Action du GIEC (Gang d’Interruption des Escroqueries de Chantiers) en soutien à la lutte contre l’A69.
Instagram / mardi 1er octobre 2024
Extrait de leur Communiqué du 27/09 :
« La nuit dernière nous nous sommes introduit.es sur le site d’NGE près d’Arras (62). Muni.es de nos bombes de peinture, nous avons repeint la façade de cette entreprise dévastatrice et tagué de noir notre révolte.
Nous appelons à l’arrêt immédiat de tous les travaux sur le tracé de l’A69. Nous demandons un moratoire sur la construction de l’autoroute et la relaxe pour tous les militant.es ayant subi la répression.
Nous dénonçons le nom des entreprises et groupes coupables : NGE, ATOSCA, SMDA, ASCENDI, ARDIAN, CHAPSOL, GROUPE ICARE, CAZAL, le groupe PIERRE FABRE… et nous encourageons chacun et chacune à initier des actions locales. Rencontrez-vous dans les luttes, formez des groupes, repérez les lieux cibles de ces entreprises, assurez-vous de votre sécurité y compris numérique et partez à l’abordage !
Ensemble, nous pouvons démanteler les maillons d’une chaîne économique et politique écocidaire et déshumanisée. N’oublions pas qu’il y a partout des arbres à occuper, des tractopelles à saboter, des façades à taguer, …
Alors, n’attendons plus et désamorçons la machine capitaliste.
#stopa69
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Rosselange (Moselle) : Contre NGE, solidarité avec les camarades
Manif-Est / lundi 23 septembre 2024
À Rosselange (Moselle), des militant·es écologistes ont marqué les locaux Grand Est du géant du BTP NGE d’un message de soutiens aux camarades en lutte contre l’A69.
Cette action ne se situe pas en opposition aux travailleurs et travailleuses de NGE, mais bien à une direction prête au saccage pour conserver ses intérêts.
Les locaux du Grand Est ont été « redécorés » en soutien à la mobilisation contre l’A69 entre Castres et Toulouse. Le groupe ATOSCA-NGE, constructeur et concessionnaire de l’autoroute, est responsable d’un projet destructeur, prétendument d’intérêt général. Celui-ci se fait au contraire au mépris de la démocratie, du vivant, des écosystèmes, des attentes en matière d’émissions de gaz à effet de serre, des paysans et paysannes… cela au service d’intérêts privés et d’un monde où les marchandises circulent toujours plus abondamment.
Le concessionnaire de l’autoroute a été plusieurs fois mis en demeure pour non respect des règles environnementales. NGE, sans scrupule, est capable de mentir à la police de l’environnement ou encore de pomper illégalement dans la nappe phréatique pour accélérer le chantier.
Ces projets inutiles et destructeurs nous concernent aussi localement, notamment avec le projet anachronique de l’A31 bis [1]. C’est ce même rouleau compresseur qui s’acharne ici et là sur les terres voire sur celles et ceux qui les défendent. L’État, asservi aux intérêts privés, a déboursé 2.76 millions d’euros pour réprimer les opposant·es à l’A69. Un rapporteur spécial des Nations Unies a dénoncé les violences subies par les écureuils (ces militant·es posté·es dans les arbres pour défendre la biodiversité), évoquant une « menace majeure pour la démocratie et les droits humains). Nous pouvons également citer l’action des agents de sécurité du concessionnaire ayant fait usage de mortier d’artifices en direction des militant·es, le tout sous le regard complice des gendarmes. Depuis début septembre, sous l’action des forces de l’ordre, quatre écureuils ont subi une lourde chute. Malgré une chute de 7 mètres et une vertèbre fracturée, un militant a été placé en garde à vue le jour même.
Nous tenons de part cette action à nous montrer solidaires de toutes celles et ceux qui luttent contre des intérêts capitalistes, tels que ceux d’ATOSCA-NGE, qui, en participant au prolongement d’un modèle de société écocide, se montre coupable d’une course en avant mortifère.
NO MACADAM !
Notes :
[1] L’A31 bis consiste en divers projets d’aménégement de l’A31, allant du péage de Gye au sud de Toul et la frontière luxembourgeoise. Il est question du contournement de Thionville en tracé neuf, via un tunnel profond, ainsi que des élargissements de l’autoroute actuelle au nord de Thionville, et entre Augny et Bouxières-aux-Dames. Le tout pour un budget prévisionnel de 1.4 à 1.9 milliards d’euros.