Barrikade / vendredi 7 juillet 2023
La Suisse, qui se voit comme neutre, de façon à pouvoir maintenir sa position privilégiée de centre financier mondial, porte en fait des grosses responsabilités pour des nombreuses guerres à travers le monde. L’industrie d’armement suisse exporte des armes partout, même dans des pays où il y a des conflits armés. Récemment, elle a même relocalisé à l’étranger des structures productives, pour contourner des lois qui « interdiraient » les exportations d’armes dans des pays en guerre, comme par exemple l’Ukraine, s’alignant complètement à la rhétorique belliciste et interventionniste de l’OTAN.
Le rôle de la Suisse en tant que place d’échanges financières et principal négociant en matières premières fait de cet État un acteur majeur dans la dévastation de la planète et dans le pilage des ressources des pays du sud du globe, en alimentant des conflits et en obligent des gens à quitter leurs pays d’origine. Pas satisfait de semer la misère à travers le monde entier, l’État suisse s’enorgueillit de « défendre » ses frontières contre la « menace » migratoire, avec son armée qui surveille les frontières et les soldats de la défense civile qui gèrent des centres de déportation.
Les mobilisations contre la conscription obligatoire en Suisse ont été pacifiées par l’introduction de la protection civile et du service civil. Nous pensons que l’antimilitarisme anarchiste ne devrait pas se limiter au rejet de l’armée voire à la désertion totale de chaque obligation que l’État nous impose, mais qu’il doit être tourné vers l’attaque.
Pour cette raison, dans la nuit du 17 au 18 juin, à Mezzovico, dans le canton Tessin, nous avons mis le feu à dix véhicules de la protection civile, qui ont été complètement détruits, et à trois véhicules militaires, qui malheureusement ont brûlé seulement en partie.
Nous affirmons, par la force de nos idées et de nos actions, notre solidarité avec tou.tes les anarchistes qui sont otages de l’État et profitons de cette occasion pour saluer ceux/celles qui marchent sur les chemins cachés de la liberté. Celles/ceux qui luttent ne seront jamais seul.es.
La neutralité suisse n’existe pas. Là où il y a le capitalisme, il y a la guerre.
Mort à l’État, longue vie à l’Anarchie.