extrait du Monde / jeudi 26 mai 2016
Les défilés contre le projet de loi travail ont rassemblé au moins 153 000 personnes en France, jeudi 26 mai, selon les données du ministère de l’intérieur, et près de 300 000, selon la CGT. 77 personnes ont été interpellées. Lors de la précédente manifestation, le 19 mai, les manifestants étaient au moins 128 000, selon les autorités, et environ 400 000 selon la CGT.
A Paris, ils étaient entre 18 000, selon la préfecture, et 100 000, selon Force ouvrière, à défiler entre Bastille et la place de la Nation, où des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre. Trente-six personnes ont été interpellées dans la capitale pendant le cortège, selon la préfecture.
Paris : Affrontements et… Skoda rejoint Jaguar (mais en premier prix)
extrait de Libération / jeudi 26 mai 2016
[…] Des affrontements ont éclaté jeudi à Paris lorsque des manifestants cagoulés ont quitté le trajet du cortège contre la loi travail, brisant des vitrines et dégradant des véhicules, a constaté un journaliste de l’AFP. Une centaine de manifestants présents en tête de cortège ont emprunté une rue transversale, renversant des containers à verre et lançant des bouteilles sur des policiers, qui ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes. […] Place de la Nation […] est occupée aux deux tiers par les forces de l’ordre. De nombreux tirs de lacrymos n’ont pas tardé à se faire sentir et des échauffourées ont débuté. Le métro a été fermé.
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Paris : Retour sur la folle journée de manifs du 26 mai
extrait de Paris-luttes.info / vendredi 27 mai 2016
[…] # Bastille-Nation : Cette fois encore, 100 000 personnes (selon FO, et la grosse blague c’est la police qui n’a vu que 18 ou 19 000 personnes), avec un cortège autonome de tête réunissant plein de gens différent-e-s, et c’est difficile à chiffrer tellement il y avait de monde… Peut-être encore plus que jeudi dernier, à mon avis plus de 10 000 personnes.
[…] Rue de Lyon puis avenue Daumesnil, l’ambiance est assez tranquille, le cortège de tête grossit vite et avance assez rapidement. Quelques premiers tags sont effectués, puis sur le boulevard Diderot la fête commence : des dizaines et des dizaines de tags sont inscrits sur les murs, à l’aérosol, au posca ou au marqueur, souvent il n’y avait pas assez de place pour tout le monde ! Pareil pour la casse, les cibles les plus évidentes sont prises d’assaut par différents groupes. Tous les panneaux de pub y passent, ainsi que les banques, les assurances et les agences immobilières (d’ailleurs un certain nombre d’enseignes étaient déjà recouvertes de planches de bois – c’est pas vraiment la première fois qu’on prend le boulevard Diderot…).
Quelques brefs affrontements avec les CRS ont lieu à l’angle d’une ou deux rues sur le chemin, mais la manif continue son chemin sans trop se fixer là-dessus. Au niveau de la rue Chaligny, un groupe tourne sur la droite et crie « manif sauvage ». […] On s’engouffre donc dans la rue, mais ça traîne un peu, et comme lors de la manif du 17 mai, on se retrouve bloqué-e-s au bout de la rue par un arrivage de CRS. On a sûrement manqué un peu de coordination et de réactivité pour pouvoir arriver à nos fins, mais surtout, pour les prochaines fois, y’a pas à chier, faudra pas hésiter à courir. Parce qu’on n’y arrivera pas par la force, on y arrivera par la rapidité, la ruse et la finesse.
Caillasses contre lacrymos, on reste là quelques minutes, mais on sent bien que ça ne passera pas. La rue étant complètement occupée par les manifestant-e-s, ça continue de taguer et d’attaquer diverses cibles. Par exemple, un Franprix voit ses vitres se faire défoncer comme il se doit. Puis les lacrymos se font de plus en plus nombreuses, ça commence à refluer sévère. Et y’a trop de monde dans la rue, et à l’entrée de la rue Chaligny côté boulevard Diderot deux lignes de CRS ont réussi à s’interposer à nous couper du reste de la manif. […]
Le boulevard Diderot en a subi les conséquences jusqu’au bout. Ça a re-tagué et re-pété en mode furie (mais presque toujours en ciblant avec précision [sic! Cibler avec précision ça veut dire s’attaquer à ce monde dans son ensemble. On ne lit pas, quelques lignes ci-dessous, « À bas la société marchande« ? NdAtt.]). Des ampoules de peinture ont aussi été jetées sur les mêmes cibles.
Un moment d’affrontement bizarre a eu lieu sur la gauche du boulevard : des flics étaient cachés derrière une palissade de chantier et ont balancé des lacrymos par-dessus ! La riposte a été immédiate : caillassage à volonté ! Et on continue à avancer, hop hop.
Plusieurs magasins prennent des coups, dont un autre Franprix, un Tati, un Speedy et un concessionnaire Skoda qui a pris bien cher ! Toutes ses vitres ont dans un premier temps été étoilées et taguées, et juste après qu’un tag « Brisons le capitalisme » a été posé sur la vitrine principale, celle-ci a été littéralement défoncée, jusqu’à tomber complètement. Une voiture neuve à l’intérieur a pris des coups (plus un tag rapidos), le tout sous les hourras et les « Haaaa, anti, anticapitaliste ! » des manifestant-e-s. […]
Un peu derrière, quelques personnes ont commencé à gueuler « Casseurs, cassez-vous ! » mais tout le monde autour a recouvert leurs slogans en criant « Nous sommes tou-te-s des casseurs« .
En chemin, la station Autolib’ se fait attaquer (même sans les caisses), des parcmètres aussi, et y’a même un ou deux panneaux de signalisation qui sont arrachés… C’est un peu défouloir, mais ça reste bon esprit.
À côté d’un magasin Emmaüs, des manifestant-e-s pètent des bouts de mur pour faire des projectiles (on approche de la place de la Nation…) et immédiatement d’autres manifestant-e-s se mettent en rang devant le magasin, pour le protéger d’éventuel-le-s vilain-e-s casseur-e-s. Bon, c’est sûr qu’Emmaüs a une réputation « humanitaire » a priori plus sympa que l’image de LCL ou de Mc Do, mais en réalité il y aurait beaucoup à dire sur Emmaüs.
[…] Parmi les nombreux tags aperçus sur les murs du boulevard : « Détruisons tous les pouvoirs, révolution« , « Nique la loi Travail et son monde« , « À bas la société marchande« , « Tout le monde déteste le PS« , « Nique les CRS / la BAC« , « Anarchie, entraide et détermination« , « Vivre l’émeute » (avec un coeur), « La révolution sera une fête ou ne sera pas« , « Guérilla, insurrection, féminisme« , « Rage, joie, anarchie« , pas mal d’autres, et à l’arrivée place de la Nation, un magnifique « Enfin une manif qui se passe bien« . […]
Nation – Porte de Vincennes
Alors que la manif continue d’arriver sur la place de la Nation mais que l’ambiance y est délétère, des manifestant-e-s réussissent à s’extraire de la place et partent en manif sauvage vers la porte de Vincennes. Arrivée porte de Vincennes, aux abords du périphérique, la police intervient violemment et tente de disperser tout le monde. La manif est coupée en deux. Un mec est blessé à la tempe par un éclat de grenade de désencerclement.
Une partie de la manif réussit à bloquer brièvement le périph’ mais les flics interviennent là aussi rapidement et violemment pour faire dégager tout le monde.
République – Bastille – place Léon-Blum
En début de soirée, l’ambiance est tranquille sur la place de la République. Il y a pas mal de monde, une ou deux assemblées en cours, et on entend parler d’une action qui se prépare pour aller à la rencontre de la ministre du Travail, Myriam El-Khomri, qui serait l’invitée non loin d’ici de l’émission « C à vous »
Vu que le mot circule pas mal sur la place, on se dit qu’on n’arrivera probablement jamais à atteindre les studios de l’émission, mais si déjà on peut partir en manif sauvage ça sera pas mal !
On fait un petit tour de la place, une meuf au mégaphone incite à nous rejoindre et d’une vingtaine de personnes on passe à facilement 100 voire 200 personnes, et ça avance sur le boulevard Voltaire, pas de flics à l’horizon ! Des slogans sont criés, quelques tags inscrits, on prend la rue de Malte, et là, au croisement avec la rue Oberkampf on rentre en masse dans un hall d’immeuble.
Dans la cour intérieure, il y a un petit moment de flottement, comme si les gens à l’initiative de l’action n’osaient pas faire plus. Le temps de réaliser où est quoi, on dépasse les deux vigiles et les quelques employé-e-s paniqué-e-s, on manque de peu d’entrer dans les studios mais on s’aperçoit qu’une excroissance du studio de « C à vous » est atteignable de l’extérieur via des fenêtres. Plein de manifestant-e-s s’y massent en criant, le sourire aux lèvres, comprenant que la perturbation en direct de l’émission est immédiate et réussie. On voit Myriam El-Khomri partir à la va-vite, « exfiltrée » comme ils disent dans les articles relatant notre intervention. Les journalistes/chroniqueurs sont en panique et errent dans le studio sans trop savoir quoi faire. Nous, on est mort-e-s de rire.
[…] Plutôt content-e-s de l’effet de notre petite action, on sort dans une certaine précipitation. Dehors, on nous crie que la flicaille arrive en nombre. Et effectivement, la bande à CRS arrive en courant. Alors on enchaîne, on repart en manif sauvage, hop hop on prend le boulevard des Filles du Calvaire en direction de Bastille. Certain-e-s crient « Apéro chez Valls », ce qui nous donne comme un objectif commun et nous permet d’avancer sans tergiverser, mais c’est pas sûr que beaucoup de gens prenaient cet objectif au sérieux à ce moment-là (sachant que la rue de notre salaud de Premier ministre est constamment sous surveillance policière).
À travers les rues du XIe arrondissement, on ne perd pas de temps, la manif sauvage est bien dynamique. Les poubelles sont renversées presque systématiquement sur notre passage, créant de mutliples mini-barricades ralentissant l’arrivée éventuelle de flics par derrière.
En chemin, des tags apparaissent un peu partout, quelques oeufs sont balancés et plusieurs vitrines sont attaquées : plusieurs banques et agences immobilières, et notamment l’OFII, autrement dit l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, un établissement dépendant du Ministère de l’Intérieur qui fait partie intégrante de la machine à expulser les sans-papiers.
À deux ou trois reprises, des voitures de flics sont mises en fuite dans les cris de joie des manifestant-e-s (pour ça, ça aide de crâmer des bagnoles de flics, nan ?).
On se balade dans les petites rues du quartier de Bastille en criant « Grève, blocage, manif sauvage », puis on remonte un bout de la rue de la Roquette jusque la place Léon-Blum, où on voit des camions de CRS arriver des deux côtés du boulevard Voltaire. Hop hop, dispersion ! Zéro arrestation, 100% sourire aux lèvres à nouveau ! […]
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Paris : Pourquoi ils ne sont pas à défendre
Indymedia Nantes / jeudi 26 mai 2016
Paris, jeudi 26 mai : la tête de la manifestations passe devant la boutique Emmaüs. Un cordon de gens habillés en noirs et le visage masqué fait un bouclier humain pour empêcher que les vitres de la boutique ne soient attaquées …
Ça s’agite autour, de gens s’énnervent, certains s’empoignent, d’autres essaient d’expliquer à ce SO improvisé ce que fait Emmaüs, pourquoi ils méritent de voir leurs vitres tomber, mais le message ne passe pas, les quelques uns qui gueulent « collabos » se font bousculer et intimider, les autres autour n’en ont rien à foutre, ils se promènent, n’ont pas du tout conscience de ce qui se passe autour d’eux, quand ils n’applaudissent pas le SO du « black-bloc » défenseur des vitrines d’Emmaüs.
Alors pour tenter de combler leur ignorance crasse, un exemple parmi d’autres de ce qu’ils ont défendu aujourd’hui.
Si ce que font ces salopards d’Emmaüs aux sans-papiers intéresse ces grands humanistes défenseurs des vitrines, ils pourront chercher par eux mêmes ce que c’est qu’est l’institution d’Emmaüs, comnnent ils collaborent avec l’État au tri et à l’expulsion des migrants. Et comment aussi Emmaüs exploite des gens dans la merde, de la façon la plus dégueulasse.
[NdAtt. : et un commentaire rappelle qu’Emmaüs a été attaqué en septembre dernier]
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Nantes : L’interdiction préfectorale n’empêche pas la manif’ (et la casse !)
20minutes / jeudi 26 mai 2016
Elles ont de nouveau bravé l’interdiction. Près de 2000 personnes ont défilé dans les rues de Nantes afin de réclamer le retrait du projet de loi Travail. Le rassemblement, interdit par la préfecture, était organisé par plusieurs collectifs […] Le cortège s’est élancé peu après 14h30 de la place du Bouffay en scandant «Etat d’urgence, état policier, on ne nous enlèvera pas le droit de manifester.» A plusieurs reprises, les manifestants se sont retrouvés bloqués par les forces de l’ordre, puis ont finalement été repoussés sur l’île de Nantes. Quelques incidents ont été à déplorer, en particulier des vitrines de banque brisées place de la République, ainsi que deux abribus. La façade vitrée du journal Ouest-France a également prise à partie. Huit personnes ont été interpellées, indique la police.
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Dijon : Manifestation sauvage et casse
extrait du Bien public / jeudi 26 mai 2016
15h25 : 700 à 800 personnes sont rassemblées place de la Libération pour écouter les discours des différents représentants syndicaux. La mobilisation est moins importante que celle de la semaine dernière qui avait rassemblé environ 1 200 personnes. Par la suite le cortège rejoindra la rue de la Préfecture puis la place de la République pour enterrer symboliquement la Loi El Khomi.
15h55 : Quelques manifestants situés place des Ducs de Bourgogne, à l’arrière de la mairie, tentent de rentrer dans l’enceinte du bâtiment. Par ailleurs les premières dégradations ont eu lieu, une vitrine de banque a été cassée et certains ont commencé à taguer. Une vingtaine de manifestants cagoulés ou masqués font des tags place Notre-Dame. Un distributeur de la BNP Paribas, place de la République, a été détruit par un manifestant.
16h45 : Environ 150 jeunes font actuellement face aux forces de l’ordre sur le Boulevard Thiers. L’ambiance est tendue, les policiers s’équipent, mais pour l’instant il n’y a pas d’affrontement direct.
17h25 : Des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l’ordre contre un groupe de manifestants rue des Godrans. Les gaz lacrymogènes auraient été lancés suite à des jets de projectiles sur les policiers. Environ 150 personnes se trouve maintenant Boulevard de la Trémouille au niveau de la rue du Temple.
17h45 : Un barrage de gendarmes mobiles a été mis en place rue de la Liberté. Un petit groupe de manifestants toujours actif se dirige désormais vers la rue Audra.
17h55 : Un barrage de gendarmerie mobile a été mis en place rue de la Préfecture. Une centaine de personnes se trouvent maintenant place de la République où la circulation des trams est perturbée. Une dizaine de poubelles ont été renversées boulevard de la Trémouille et une interpellation a été effectuée boulevard Thiers.
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Bordeaux : Comico rime avec plot
Europe1 / jeudi 26 mai 2016
Un groupe d’une centaine de personnes a jeté des projectiles sur un poste de police jeudi à Bordeaux, en marge de la manifestation contre la loi Travail, a-t-on appris de source policière. Le groupe s’est détaché de la manifestation et s’est rendu dans le quartier de la Victoire où ils s’en sont pris à un véhicule de police avant de prendre pour cible le poste de police. Selon le syndicat policier Alliance, une personne n’appartenant pas à la police et qui se trouvait à l’intérieur du bâtiment a été blessée par « le jet d’un plot en ferraille dans les vitres du poste de police ». Les manifestants se sont ensuite dispersés.
Lors de la manifestation, les policiers ont reçu des projectiles et de la peinture et une agence bancaire a été dégradée. Un jeune interpellé a été relâché sous la pression des manifestants. Alliance a dénoncé dans un communiqué « l’escalade de la violence à l’encontre des policiers » et « le manque de fermeté concernant l’interpellé ».
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Rennes : Pour une fois, les vitrines s’en sortent bien (mais la gare est bloquée pendant une heure) / MAJ: ça sabote à la mousse en solidarité avec les inculpés
extrait du Monde / jeudi 26 mai 2016
La foule était dense, ce jeudi, à Rennes. La manifestation contre le projet de loi travail a rassemblé 3 500 personnes selon la préfecture, 8 000 selon les syndicats. Toujours selon la préfecture, 400 personnes, parmi lesquelles des individus masqués, ont défilé à l’avant du cortège principal. Le dispositif de sécurité (blocage de l’hypercentre, hélicoptère de la gendarmerie) était à l’image de ce que l’on a pu observer depuis plusieurs semaines : impressionnant.
Parti de l’esplanade Charles-de-Gaulle, le cortège a circulé dans le rues durant environ deux heures avant de revenir à son point de départ. Quelques manifestants, jeunes pour la plupart, ont installé une barricade de fortune et mis le feu à des poubelles près de l’esplanade, mais aucun accrochage notable avec les forces de l’ordre n’a eu lieu. Plus tard, le cortège s’est disloqué. Une partie des manifestants a pris la direction du dépôt de bus du Service de transports de l’agglomération rennaise (Star), à l’est de la ville, bloqué depuis le matin. A leur arrivée sur place, un cordon de policiers les a empêchés de rejoindre les grévistes à l’intérieur du dépôt.
Par la suite, certains sont parvenus à envahir les voies ferrées. Le trafic SNCF a été interrompu pendant environ une heure et a pu reprendre progressivement à partir de 16 h 30. Aucune vitrine, selon nos informations, n’a été détériorée dans le centre-ville. En revanche, de très nombreux tags ont fleuri avant ou après le passage du cortège. La rédaction locale du quotidien Ouest-France a ainsi été prise pour cible. Sur les murs de France 3 Ouest, on pouvait lire : « 1789, les casseurs prennent la Bastille.«
20minutes / 26 mai 2016
[…] Des dégradations sont déjà à signaler en marge du défilé. Plusieurs personnes se sont ainsi introduites dans la station de métro République et ont rendu inutilisables des bornes de validation des tickets à l’aide de mousse expansive. Vingt personnes avaient été interpellées pour des faits similaires la semaine dernière. Des actions similaires ont été menées sur des horodateurs. […]
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Caen : La police se mange des cailloux (et tape, comme toujours)
Normandie Actu / jeudi 26 mai 2016
Tensions à Caen (Calvados), en marge de la manifestation anti-loi Travail, jeudi 26 mai 2016. Vers 13h15, un jeune homme a été roué de coups de matraque et de pied par un policier, alors qu’il se trouvait à terre, au niveau de la cité Gardin […].
À l’issue de la manifestation, trois personnes ont été interpellées : deux pour « participation à attroupement après sommation » et une pour port d’armes (un bidon d’essence et une fronde, selon nos informations).
Cet incident est survenu alors que la manifestation officielle était terminée depuis environ une heure, mais le cortège ne s’est pas dispersé et a poursuivi sa marche. Malgré les sommations, les manifestants ont continué le défilé en centre-ville, perturbant la circulation. Selon les policiers, des projectiles auraient été lancés en direction des forces de l’ordre. […]
Quelques minutes plus tard, à proximité de la bibliothèque de Caen, les manifestants se sont « rendus ». Les forces de l’ordre les ont mis à terre. La plupart ont été relâchés, mais trois manifestants ont été interpellés. […]
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Amiens : La rocade bloquée le matin…
France Bleu / jeudi 26 mai 2016
Après une forte mobilisation de militants anti-Loi Travail, qui ont bloqué ce matin la circulation aux entrées Est d’Amiens ce matin, pour la deuxième fois en huit jours, les CRS ont dégagé la rocade Nord, bloquée pendant environ deux heures.
Le blocage de la circulation, lancé à 5h ce jeudi matin sur trois ronds-points dans l’Est de l’agglomération d’Amiens, a été toléré par les forces de l’ordre. En revanche, l’embrasement de pneus sur la rocade Nord, qui permet de relier Rivery à Boves et Glisy, a entraîné l’intervention des CRS, vers 10h ce matin.
Environ 150 manifestants ont investi un premier rond-point, à Glisy, puis un deuxième. Avant de s’installer sur le carrefour giratoire de Boves menant à l’A 29, direction St Quentin et à la D 934, l’axe Amiens – Roye. Rapidement, ils ont brûlé des pneus, provoquant une épaisse fumée. Après avoir joué au chat et à la souris avec les autorités, ce sont les mêmes lieux que jeudi dernier qui ont été choisis par la CGT, principal organisateur de cette action. A ses côtés, le comité de la Jeunesse d’Amiens contre la loi Travail, qui a tracté ces derniers jours en centre-ville contre la loi Travail et la gestion du dossier par Manuel Valls. Certains manifestants ont alors décidé d’incendier des pneus
Mais la journée n’est pas terminée : si la rocade a retrouvé une circulation normale, le pont qui surplombe la rocade, entre Longueau et Glisy, est toujours occupé et la circulation, du coup, déviée.
… et la gare l’après-midi
France3 / jeudi 26 mai 2016
Le feu était impressionnant devant la gare d’Amiens. Des syndicalistes ont fait brûler une rangée de pneus et déposé des palettes au sol en début d’après-midi, d’abord rue de la Vallée, près de la gare qui donne accès au dépôt SNCF. Puis, sur le boulevard d’Alsace Lorraine devant la gare dans les deux sens, entre le cinéma et le pont de Beauville.
Le cortège officiel, composé de syndicalistes CGT et de quelques FO, était parti de la Maison de la culture avant de rejoindre les environs de la gare, ils étaient environ 800 selon la préfecture.
Le cortège de manifestants a quitté la gare mais la présence policière reste forte. Des feux de signalisation ont été brûlés, les pompiers sont encore en intervention.
Des manifestants extérieurs sont entrés dans la gare d’Amiens et y ont déposé des palettes sur les voies. « Ils ont essayé de déboulonner [les rails], mais ça a pas l’air d’avoir bougé », explique l’un des agents SNCF.
La gare est actuellement à l’arrêt, l’accès a été bouclé et cinq voies sont bloquées. Les agents de la gare ont pris des photos pour faire une constatation des dégâts pour que la SNCF Réseau puisse ensuite porter plainte.
Le boulevard d’Alsace Lorraine devrait être bloqué pendant encore quelques heures.
Lyon : Les flics gâtent la manif sauvage
Tonic Radio / jeudi 26 mai 2016
Malgré une mobilisation plus mesurée, annoncée ce jeudi à Lyon, quelques 3000 manifestants ont été recensés par la police lors du déplacement organisé par l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL.
Un cortège sauvage a été arrêté à la Guillotière, étroitement surveillé par les forces de l’ordre, avant d’être réprimé à coups de gaz lacrymogène. A noter que des projectiles ont été jetés contre les locaux de la Société Générale sur le chemin.