de.indymedia.org / samedi 15 juillet 2023
Une vision réformiste des cet organisme de pouvoir qu’est la police n’est pas seulement naïve, mais aussi dangereuse. Les innombrables meurtres commis par les salauds en uniforme sont la preuve que ni leurs programmes internes pour lutter contre le racisme ni le débat public ne sont en mesure de retenir ces monstres à la gâchette facile et de prévenir le prochain meurtre. Quand on entend de l’exécution d’un jeune de 19 ans, qui a été criblé par 34 balles tirées par plusieurs flics et qui a survécu comme par miracle, en restant paraplégique [référence à ce qui est arrivé le 3 juin à Bad Salzuflen, quand une voiture qui roulait la nuit sans lumières a été prise en chasse par les flics et criblée de balles ; NdT], notre haine grandit encore et, face à l’incommensurable, nous devons faire quelque chose.
Ils doivent avoir peur quand ils patrouillent dans les quartiers des marginalisé.es. Ils doivent avoir peur quand ils sont assis à leurs bureaux et regardent avec arrogance, par la fenêtre, la saleté humaine. Ils doivent avoir peur quand, la nuit, ils sont dans leurs lits et rêvent de combattre le mal.
Devenir flics est un choix délibéré. Ils sont à connaissance des meurtres et des méthodes de la répression. Ils le savent et pourtant se portent candidats dans la police.
Ils doivent être surs de notre mépris.
Dans une haine joyeuse et avec l’énergie qui nous donne la révolte en France, la nuit du 12 juillet nous avons incendié la voiture personnelle d’une ordure de flic, dans le quartier de Eimsbüttel.
Par l’action contre le pouvoir, nous nous connectons avec les anti-autoritaires et les enragé.es qui se révoltent en France. Les flics ont tué Nahel M., à Nanterre. Le flic qui a pris la vie de Nahel et qui a plongé sa famille dans un cauchemar sans fin, l’a fait parce qu’il se sentait en droit de le faire. Son uniforme et son entraînement lui en donnent l’autorisation. Cette ordure s’identifie tellement à son travail répugnant qu’il décide à lui seul quelle vie a de la valeur et quelle n’en a pas.
Chaque flic est un potentiel danger.
Dans une société blanche, les personnes non-blanches sont touchées beaucoup plus souvent que les blanches par la violence de la police et cela de manière mortelle. Mais les personnes socialement marginalisées, toxicomanes, malades mentales ou encore les personnes qui ne proviennent pas d’un bon milieu ou d’un milieu bourgeois ressentent aussi plus souvent la violence de la police.
Nous nous retrouvons dans la haine éternelle, ensemble avec d’autres encapuchonné.es, dans les rues et les places de la révolte.
Que la peur change de camp.