Centre Presse / Samedi 13 mai 2017
[…] Cette campagne électorale a laissé des traces dans les esprits… et sur les murs. C’est (malheureusement) devenu une habitude quand le pays s’emballe sur une question politique. En juin 2016, en pleine contestation de la loi travail, les murs de Poitiers avaient subi une vague de tags. Bis repetita avec cette présidentielle 2017. Souvent écrit en rouge, les slogans sont quasiment tous à caractère politique. Au rayon des sigles, outre le désormais classique ACAB et les logos anarchistes (Le A dans un cercle), on a pu voir la lettre grecque « Phi », symbole de la France Insoumise tagué à proximité de la place Charles-VII.
Entre les deux tours, un énorme « Ni Macron, Ni Le Pen » est apparu rue des Carmélites, alors que « Ivre, il vote en 2017 », a été vu Porte de Paris et rue des Trois-Rois. Sans oublier « Philippe Poutou, Bourgeoisie Nulle Part », rue de la Chaîne. Si ces slogans font parfois sourire, d’autres sont beaucoup plus violents comme le « Shoot un ministre pour l’humanité » rue du Trottoir (toujours visible ce vendredi) ou encore cette potence avec le nom de Macron rue Pierre-Rat. D’ailleurs, la Ville de Poitiers précise qu’elle enlève « en priorité » les tags incitant à la haine, au racisme ou à la discrimination sexuelle. Mais devant la recrudescence de tags, dont beaucoup de grandes tailles, les agents municipaux ont été très sollicités. « Nous avons doublé les effectifs avec une astreinte sept jours sur sept », précise le service communication de la mairie.
Normalement, deux personnes sont dédiées à l’année à l’enlèvement des tags à Poitiers. Ils utilisent plusieurs techniques: l’hydrogommage sur la pierre ou la plastique; la peinture sur les murs crépis; ou les diluants sur le verre. Pour les monuments historiques, toutes les interventions se font avec l’accord des Bâtiments de France.
Rappelons que les agents sont payés par l’argent public et que la collectivité ne facture pas l’intervention aux propriétaires des lieux concernés. Les Poitevins (poukaves, NdA) sont aussi invités à signaler les tags en contactant le service Pictavie […]