Informativo Anarquista / mardi 17 octobre 2023
Il manque deux mois avant le premier anniversaire de notre arrestation et des nombreuses perquisitions effectuées à la recherche d’un compagnon considéré comme l’auteur de l’attaque explosive qui a détruit les bureaux de la Direction nationale de la Gendarmería [le corps des surveillants de prison, qui a en charge tout le système pénitentiaire du Chili ; NdAtt.].
Cette opération répressive s’est achevée avec quatre personnes en détention préventive, dont la plupart poursuivie à cause de différents objets et matériaux illégaux trouvés lors des perquisitions, et avec Aldo accusé d’être l’auteur de cette attaque explosive.
Depuis, on est tou.tes considéré.es comme faisant partie du « caso Gendarmería », même si, d’un point de vue judiciaire, les différentes affaires ont progressivement commencé à être séparées.
Au delà des relations et des liens d’amitié, d’attachement et d’affection révolutionnaire qui existent entre certain.es de nous, le fait est que c’est le pouvoir qui a construit ce postulat. Nous, Aldo et Lucas Hernández, dans notre présent et dans notre parcours, avons construit notre propre positionnement anarchiste et antagoniste.
Aujourd’hui, nous avons décidé de nous éloigner de cette dénomination collective, fixée par les aléas et les effets des pistes d’enquête issues de la répression, de façon à nous lever et à poursuivre notre propre chemin, cette fois depuis la prison.
Nous faisons cette courte précision à cause d’un sentiment d’honnêteté et d’engagement révolutionnaire envers nous-mêmes et envers les compas qui nous ont exprimé leur solidarité, de différentes manières, en essayant de prendre en charge nos positions politiques à l’intérieur et à l’extérieur de la prison. Simplement, la dénomination collective et homogène de « caso Gendarmería » nous limite et elle ne rend pas compte de notre réalité. Cette décision est motivée par la tentative d’approfondir notre perspective anarchiste et négatrice de l’existant.
Qu’il n’y ait pas de doutes : nous envoyons notre affection révolutionnaire à Abraham, à Javier et à Paty, ainsi qu’aux compas anarchistes, subversifs et antispécistes emprisonné.es.
On atteindra la libération de tout le monde seulement en détruisant toutes les prisons. On détruira les prisons seulement en durcissant la confrontation et en renforçant les réseaux de complicité anarchiste.
Aldo et Lucas