Informativo Anarquista / mardi 4 mars 2025
Cela fait plus de deux ans, depuis ce 22 décembre 2022, jour de plusieurs perquisitions orchestrées par le Parquet des affaires complexes de la région métropolitaine [de Santiago ; NdAtt.] sud, quand six domiciles ont été perquisitionnés, cinq dans la région métropolitaine et un dans la région de Valparaiso, tous effectués par les services de police OS9, GOPE et LABOCAR, avec comme conséquence six interpellations, dont quatre ont été transformées en détentions préventives. Deux sont celles des compagnons Aldo et Lucas Hernández, deux frères ; au cours des mois les compagnons seront toujours sous enquête pour l’attaque à l’explosif contre la Direction nationale de l’Administration pénitentiaire du Chili ; Aldo est indiqué comme étant la personne qui aurait déposé l’engin, on le charge aussi d’infractions à la loi sur le contrôle des armes, de même, Lucas est accusé de différentes infractions à la loi sur le contrôle des armes et des explosifs.
Des mois plus tard, les compagnons sont convoqués à une audience de re-formalisation, en ajoutant pour les deux le chef d’inculpation de fabrication d’armes et de fabrication d’engins explosifs, à cause de différents éléments trouvés dans le domicile perquisitionné à Pedro Aguirre Cerda [commune limitrophe de Santiago ; NdAtt.].
Dans cette affaire, nous avons vu la façon dont le parquet, à travers des ruses et des coups tordus, a essayé d’effrayer ce milieu avec la prison et de lui nuire, à la recherche d’informations et même de délations, afin de clore l’enquête et de pouvoir accréditer les accusations du parquet, mais leur harcèlement a toujours eu un résultat négatif, puisque tou.tes les personnes détenues à la suite des perquisitions sont restés dignes et intègres face aux médiocres tentatives du procureur Claudio Orellana, en démontrant dans la pratique complicité et loyauté aux principes de la camaraderie anti-autoritaire.
Au cours des mois, les compagnons ont vécu des expériences carcérales différentes et distinctes, car dès le début les compagnons ont été séparés, dans la tentative de rompre leurs liens familiaux, les empêchant, depuis plus de deux ans, d’avoir de contacts et de partager le même espace physique.
En ce moment, les compagnons attendent l’audience de préparation du procès, qui a déjà été reportée à deux reprises, à cause de différentes situations juridiques.
Dans l’attente du procès, une attente qui dure depuis plus de deux ans, les compagnons, pour des questions de sécurité, ne peuvent toujours pas se rencontrer, ce qui viole leur droit de conserver le lien familial qui les unit.
Dans ce procès, ils risquent des condamnations exemplaires : pour le compagnon Aldo, le parquet demande une peine de 90 ans et pour Lucas une peine de 26 ans ; nous signalons le caractère exemplaire, car ce nombre excessif d’années essaye simplement d’effrayer le milieu et ceux/celles qui décident de rendre coup par coup, sans tendre l’autre joue ni attendre des moments opportuns, illusoires et idéalisés, pour aller chercher nos ennemis.
Les compagnons restent intègres et intact est leur élan à continuer à contribuer au renforcement du chemin anarchiste à l’extérieur et à l’intérieur des prisons, en s’accrochant fermement à leurs idées et à leurs valeurs, en apportant leur soutien à différents compagnons qui, comme eux, ont été privés de la liberté, en faisant de leurs idées une menace réelle pour toute la panoplie des comportements néfastes à l’intérieur de la prison et en pratiquant la solidarité entre détenus, en continuant à prendre position contre la prison et ses geôliers, chez eux (en taule).
Le pouvoir continue de frapper, les représailles font partie du quotidien/de la captivité de nos frères. Le dernier événement a été le transfert d’Aldo dans la section n°2, de haute sécurité, de la prison « La Gonzalina », le 24 décembre de l’année dernière, en changeant son régime carcéral. À l’heure actuelle, il est soumis à 21 heures d’enfermement et 3 heures de promenade, cela ajouté à des restrictions comme l’interdiction des appareils électroniques (TV, bouilloire et radio) ; ce transfert a été la conséquence d’une perquisition effectuée le 18 décembre dans la section n°12 (la section où Aldo se trouvait depuis deux ans), quand, dans la cellule d’Aldo, ont été trouvés des informations personnelles sur seize fonctionnaires de l’administration pénitentiaire blessés le jour de l’attentat contre la Direction nationale, le 27 décembre 2021. Ces informations étaient contenues dans les dossiers d’enquête de l’affaire, raison pour laquelle les gros chefs de la Gonzalina ont décidé de le mettre à l’isolement.
La pratique de la violence est plus que jamais d’actualité et elle est du sang pour faire pomper les cœurs de nos frères en prison. Chaque action bien ajustée, chaque geste de propagande révèle la vulnérabilité d’un système prédateur qui s’appuie sur une fausse sécurité, qui n’est qu’un masque fragile et à la portée de nos mains pleines de conviction et de courage.
Les actions comme les attaques avec des armes/des bombes contre des institutions/la police/les appareils qui protègent les intérêts du pouvoir et des riches n’en sont qu’un exemple ; que ceux qui nous emprisonnent ressentent de la peur, que les balles aient des noms et des prénoms, que nos énergies soient capables de créer ce que notre imagination n’a jamais pensé, que chaque idée déborde dans l’esprit de celles/ceux qui voient que la lutte violente est possible.
Feu et mort pour le spectateur, pour le charognard, le martyr et le vautour.
Liberté pour les convaincu.es, pour les confiant.es, les courageux.ses qui se dressent contre la domination !
Liberté pour les prisonnier.es anarchistes, subversif.ves et mapuches !
Osons créer ce qui est interdit !
Faisons des idées une menace réelle !
Liberté pour Aldo et Lucas Hernández !
Février 2025.