Des manifestations antifascistes un peu partout

extraits du Parisien / mardi 11 juin 2024

Bordeaux

Place de la République à Paris, 4 200 personnes selon une source policière au Parisien – 3 000 selon la préfecture de police […] Plusieurs milliers de manifestants sont partis en cortège peu après 22 heures, alors que la foule se dispersait sur la place, en direction du siège des Écologistes où les partis de gauche étaient réunis en vue de trouver un accord pour les législatives qui auront lieu dans moins de trois semaines. Sur leur passage, quelques panneaux électoraux ont été saccagés et quelques tags laissés sur les murs : « Ni Macron, ni Bardella » ou encore « Macron-Bardella, même combat », a constaté le journaliste de l’AFP. L’atmosphère était plus tendue peu avant minuit, les forces de l’ordre s’efforçant de dissiper le cortège à coups de grenades de désencerclement et de charges. […]

À Marseille, deuxième ville de France, qui a placé en tête la liste du RN lors des élections européennes dimanche, 2 200 personnes se sont rassemblées à l’appel de plusieurs syndicats, de partis de gauche ou de la Ligue des droits de l’Homme devant la préfecture de région. […]
Plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées à Nantes (4 400), Rennes (plus de 2 500) et Rouen (800). À Nantes, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et des poubelles étaient en feu sur le passage du cortège qui s’est ensuite scindé dans le calme, a constaté une journaliste de l’AFP. […]
À Montpellier, Toulouse ou encore Besançon, un millier de personnes ont aussi manifesté. […] Des incidents ont eu lieu dans la Ville rose en fin de manifestation : des manifestants se sont emparés brièvement d’un engin de travaux, ont cassé des vitrines et brûlé des poubelles. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un photographe de l’AFP qui a assisté à deux interpellations.
À Strasbourg, ils étaient 950 selon la police. […]

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Manifestation sauvage contre l’extrême droite à Bordeaux

La Grappe / mardi 11 juin 2024

Suite au résultat des élections européennes et à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le rendez-vous était donné à 20h place de la Victoire. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour rapidement partir en manif sauvage dans le centre-ville.
Fanfare, batucada, chants et slogans ont rythmé ce joyeux cortège. Des dizaines et des dizaines de tags ont fleuri le long du parcours qui rapidement prend la rue Saint-Catherine et atteint les quartiers bourges de Bordeaux.
Quand la manif arrive place Saint-Projet de nombreuses personnes s’attaquent au bar Saint-Projet qui a hébergé régulièrement des réunions de fafs et de groupes d’extrême droite.
Tout le long de l’immense cortège des feux de poubelles, des barricades sont allumés.
La même scène avec un sportif qui s’entraine pour les JO du zbeul. On l’encourage toutses.
Plus la nuit tombe, plus la foule s’attaque aux cibles qui sont évidentes, les fast food, les distributeurs et les banques, les caméras de surveillances qui fliquent nos vies, Carrefour qui collabore avec Israël contre le peuple palestinien, l’église Saint-Éloi qui a accueilli dans sa cave des réunions de fascistes nostalgiques de Franco…
Quand la manif passe place Sainte-Colombe, tous les gens sur les terrasses de bars se lèvent, applaudissent la manif et reprennent tous les slogans chantés, en osmose avec le cortège. Les flics à plusieurs reprises gazent la manif ce qui a pour conséquence de leur rendre la tâche plus ardue puisque ce sont ensuite 2 ou 3 cortèges qui se baladent se retrouvent et se séparent dans les rues bordelaises, repeignant les murs de la rue Sainte-Cath, au Tribunal Judiciaire, du cours Victor Hugo à la place Fernand Lafargue.
Arrivés Porte de Bourgogne après déjà presque deux heures de manif sauvage, les flics gazent, ce qui sépare le gros cortège en deux, l’un partant sur la place de Saint-Michel pour retourner finir la fête place de la Victoire, un autre est reparti à quelques centaines en direction de la place du Parlement, dans les beaux quartiers, en détruisant la vitrine d’un Carrefour et les banques sur son chemin.

À notre connaissance, même si ça a gazé fort à la fin place de la Victoire et que la Bac faisaient un peu les malins, il n’y a pas d’arrestation. La colère était bien présente et légitime, vivement les prochaines dates qui ne devraient pas tarder.

[d’autres images de la manif’ de Bordeaux en bas de la page ; NdAtt.]

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Angers : Toustes unis contre le fascisme

extrait de Basse-Chaine.info / lundi 10 juin 2024

Ce lundi 10 juin 2024, 500 personnes se sont retrouvées devant la préfecture du Maine et Loire pour s’unir contre la montée de l’extrême-droite aux élections européennes et le positionnement effrayant du président de la république qui a appelé à la dissolution de l’assemblée nationale.

Le rassemblement antifasciste et unitaire est ensuite parti en cortège vers le centre-ville où plusieurs voitures de police se sont déployés pour protéger les hall biltoki. En paralèlle le bar de l’Alvarium qui a déménagé dans l’ancien bar le bazar rue parcheminerie a été ouvert comme une boîte de sardines sous les aplaudissements de la foule. […]

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Dijon : Manifestation contre l’extrême-droite après les résultats des élections européennes

Dijoncter / mardi 11 juin 2024

Ce lundi 10 juin, plus de 600 personnes se sont rassemblées place Darcy, à Dijon, en réaction à la victoire électorale de l’extrême-droite, suivant un appel ayant circulé principalement sur les réseaux sociaux d’organisations politiques, syndicales ou associatives.
Après avoir scandé des slogans contre l’extrême-droite, en particulier Bardella et le RN, le rassemblement s’est mué en un infatigable cortège qui a sillonné le centre-ville toute la soirée, de Darcy à République, de Théâtre à Bossuet, puis dans tout l’hypercentre, jusqu’à la cité de la gastronomie, pour s’achever peu après 21h place de la Libération.
Les panneaux électoraux en ont fait les frais tout le long du trajet, une personne a été interpellée au moment de la dispersion pour s’être pris en photo devant un graffiti au feutre…

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“La jeunesse emmerde encore le front national” : à Montpellier, au moins 1 500 personnes dans la rue

extraits du Poing / mardi 11 juin 2024

Lancé à l’appel du Quartier Généreux, bar associatif militant, un rassemblement contre la montée de l’extrême-droite a réuni au moins 1 500 personnes à Montpellier le lundi 10 juin, après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Une manifestation sauvage a eu lieu dans la foulée, on compte au moins une interpellation

Sur la place de la Préfecture, ce lundi 10 juin, les habitués des manifestations notent une mobilisation d’un pan de la jeunesse qu’on ne voit habituellement pas dans la rue. […]
En tout cas, la colère est palpable, et les intervenants au micro peinent parfois à enchainer d’une traite leurs prises de paroles, coupés par des slogans tels que “et tout le monde déteste Bardella”, ou “la jeunesse emmerde le front national”. Une membre du Quartier Généreux, bar associatif et militant montpelliérain à l’appel du rassemblement, scande : “A ceux qui disent qu’on a pas encore essayé l’extrême-droite au pouvoir, demandez aux Argentins, aux Autrichiens, aux Italiens, comment ça se passe ! L’extrême-droite fait allégeance totale au grand capital et aux intérêts de la bourgeoisie.” Mentionnant le danger que ce courant politique représente en faisant référence aux agressions ayant eu lieu récemment au festival des fanfares, elle continue “L’extrême-droite, c’est la fin de l’IVG, la fin des prestations et de la protection sociale ! Nous devons faire barrage, nous appelons à un réveil populaire et démocratique !”. […] 

Après les prises de paroles, un groupe appelle à la manifestation sauvage, qui s’élance en direction de Plan Cabanes, forte d’au moins 1 500 personnes. […]
Au niveau de la Comédie, après un passage par la gare, le cortège marque une rapide halte. Une personne se fait interpeller par la BAC pour des tags. Puis, retour à la préfecture, pour une dissolution au Peyrou. […]

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Lille : La jeunesse emmerde le Front National

exraits d’Indymedia Lille / mardi 11 juin 2024

Récit de la manifestation du 10 juin 2024 en réaction à la victoire du RN et de la dissolution de l’Assemblée Nationale

Hier, nous découvrions sans grande surprise les résultats des élections européennes : 31,4% pour le RN et 5,5% pour Reconquête. Comme pour nous achever, on apprend avec stupeur la dissolution de l’Assemblée Nationale par Macron. Quel est son délire ? Aucune idée. Une partie d’entre nous n’a pas attendu aujourd’hui pour aller crier sa colère dans la rue, et c’est quelques 200 personnes qui se rassemblaient spontanément sur la Place de la République de Lille… Beaucoup de drapeaux partisans, mais une envie d’aller gueuler dans la rue plutôt que devant la Préf’. « On a voté pour vous [sic ! NdAtt.], marchez avec nous [re-sic ! NdAtt.] » vociférions-nous à Bernalicis (député local) et sa clique Insoumise qui scande « Union populaire », dès son arrivée en grandes pompes, et appelle à voter pour eux aux nouvelles élections législatives dans 3 semaines. Finalement, on décolle à une centaine vers Wazemmes, escortés de près par quelques poulets plus observateurs que dissuadeurs. Après un beau tour dans la ville jusqu’à la Place du Marché, on revient sur la place minuit passé. Disons qu’on s’est échauffé la voix pour le lendemain.

1500 personnes crient leur haine du fascisme

Lundi 10 juin. Le mot tourne pour se rencarder place de la République à 19h. Sur la place, 1500 personnes répondent à l’appel « de la jeunesse » (diront les boomers). Si on passe sur les Jeunesses communistes qui essayent de tout faire pour se rendre visible, en se positionnant stratégiquement devant la fontaine, tenant parfois un drapeau dans chaque main pour laisser penser qu’ils représentent une masse, à défaut de représenter des gens (parti de Fabien Roussel). Voilà la gueule de la nouvelle union des gauches : « Nouveau Front Populaire ». S’ils lisent ce texte, qu’ils redescendent un peu, et invitent d’autres drapeaux à se mêler à eux dans un esprit d’union, et pourquoi pas le drapeau noir. L’enjeu est au delà des conflits politiques qui ont créé cette multitude de partis, de syndicats et de drapeaux qu’on voit tant jouer des coudes. Facile à dire depuis le camp où on veut brûler tous les drapeaux et autorités, mais l’ambition du front commun semble partagée.

Après quelques prises de paroles peu audibles au delà d’une dizaine de mètres autour du micro, la volonté d’une manifestation se fait ressentir. La foule vibre : « Grève, blocage, manif sauvage ». Cette fois, pas besoin de supplier la France Insoumise de venir en sauvage. Les drapeaux flottent déjà, les mains claquent entre les « siamo ». On ne connaît pas la dernière fois où Lille a montré un tel antifascisme. Si vous vous rappelez de quelques manifs antifa (oui vous le vieux au fond), vous serez étonné de la suite.

Une ville en travaux est une ville inflammable

Une partie de la foule traverse la place en contournant la fontaine et s’élance rue Gauthier de Châtillon, accompagnée par quelques percussions qui rythment les premiers pas. La rue est engloutie entièrement, la manif s’engoufre dans la rue de Bruxelles pour commencer un parcours géant et improvisé. Les premières fenêtres s’ouvrent, et les habitant·es acclament la foule dans sa détermination antifasciste.

Rue Gosselet, les premiers outils urbains sont sollicités pour bloquer les flux. La ligne de bus empruntant le boulevard J-B Lebas se voit bloquée par des grilles savamment installées. Ce seront les premières d’une longue série. Presque à chaque croisement du parcours, des manifestants feront un vrai barrage républicain, mais physique, à l’extrême droite et son monde. La ville, en travaux, a donné ce jour mille et un morceaux de barrages. Poubelles. Barrières. Palettes. Grilles. Pavés. Tout y est passé.

Derrière, un camion de flic et une dizaine d’unité en tenue suit, silencieusement. Au boulevard Victor Hugo : enfin une rue large pour cette foule encore bien dense. Arrivé au croisement avec la rue de Seclin, certain·es hésitent à l’avant, et décident de changer soudainement de parcours. Virage à presque 180° pour prendre la rue de Wazemmes, direction Moulins. Stratégie intéressante pour montrer à la ville qu’un corps antifasciste existe encore, et ne pas prendre le risque de conflictualité trop rapide avec la flicaille. Les fenêtres s’ouvrent aussi encore au rythme des slogans pour mieux les apprécier.

Une poubelle à roulettes est enflammée sur la rue de Wattignies. Certain·es craignent qu’elle ne mette le feu au chantier voisin, et la replacent bien au centre de la rue, pendant que la masse avance. Prévention révolutionnaire : dans nos quartiers, on ne crame que les poubelles. Tandis qu’ailleurs… Bref : rue d’Arras, la foule semble déterminée, mais on voit au loin, proche de la Porte éponyme, quelques gyrophares indiquant qu’il y aura un accueil si le cortège s’approche du précieux périph’.

La place Vanhoenacker est donc saisie, puis la rue Montaigne, éclairée par un soleil couchant qui brûle les rétine plus que les poubelles. C’est le moment de reprendre la rue d’Artois, et de la remonter entièrement. Au loin, l’église Saint-Michel clôt l’horizon. On ne s’attend alors pas à voir débarquer une personne sur le toît de l’église, et lancer un « siamo tutti antifascisti » depuis son perchoir. L’audace s’ajoute à l’euphorie collective qui entonne ça avec joie. Encore des travaux. Les tôles le long de l’église sont claquées pour qu’on l’entende jusqu’au Vieux-Lille, sans imaginer qu’il sera bientôt rejoint.

« Macron démission, Bardella pendaison »

Rue Solférino. Le soleil est en train de se coucher dans cet axe qui est l’un des plus grands de Lille. Vous ne manquerez pas qu’il est aussi en travaux depuis plus d’un an. Végétalisez qu’ils disaient. Zbeulez, qu’on dit ! La rue est remontée presqu’entièrement. Au coeur de la rue de la soif, une voiture tente de forcer le passage de la manif sauvage. Elle se fera dûment chahuter. Faut pas provoquer une foule déjà embrasée !

Square Rameau, encore un chantier. Une troupe pyrotechnique tente un assemblage de palettes pour faire prendre de plus belle un feu de palettes. Avant ou après, plusieurs inscriptions murales seront posées à l’aide de peinture aérosole.
Boulevard Vauban, on passe devant la Police Scientifique dont une petite entrée se prend quelques pavés, sans réel dégât. Symbolique. L’ambiance reste torride. On dépasse le quai du Wault pour prendre la rue de la Barre. Direction Vieux-Lille. Les rues rétrécissent en largeur, les slogans résonnent encore plus. Rue Esquermoise.

La rue des Poissonceaux nous porte au Nouveau Siècle. Les flics gazent la foule tentant de rejoindre la rue Nationale. Ce geste répressif pourrait laisser penser que la situation va se tendre. Pas du tout : le cortège de sépare en deux pour faire le tour du bâtiment circulaire, et se retrouve très vite à l’entrée de la place Maurice Schumann pour reprendre à l’unisson. Passage devant l’OFII, rue de Tenremonde, puis traversée du Boulevard de la Liberté où on voit au loin, près de la préfecture, de nouveau gyrophares. Choix bien senti de rejoindre la rue Masséna, la deuxième rue de la soif, où les bars seront incités à entrer dans le cortège. Les mobiliers de chantiers sont soulevés à chaque foutu coin de rue. On ne peut pas dire qu’il s’agit de grosses barricades, mais la déter’ est présente. Ca ne rassure pas les tenanciers et autres videurs qui tiennent à l’intégrité physique de leurs poubelles.

Retour rue Solfé’, puis rue Gambetta alors que la flicaille empêche de s’approcher de la Préfecture : direction Wazemmes. Quelques vitres volent en éclat, rien de bien méchant, mais plutôt amusant. Place du marché de Wazemmes ? La foule commence à s’effacer doucement. Le cortège continue dans quelques rues toujours en slogan. La nuit tombe. Le silence guette, et finit par gagner.

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Quel parcours ! Depuis certaines manifs Gilets Jaunes bien déters en 2019, il n’avait rarement été aussi long. Voici le visage de « la jeunesse » qui emmerde Macron et le RN. Le visage d’une foule en lutte, combative.
Le mois qui vient promet. Espérons que l’énergie se maintienne. Pour ça, organisons-nous, sans se contenter ni des urnes ni des partis qui promettent des lendemains chantants. Allons chercher les consterné·es désabusé·es, celles et ceux qui pensent que tout est perdu, et qui se réfugieraient dans une torpeur individuelle. Le meilleur moyen de vaincre la peur, c’est d’attaquer ensemble !

[suivent des appels à RV locaux ; NdAtt.]

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D’autres images de Bordeaux, toujours depuis la Grappe :

et des médias commerciaux :

Le bar Le Saint Projet

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Mise à jour du 13 juin

Les manifs sauvages à Paris

Paris-Luttes.info / 10 et 12 juin 2024

Récit de la manif de lundi

À République à 21h, il y a beaucoup de monde : 3000, 4000 ? et on peine à traverser la foule à certains endroits. Beaucoup de drapeaux Insoumis, Verts etc, mais aussi beaucoup de personnes sans drapeaux, connues ou pas.
Vers 22h un bout de la place part en cortège dans le but de rejoindre la rue des petits hôtels par la rue de Magenta. La rue des petits hôtels, c’est là où les gens des partis de gauche négocient pour l’union populaire. Peu importe, on surfe sur la manif. Elle est vraiment impressionnante et couvre presque toute la largeur de la rue de Magenta, sur les slogans « Tout le monde déteste Bardella ». On arrive donc à la rue des petits hôtels, mais on continue, on va pas attendre leur sortie non plus, on va vers Gare du Nord. Là-bas il y a une tentative de dévier vers le Périph, mais ça ne prend pas. On ne rentre pas dans Gare du Nord parce que 5 keufs et un chien sont plantés devant l’entrée…
Qu’à cela ne tienne, on tourne vers l’ouest, vers le Square de Montholon. Sur le chemin, on se fait interrompre par les keufs, qui pour la première fois depuis le début de la sauvage se montrent et chargent frontalement tout en gazant. On dirait qu’il y a des quartiers dans lesquelles les manifs embêtent plus que d’autres… On a même plus le droit de faire son shopping tranquille aux Galeries ?
La manif repart en arrière et retrouve la 2e manif, passée par Belleville et Colonel Fabien qui arrive de gare de l’Est, ça fait plaisir à voir. La manif est assez motivée, on met à profit les poubelles à verre sur le chemin. On continue toujours vers l’ouest, où on peut, vers la rue Marguerite de Rochechouart, mais là, ça gaze à nouveau… Après pas mal de confusion (les gens errent, les fourgons de keufs font des tours de pâté comme des cons) ça se regroupe sur Magenta, direction Barbès. Un groupe d’une grosse centaine atteint la Mairie du 18e, mais les keufs sont là en masse et foncent dans le tas. Certain.e.s prennent le métro pour Répu, où vers 1h du mat il restait toujours une petite centaine de gens assis autour de la statue, ambiance relax mais gueulant toujours des slogans en continu !

 

Récit de la soirée de [dimanche soir]

Après deux heures de rassemblement moumou à Répu, où les drapeaux écolos tournaient en rond comme à nuit debout, entre les slogans UNEF, proPalestine et antifa, on s’ennuyait ferme. Ça chantait de temps en temps manif sauvage mais sans partir.
Le rasso concurrent (de Stalingrad) est finalement arrivé par le canal Saint Martin après la fin du discours du Lider Maximo, ça a chanté Front Populaire et Union des gauches, on se sentait pas trop à notre place, un léger malaise genre soir de l’élection de Hollande (la gauche va nous sauver, tout ça), déjà que c’était pas la joie.
On est finalement parti-es vers minuit et demi, résolument vers Nation aux cris de « À Bastille ». On a cru que tout le monde suivrait mais on s’est retrouvé 3-400, sympa mais un peu décevant. C’était clairement pas l’union de la gauche radicale mais les gen.te.s étaient motivé.e.s, on a filé sur Voltaire puis Richard Lenoir sensiblement plus vite que pour les manifs Palestine. On ne s’est même pas arrêté.e.s à Bastille, direction Nation par Daumesnil puis Diderot. On a vaguement aperçu 5 keufs vers Gare de Lyon qui faisaient plus ou moins la circulation sinon ça restait calme. Vers le haut du boulevard l’intention louable d’aller checker si les keufs étaient à Nation a malheureusement mené à une grosse hésitation pour 5 fourgons posés dans un coin.
Le demi-tour vers Faidherbe qui a suivi cette info a sévèrement dégarni les rangs, le scepticisme sur la finalité de cette promenade commençant à se voir. On espère que ça a bien fini (combien de tours Répu-Bastille-Nation ?), on va dire que c’était un début et que celle(s) de ce soir sera/ont mieux !

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