20 Minutes / mercredi 30 mai 2018
Alors que ses étudiants passent toujours leurs examens en ligne, l’université Rennes 2 a fait les comptes. Et le résultat fait mal. Il lui faudra débourser environ 500.000 euros pour prendre en charge les dégradations commises lors des occupations des bâtiments, précise la direction à 20 Minutes, confirmant l’information d’Ouest-France.
Le chiffre a été nettement gonflé par les nombreuses dégradations commises dans le bâtiment L. Après le blocage des examens et l’annonce du report, plusieurs personnes avaient passé une partie de la nuit dans les locaux, s’en prenant au matériel. Des ordinateurs avaient été brisés et les locaux techniques forcés. Des pass permettant d’accéder aux bâtiments avaient été dérobés, gonflant la facture.
Longtemps, les étudiants bloqueurs ont défendu les tags réalisés dans le bâtiment B, justifiant que les locaux devaient être rénovés très prochainement. Un argument irrecevable pour le saccage du bâtiment L, par ailleurs condamné par plusieurs syndicats étudiants. L’université a porté plainte.
extrait du Télégramme / mercredi 30 mai 2018
[…] Comme tous les établissements français dégradés à l’occasion du mouvement étudiant contre Parcoursup, l’université Rennes 2 a demandé un coup de pouce au ministère pour faire face. Le dossier est actuellement à l’étude. « Comme l’Etat est son propre assureur et qu’on ne peut pas se tourner vers des assurances, nous allons devoir puiser dans notre budget pour financer cela », explique le président. […]
Et la France Insoumise, fidèle à elle-même, fait sa sortie chez les journaflics pour voler au secours de l’Etat, en demandant que la répression fasse son travail. Cette fois, elle ne pointe pas la responsabilité de « l’extrême-droite » (comme au 1er mai à Paris) mais elle nous refait carrément l’histoire des mouvements sociaux. :
Ouest France / Mardi 22 mai 2018
« […] rien ne peut légitimer les 300 000€ de casse ou de vol de matériel informatique, de vitres ou d’électroménager dans le bâtiment L. Il ne s’agit absolument pas d’une décision collective mais du fait de quelques personnes dont on doute de leur participation au mouvement contre la loi ORE », Nous rappelons qu’historiquement les salariés ou étudiants en lutte, même sous des formes radicales, respectent, par principe, leurs outils de travail. Voilà pourquoi les pillards et casseurs devront répondre de leurs actes.