Ouest-France / samedi 20 avril 2024
Des dizaines de kilos de viande invendues, déposés près de la Chambre d’agriculture du Finistère. Dans la nuit du vendredi 19 avril au samedi 20 avril 2024, le collectif Quimper en lutte a réalisé une action coup de poing pour dénoncer « la surproduction agricole entretenue par la FDSEA (Fédération départementales des syndicats d’exploitants agricoles) », syndicat majoritaire au sein de la Chambre d’agriculture du Finistère.
« Les locaux de la FDSEA du Finistère ont été la cible d’une action contre le système agro-industriel qu’ils défendent. Un système basé sur l’agriculture intensive, le productivisme et le libre-échange à tout prix, au nom de la souveraineté alimentaire », fait savoir dans un communiqué le collectif Quimper en lutte.
Dans leur action, le collectif a inscrit sur la façade de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère, bâtiment attenant à la Chambre d’agriculture, des messages sans équivoque : « Politique agricole avariée », « morts pour nourrir des bennes ». D’autres messages ont été marqués au sol tel que : « Merci productivisme breton. »
Le Télégramme / samedi 20 avril 2024
La chambre d’agriculture du Finistère, située à Quimper, a été taguée dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 avril. Des dizaines de kilos de viande ont également été déposées pour dénoncer la surproduction. Un acte revendiqué.
Des tags sur tous les panneaux dès l’entrée du site franchi, des écrits sur la plupart des fenêtres de la façade nord et sur le bitume, des pancartes collées aux murs, et des dizaines de kilos de viande déposées à même le sol et encore empaquetés pour la plupart. Voilà ce qu’ont pu constater samedi 20 avril, en matinée, les policiers de Quimper dépêchés dans l’enceinte de la chambre d’agriculture du Finistère, située dans la zone de Cuzon, à Quimper. Une chambre requalifiée de chambre de la FDSEA par les auteurs de cette opération, réalisée dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 avril.
Un acte revendiqué par le collectif « Quimper en lutte », qui déclare agir contre la surproduction et s’en prend ouvertement à la FDSEA et aux industriels de l’agroalimentaire.
Ce collectif s’est expliqué sur cette action coup de poing dans un mail envoyé durant la nuit à la rédaction du Télégramme. Photos à l’appui, il dénonce « la surproduction agricole entretenue par le syndicat agricole majoritaire (…) Un système basé sur l’agriculture intensive, le productivisme et le libre-échange à tout prix, au nom de la souveraineté alimentaire ».
Et le collectif d’indiquer que la viande déposée contient le « fruit de leur politique agricole. Ces animaux ont d‘abord été élevés dans des élevages intensifs, dans des conditions déplorables, sans considération pour leur bien-être, gavés d’antibiotiques, de pesticides ou d’OGM par des éleveurs ou éleveuses en situation difficile, devant payer leurs charges sans assurance de revenu et pressurisés par une obligation de rendement hors normes ».