, tous ces gestes sont politiques.
Nous sommes nombreux et nombreuses, de plus en plus ; nous nous organisons, de mieux en
mieux ; nous ne faiblissons pas, au contraire ; nous sommes radicales et radicaux, oui, car
radicalement opposé·e·s à l’exploitation, aux meurtres et à l’appropriation des êtres sentients,
radicalement opposé·e·s à la pensée extrémiste ayant pour nom spécisme. »
Quelques photos tirées de Frente de liberacion animal :