Ouest-France / Jeudi 30 Mars 2017
Une quinzaine de personnes qui participaient, mercredi soir dans un bar à Rennes, à une réunion politique autour du programme de François Fillon ont été aspergées d’urine et de soupe de poisson par cinq activistes. Amélie Dhalluin et Bertrand Plouvier, deux candidats LR aux législatives à Rennes, faisaient partie des personnes visées. Ils vont porter plainte. Mercredi soir un bar du centre ville de Rennes accueillait une réunion politique autour du programme de François Fillon. C’est l’association sens commun qui organisait cette rencontre avec deux candidats LR aux législatives à Rennes : Bertrand Plouvier, également leader de l’opposition municipale, et Amélie Dhalluin.
« À 21 h, cinq individus sont entrés dans le bar et sont venus dans la salle de réunion munis de bouteilles, explique Bertrand Plouvier. Ils nous ont alors aspergés d’urine et de soupe de poisson en criant fachos. Ça a duré à peine une minute et ils sont partis. C’est scandaleux ». Les deux élus LR accusent « des activistes d’ultra-gauche ». Ils ont annoncé qu’ils allaient porter plainte dans la matinée. Ils tiendront une conférence de presse ce jeudi à 17h.
Dans un communiqué, Nathalie Appéré, la députée maire socialiste de Rennes, a condamné fermement l’agression des deux élus LR. Elle a dénoncé » agression inacceptable et j’exprime ma solidarité et mon soutien à mes collègues du conseil municipal, Bertrand Plouvier et Amélie Dhalluin, qui ont en été les victimes. En s’attaquant à un débat politique, c’est la démocratie elle-même que l’on veut remettre en cause. Elle se nourrit de la confrontation des idées mais jamais de l’insulte et de la violence. Je souhaite que les auteurs de ces actes soient identifiés et poursuivis ». Emmanuel Couet, président socialiste de Rennes Métropole, a également souhaité réagir. Dans un communiqué, l’élu a souhaité exprimer son « indignation après l’agression dont Amélie Dhalluin et Bertrand Plouvier ont été victimes lors d’une réunion politique organisée hier. Je veux leur témoigner ma solidarité, en mon nom et en celui de Rennes Métropole. Aucun désaccord politique ne peut justifier de tels agissements, que je condamne avec force. La violence n’a pas sa place en démocratie car les différends s’y règlent par le débat et par le vote ».