extraits du Courrier de l’Ouest / mercredi 19 juin 2024
Une réserve d’eau de 40 000 m³ destinée à l’irrigation agricole a été dégradée volontairement à Trémentines près de Cholet, probablement au cours de la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris auprès du procureur de la République d’Angers et des propriétaires de l’équipement. Le ou les auteurs, qui ont adressé un mail anonyme de revendication à la presse mardi soir, ont d’abord arraché la clôture entourant la réserve en trois endroits, avant de taillader la bâche au niveau de l’eau sur la totalité de son périmètre.
Le tag « No Bassaran » a été retrouvé sur une cabane abritant la pompe relevage la réserve. Il s’agit du mot d’ordre du collectif Bassines non merci, opposé aux réserves collectives de stockage d’eau dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Le préjudice total des dégradations s’élèverait à 150 000 €. [… le propriétaire de la méga-bassine n’est pas content ; NdAtt.]
Dans un mail transmis mardi soir à plusieurs rédactions dont celle du Courrier de l’Ouest, un collectif rebaptisé FNSEA (Foule nombreuse solidaire des écosystèmes abîmés), en référence ironique au syndicat agricole majoritaire, a revendiqué l’action.
Dénonçant un accaparement de l’eau par une minorité et appelant à désarmer l’agro-industrie . L’eau n’a pas vocation à croupir dans une bassine, mais bien à courir dans les ruisseaux qui font les grands fleuves, à s’infiltrer et nourrir les nappes phréatiques, justifient les auteurs.
[… les associations corporatives des entrepreneurs agricoles, appelées à tort « syndicats », ne sons pas contentes ; NdAtt.]