Dernières Nouvelles d’Alsace / Samedi 29 octobre 2016
Deux engins d’une filiale du groupe Vinci ont fait l’objet de dégradations dans la nuit de jeudi à vendredi à Vendenheim, sur le site du futur chantier du Grand contournement ouest de Strasbourg. Une plainte a été déposée.
Selon un porte parole de la société Arcos, concessionnaire de la future autoroute de contournement de Strasbourg (A355) et filiale du groupe Vinci, deux engins engagés dans des sondages géotechniques ont été dégradés dans la nuit de jeudi à vendredi. Des faits confirmés par la gendarmerie. Les travaux ont donc été suspendus hier toute la journée, le temps des réparations. Ils ne devraient reprendre que mercredi.
Toujours selon Arcos, ces « actes de vandalisme » ont consisté à sectionner un flexible d’alimentation, à injecter de la mousse polyuréthane et de la paille dans les réservoirs, ainsi qu’à crever des pneus. Une plainte a été déposée par la filiale, la société Fondasol propriétaire des engins, à la gendarmerie de Mundolsheim, qui mène l’enquête. Le sabotage n’a pas été revendiqué.
Du côté du collectif «GCO non merci !», on condamne ces actes. « Les dégradations ou les violences, nous ne pouvons les cautionner, même si je peux comprendre une certaine exaspération, explique Dany Karcher, le maire de Kolbsheim et membre du collectif d’opposants à l’autoroute. Nous sommes pour une certaine forme de désobéissance civile, mais nous ne sommes pas pour la violence ou les dégradations. » C’est la première fois que des actes de sabotage sont constatés dans ce dossier de contournement de Strasbourg, qui est entré en phase concrète. Les engins de forage sont sur site depuis la mi-septembre. Ils réaliseront jusqu’en février des sondages géotechniques afin de préparer le chantier de l’autoroute qui ne débutera, lui, qu’en décembre 2017. Ces sondages visent à affiner la connaissance du sous-sol pour la conception des fondations des ouvrages d’art (DNA du 27 octobre). Les opérations se déroulent en ce moment entre Vendenheim et Eckwersheim, à l’endroit où la future autoroute empruntera un viaduc qui enjambera une route, une voie ferrée et un canal, puis une tranchée couverte en proximité avec des habitations. Les opérations de sondage ont fait l’objet de plusieurs manifestations pacifiques d’opposants ces dernières semaines et le concessionnaire s’est de son côté engagé sur l’un des sites de forage sans en avoir l’autorisation.
Selon Arcos, il n’est pas question de mettre en place une surveillance des engins au moyen de vigiles. Mais l’installation de moyens techniques, par exemple des caméras, est à l’étude. La gendarmerie est en outre informée de l’avancée de la campagne de sondage.