Santiago (Chili) : Agitation contre le trafic de drogue, l’État et la police

Informativo Anarquista / jeudi 2 mai 2024

29 mars 2024
Nous, quelques anarchistes, nous coordonnons dans la banlieue de Santiago : à Cerro Navia, à La Victoria, à Villa Francia…

En ce jour [le 29 mars la gauche révolutionnaire chilienne célèbre le Jour du jeune combattant ; NdAtt.] de douleur et de rage, de mémoire et aussi d’action, nous prenons le chemin de la confrontation avec le pouvoir et ceux qui le soutiennent.

Depuis les années 80, nous avons été témoins, en tant que générations de jeunes habitants des quartiers populaires, de la manière dont les marginaux.les tombent tombent dans les filets de la consommation de drogues et donc dans la logique et la dynamique que ce monde implique. Nous n’hésitons pas une seconde à en désigner comme responsables le pouvoir et ses multiples tentacules, qui essayent à tout prix d’étouffer toute flamme qui s’oppose à leur logique, non plus avec le fusil, mais maintenant avec la pâte base de coca, la cocaïne et d’innombrables autres substances aliénantes.

Nous sommes ennemi.es de toute forme de contrôle, de tout type d’autorité. Nous comprenons et nous affirmons que le trafic de drogue en est une forme de plus. Les trafiquants de drogue comme soutiens et promoteurs d’un modèle économique capitaliste, protégés par les forces de l’ordre et leurs complices, progressent à des pas de géants, à cette époque, en gagnant des espaces et des coins de rue dans les quartiers de banlieue, à travers le territoire dominé par l’État du Chili.

Comme au cours des dernières décennies, aujourd’hui ce sont les trafiquants de drogue qui dictent souvent le rythme et ce qu’on peut faire ou pas dans les rues et les quartiers. Où les habitant.es doivent se protéger et accepter ces formes de domination. En instaurant des logiques de violence comme la« loi du plus fort » ou le « sauve qui peut ». En créant des conflits au sein des espaces habités par les exploite.es et les marginaux.les de cette société capitaliste. Il est clair pour nous que, comme dans le passé, de nombreux.ses compas sont tombé.es dans les griffes de la drogue ou du narcotrafic, nous voyons avec inquiétude la façon dont ces dynamiques relationnelles sont promues et acceptées dans les espaces de combat.

En tant qu’Anarchistes, nous considérons qu’il est nécessaire et impératif de remettre en question et d’agir directement et sans hésitation contre ceux qui soutiennent tout type de pouvoir et d’autorité. Nous déclarons que le narcotrafiquant est notre ennemi, tout comme la police.

Nous lançons un appel à récupérer les espaces, les rues, les places. Que nos pair.es puissent développer leurs relations sociales en toute tranquillité, sans la peur constante d’être victime d’une balle perdue ou d’un vol. Nous ne pensons pas que la solution soit davantage de policiers dans les quartiers populaires. L’approfondissement et le perfectionnement de l’état policier est la solution parfaite pour les puissants, en ouvrant la voie et de nouveaux marchés au trafic de drogue.

À cette époque caractérisée par des comportements et des modalités émanant de logiques associées au trafic de drogue, ceux du « plus fort », du « plus courageux », il est urgent de pouvoir créer des espaces de confrontation et d’opposition à ces logiques. Il est temps que nous, les marginaux.les et les exploité.es, nous retrouvons à nouveau pour faire face aux problématiques qui surgissent avec les nouvelles formes de contrôle social.
Avec Pablo, Eduardo, Rafael, Claudia, Mauri, Jhony, Araceli, Matías, Norma et tou.tes les jeunes combattant.es qui ont donné leurs vies dans cette guerre contre l’État et le pouvoir.

Par et avec leur exemple, pour ceux/celles qui sont là et pour celles/ceux qui viendront.
Les trafiquants de drogue et leurs serviteurs hors des quartiers !
Ni trafiquants, ni voyous, ni flics. Les rues pour la révolte.
Action directe contre tout ce qui t’opprime. Feu et plomb contre toute forme d’autorité.



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