France Infos / jeudi 8 novembre 2018
C’est vers 17 heures, ce mercredi, que la serpentine utilisée par la SLN à Kouaoua, pour acheminer son minerai de la montagne à la mer, a encore été brûlée. L’incendie intervient alors que l’accès aux sites miniers a été de nouveau bloqué le vendredi 2 novembre, à l’avant-veille du référendum.
Quelques jours plus tôt, le mercredi 24 octobre, un accord provisoire était pourtant trouvé entre les différentes parties prenantes de cette délicate affaire. Il a permis aux employés de la SLN de retrouver le centre minier à partir du jeudi 25, après dix semaine de fermeture. Mais la conclusion définitive de cet accord était suspendue à d’ultimes échanges entre le collectif de jeunes habitants à l’origine du blocage et les autorités coutumières. Or, ils ne se seraient pas bien passés.
Fin octobre, la maison-mère Eramet a annoncé ses résultats du troisième trimestre 2018. Le préjudice subi par la SLN à Kouaoua et à Tiébaghi, site bloqué quelques jours, s’élèvait alors à 1,8 milliard CFP [ce qui fait quelques 15 millions d’euros; NdAtt.]. Rappelons également que le minerai extrait à Kouaoua, d’une composition bien spécifique, représente pour l’usine de Doniambo 40 % de la production.
Note d’Attaque : selon Les Nouvelles Calédoniennes, « Ce coup-ci, une centaine de mètres de cette installation de 11 kilomètres ont été brulés dans le secteur de la vallée. »