Bogotá (Colombie) : Sortie incendiaire de l’Universidad Pedagógica Nacional, en souvenir de Mauricio Morales

Informativo Anarquista / dimanche 26 mai 2024

Le 22 mai 2024, des étudiants au visage couvert ont dressé des barricades et mené des affrontements à coup de cocktails Molotov contre l’Unidad de Diálogo y Mantenimiento del Orden (UNDMO) [la police anti-émeute – pour ce qui est du « dialogue », Wikipedia fournit une liste de 59 personnes assassinées par cette unité, depuis 2000 ; NdAtt.], à l’extérieur de l’Universidad Pedagógica Nacional (UPN) [Université pédagogique nationale], pour commémorer le Jour du Chaos et le compagnon anarchiste Mauricio Morales. De plus, d’après un photo-reporter, l’action a été menée pour critiquer le gouvernement national et son discours progressiste.

Au milieu des affrontements, des personnes cagoulées ont placé un bus de la SITP (le système des transports en commun) à l’entrée de l’université, pour empêcher l’accès, chose à laquelle l’UNDMO a répondu par des tirs de chevrotines, en faisant plusieurs blessés parmi les étudiants.

Pendant cette journée, les compas cagoulé.es ont diffusé de main en main le texte suivant :

« Nuit du 22 mai. Un vélo avance dans la nuit froide de Santiago. Un compagnon porte dans son sac à dos un rêve insurgé. À la ceinture, il porte un revolver avec lequel il repoussera toute réaction des matons. Il porte avec lui une bombe artisanale et un seul objectif se dessine, à chaque coup de pédale : attaquer l’école de la Gendarmería [le corps des gardiens de prison (et l’administration pénitentiaire), au Chili ; NdAtt.].

Vers 1h30 du matin, après un dernier coup de pédale, un seul pâté de maisons le sépare de la réalisation de son action. Il s’arrête pour vérifier le système de minuterie fixé à un extincteur rempli de poudre noire, mais, en une seconde, un accident inattendu provoque la détonation. Il y a un grand éclair et un bruit assourdissant se propage et résonne dans les rues mal en point du quartier de Matta. La bombe qui devait péter au visage des puissants, en s’activant, jette le corps du compagnon au milieu de la rue. Il meurt instantanément. Le corps froid correspond à Mauricio Morales Duarte, au Punky Mauri, à Costra, au Perro Loko, à tonton Punky, à Mabri, des dizaines de noms pour un seul frère.

Mauri l’offensive ne t’oublie pas ».

Voici quelques images :





[photos de Furia Gráfica]

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