de.indymedia.org / lundi 14 août 2023
Quelqu’un doit bien construire toute cette merde : les autoroutes qui traversent des forêts, les taules, les palais pour riches, qu’ils appellent « densification », dans les arrière-cours, autrefois vertes, des vieux bâtiments berlinois, la bétonisation des bords de la rivière Spree.
En se promenant à travers la ville, nous croisons sans cesse les panneaux d’une poignée de sociétés, qui veulent ainsi surligner à qui appartient la ville. On y trouve Züblin, une entreprise du bâtiment, qui coule dans le ciment l’augmentation explosive des loyers. Depuis longtemps, Züblin est active dans le business de l’offensive capitaliste contre nos espaces de vie ; elle a déjà été dans le collimateur, il y a quarante ans, quand des engins de chantier ont brûlé, à cause de sa participation à la construction de la piste de décollage ouest, à Francfort [cette entreprise a été attaquée par exemple en octobre 1981, à Francfort, et en mars 1982, à Duisbourg, par des groupes des Revolutionäre Zellen ; NdAtt.]. Sous le nazisme, Züblin a fait appel à des travailleur.euses sous contrainte, pour la construction de l’aéroport de Francfort. A travers son association avec Strabag, Züblin est l’un des principaux tueurs d’arbres : que l’on pense à la construction de l’autoroute A49 à travers la forêt Danni ou de l’A66 à travers le bois de Fechenheim.
Identifier de tels acteurs et les saboter de manière imprévisible peut être une modeste contribution à la vague d’actions qui, à long terme, vont dans la direction de la révolte.
Dans la nuit du 10 août, sur la Alexandrinenstraße, dans le quartier de Kreuzberg, nous avons détruit par le feu un véhicule de Züblin.
L’agression de la veille contre les maisons occupées de la Habersaathstrasse, par une entreprise de sécurité privée agissant pour le compte de la mafia de l’immobilier, montre la détermination de nos adversaires à soumettre à tout prix la ville à leur recherche de profit. Il ne reste plus qu’à prendre pour cible tous ceux qui profitent des rapports d’exploitation.
Notre action a eu lieu dans un quartier qui a été complètement transformé, ces derniers années, en faveur des nouvelles élites urbaines. Le crépitement nocturne de leur véhicules doit être un accompagnement musical inquiétant pour le personnel de Züblin, d’Amazon, de la DB et cie, quand ils veulent se régénérer dans leurs nouveaux appartements chics, en prévision d’une nouvelle, productive, journée de travail.
Groupe pour l’arrêt de l’industrie du bâtiment