athens.indymedia.org / samedi 15 août 2020
Il y a dix ans, jour par jour, l’État chilien a mené une vaste opération de répression contre des compas et contre l’action anarchiste, en réponse aux dizaines d’attaques à la bombe contre les symboles et les institutions de l’État et du Capital. Cette opération, qui a conduit à l’arrestation de dix anarchistes et qui a été connue sous le nom de « Caso Bombas », s’est soldée par un échec, puisque les cinq personnes qui ont finalement été poursuivies ont été complètement acquittées, et l’affaire a été décrite par la presse comme la plus grande défaite des forces de l’ordre dans l’histoire de la Justice. Aujourd’hui, deux de nos compas, Mònica et Francisco, qui étaient parmi les personnes arrêtées à l’époque, sont à nouveau emprisonné.e.s, dans un État qui, il y a quelques mois, a massacré un soulèvement social massif qui nous a tous choqué.e.s.
L’arrestation et l’emprisonnement ne sont pas quelque chose de nouveaux pour notre frère et notre sœur, puisqu’en 2013 elle/il ont été envoyé.e.s dans les cellules de l’État espagnol, accusé.e.s d’une attaque contre une cathédrale de Saragosse, revendiqué par le Commando Insurrectionnel Mateo Morral. Les compas sont à nouveau accusé.e.s d’une série d’attaques à la bombe contre des représentants des riches et des puissants, ainsi que leurs défenseurs, sur le territoire chilien. Ces attaques comprennent l’envoi de deux colis piégés, dont l’un a explosé, en blessant huit policiers (dont trois gravement) dans un commissariat de Santiago et l’autre a été localisé avant d’atteindre sa cible dans les bureaux d’une filiales de l’un des plus grands consortiums d’entreprises du Chili (appartenant à la quatrième famille la plus riche d’Amérique latine), car il avait comme destinataire le chef de leur département juridique, qui était ministre de la Défense et de l’Intérieur pendant la répression des anarchistes connue sous le nom de « Caso Bombas ».
Après tant d’années de persécution et d’emprisonnement, de luttes incessantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons, il/elle restent fermes et convaincu.e.s de la justesse de la lutte pour la libération. Ce sont de tels exemples de combattant.e.s qui m’ont également motivé à prendre des initiatives subversives et à faire des choix de résistance à la domination et à l’exploitation. Sur ces chemins de lutte, nous voulons et devons marcher constamment avec amour pour la vie et la liberté et sans craindre la mort ou la prison.
Avec le souvenir intact de Mauricio Morales,
avec passion et détermination,
avec ténacité et dévouent,
à tête haute,
du fond du cœur, j’envoie un signal de rébellion et une grande accolade à Mònica Caballero et à Francisco Solar.
La révolte d’abord et toujours
Dinos
section spéciale souterraine de la prison de Korydallos
14 août 2020