Mpalothia / vendredi 4 mai 2018
Combien de fois une personne doit-elle être rejugée ?
Autant de fois qu’il faut à la brigade «anti-terroriste» pour la déclarer coupable.
Le 27 Mars 2018, le procureur adjoint de la Cour Suprême et l’ancien procureur superviseur de la brigade «anti-terroriste», Angelis, ont fait appel devant la Cour Suprême contre la décision d’acquittement des cinq membres (du département A) de la Cour d’appel Criminelle d’Athènes, qui déclare l’innocence de nos camarades.
Le 11 Mai, le département E de la Cour Suprême examinera cet appel. S’il est accepté, Tasos Theofilou retournera en prison avec les charges initiales retenues contre lui (qui pourraient même mener à une peine d’emprisonnement à vie) en attendant qu’un énième procès soit achevé à la Cour d’Appel, une fois de plus avec une composition de juges différente.
Tasos Theofilou a été arrêté en Août 2012, quelques jours après un braquage à l’Alpha Banque sur l’île de Paros, durant lequel un chauffeur de taxi a été mortellement touché en voulant empêcher les voleurs de s’évader.
«Suite à des procédures bâclées» Tasos Theofilou a été décrit par la brigade anti-terroriste de même que par les médias comme le voleur au chapeau de cowboy, qui a prétendument tué le chauffeur de taxi de 53ans. En juillet 2017, la décision des cinq membres de la Cour d’Appel ne semblait pas obéir aux ordres de la brigade «anti-terroriste» et des médias puisque qu’ils l’ont acquitté de toutes les accusations retenues contre lui. Le vendredi 11 Mai, ils examineront si la décision d’acquittement de la Cour d’Appel sera définitive ou si le camarade sera encore une fois entraîné dans un autre procès sur la base des accusations suivantes :participation et adhésion (appartenance) au CCF, participation et engagement au sein de groupes terroristes, série et tentative d’homicide involontaire, homicide intentionnel. Le 11 Mai n’est pas la fin de l’histoire. C’est plutôt le début d’une nouvelle période non déclarée,mais pourtant bien réelle,de prise en otage de notre camarade jusqu’à ce que la décision de la Cour Suprême soit finalement annoncée, ce qui peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois.
Bien que la poursuite judiciaire de Tasos Theofilou puisse paraître comme la manifestation d’une vengeance personnelle, ce n’est pas le cas. C’ est une accusation politique liée à la restriction répressive sur le mouvement anarchiste, le mouvement combatif le plus étendu et notre classe dans sa totalité.C’est directement lié aux récent déroulements judiciaires dans les affaires [voir ici ou ici; NdAtt.] d’autres camarades, qui furent condamnés à de sévères peines de prison s’appuyant sur l’article 187A du code pénal et l’article se rapportant au terrorisme individuel, de même que le procès à venir de camarades, des prisonniers apolitiques et leurs proches dans le cas Distomo, qui fut allégrement élevé au rang d’acte de «terrorisme» sous couvert du cas d’une lutte révolutionnaire.Cela fait partie du même projet de répression contre tout individu actif ou apparenté de quelque façon que ce soit au mouvement anarchiste ; de l’anarchiste Marios Seisidis, qui fut condamné à 36 ans d’emprisonnement en raison seulement d’un rapport d’ADN d’un expert, aux outrageuses condamnations d’ Irianna et Perikilis reposant sur leurs relations sociales couplés à des échantillons de matériel génétiques douteux.
Le large mouvement de solidarité, qui entoure l’affaire du camarade et qui a hautement contribué à son acquittement, a été un rempart contre les lois de la terreur et la falsification d’échantillons d’ADN de la part de la police.
Bien évidemment, Ceci ne pouvait rester sans réponse de la part de la brigade «anti-terroriste» et leurs chefs politiques, à savoir le gouvernement SYRIZA, qui ont loyalement défendu à la fois l’article 187A et l’utilisation incontrôlable d’échantillons d’ADN par la police depuis le début qu’ils exerçaient leurs fonctions. Par vengeance ils essayent maintenant de l’emporter, nous nous opposerons à eux une fois de plus.
En solidarité à l’anarchiste Tasos Theofilou
Il est temps de se débarrasser de leurs lois de la terreur !
Organisation et lutte pour la révolution sociale.
Manifestation: samedi 5/5, à 13h, Thiseio (station de métro)
Rassemblement: 11/5, à 9h, Cour d’Appel (avenue Alexandras)
Groupes et camarades
traduit par S.V.