Libération / lundi 20 juillet 2015
Un détenu était toujours en fuite lundi en début de soirée après s’être échappé de la maison d’arrêt de Foix (Ariège) au petit matin, son compagnon d’évasion ayant été intercepté sans avoir pu franchir l’enceinte de l’établissement, a-t-on appris de sources judiciaire et syndicale. C’est un autre détenu qui a alerté le commissariat de Foix à 05H15 à l’aide d’un téléphone portable, objet en principe interdit en prison, a indiqué à l’AFP Laurens Maffre, délégué régional de l’Ufap-Unsa, syndicat majoritaire de l’administration pénitentiaire.
Les deux hommes, âgés de 45 et 27 ans, se sont faufilés à travers le plafond de la cellule qu’ils partageaient, dans un espace étroit ménagé par le déplacement du linteau de la fenêtre, selon des éléments transmis à l’AFP par la procureure de Foix, Karline Bouisset. Aboutissant dans les combles, ils sont montés sur le toit après avoir percé la toiture avec un pied de table.
Le détenu le plus âgé a ensuite gravi le mur de la prison et désactivé l’alarme avant de se glisser à l’extérieur, le tout en utilisant des palettes, un matelas et un tuyau d’arrosage trouvés dans un garage de la cour. Son codétenu a été retrouvé recroquevillé dans une autre cour de la prison par les surveillants de nuit, a précisé la procureure.
Le signalement de l’homme encore en cavale a été transmis à la police et à la gendarmerie au niveau national, a indiqué le parquet. De nationalité égyptienne, il purgeait une peine de 4 mois de prison pour «vol en réunion» et une autre de 4 mois pour «prise du nom d’un tiers» et «pénétration non autorisée sur le territoire national». Il était libérable début décembre prochain. Le second, placé en garde à vue lundi à la suite de sa tentative d’évasion, avait été condamné à 14 mois d’emprisonnement, dont 2 mois avec mise à l’épreuve, pour «vols aggravés, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et outrage», selon la même source.
La prison de Foix compte actuellement 103 détenus pour 66 places, a indiqué M. Maffre, qui estime cependant qu’elle fait partie «des établissements les mieux tenus de la région.»