Midi Libre / jeudi 6 mars 2014
Il a encore insulté et menacé un policier à Agde. En attendant son procès prévu le 9 avril prochain, il retourne en prison. Celui-ci est déjà bien connu des services de police agathois, mais également des magistrats. Le prévenu comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Béziers pour des faits de menaces et outrages envers un fonctionnaire de police, dans le cadre d’une comparution immédiate.
En conséquent, tout le débat portait sur son maintien en détention en attendant l’audience fixée au 9 avril prochain. En effet, l’avocat du prévenu a sollicité un délai pour préparer la défense de ce dernier, conformément à ce que prévoit la loi.
Ce n’est hélas pas la première fois…
Ce n’est pas la première fois que le prévenu comparaissait puisque, celui-ci a déjà été condamné, au moins deux fois, pour les mêmes faits. Alors qu’il sort de prison le 8 février dernier, celui-ci a menacé et insulté un fonctionnaire de police, à Agde, le 28 février.
« Vous repassez encore devant le tribunal pour des faits similaires alors que vous venez de sortir de prison ? », lui objecte la présidente. L’expertise psychiatrique révèle une déficience intellectuelle légère et un trouble de type paranoïaque. « Vous avez l’impression d’être persécuté par les policiers d’Agde », poursuit la présidente.
Pourtant interdit de voir des policiers
Pourtant l’interdiction d’entrer en contact avec les policiers lui avait été donnée. « Ça fait des années que le dossier est géré. C’est un homme ingérable, avec un délire paranoïaque ». L’avocat de la partie civile demande le placement en détention provisoire. Le procureur de la République abonde en son sens et requiert également le placement en détention provisoire.
« Il existe un risque de réitération de l’infraction. Il peut se précipiter et commettre l’irréparable. Il faut assurer la sécurité des fonctionnaires de police », martèle Patrick Mathé. « La détention provisoire peut-elle soigner les problèmes psychiatriques de mon client ? », insiste Me Valiente.
Il retourne en prison
Elle sollicite une expertise psychiatrique récente d’une part, et le placement de son client sous contrôle judiciaire. « La liberté reste la règle. Et le juge des libertés et de la détention a validé très récemment le contrôle judiciaire, argue-t-elle. D’autant plus que mon client répond aux différentes convocations médicales et du service pénitentiaire d’insertion et de probation ».
Le tribunal a prononcé le mandant de dépôt, « pour éviter le renouvellement de l’infraction ».