Act for freedom now! / dimanche 8 janvier 2023
Lundi 26 décembre, nous avons incendié deux engins de construction utilisés sur le chantier de la nouvelle ligne de métro sur la place du Premier Mai.
Nous avons aussi attaqué les machines du métro sur l’avenue Veikou, dans le secteur de Galasti, dès que le temps a changé. Nous avons compris qu’avec la forte humidité présente dans l’air, il y avait la possibilité que l’action échoue. En tout cas, nous avons décidé de prendre ce risque et le résultat a été que trois engins de ce projet ont été complètement détruits et probablement des nombreux autres ont été endommagés, ce qui est une bonne chose, à notre avis.
Ce qui s’est passé n’arrêtera d’aucune manière les travaux du métro, mais ça a porté à 5 machines endommagées, chose qui a causé une bonne perte financière et qui a envoyé un message de résistance. Peut-être que notre action n’a causé qu’un léger retard dans l’avancée des travaux, mais nous préférerons toujours l’action au fait de rester de simples spectateur.trices de cette réalité triste et absurde.
Choisir la cible a été facile, non seulement pour ce que cela représente en tant que symbole, mais aussi pour son utilisation pratique, qui contribue à la normalisation des villes. Le métro, les travaux de développement urbain, les bulldozers et les autres engins ne sont qu’une illustration de la gentrification, du progrès, de la modernisation, de la destruction de la nature et de l’imposition du du système techno-industriel.
Nous ne sommes pas convaincu.es par le discours du gouvernement, qui dit que le métro et d’autres projets (la « grande promenade », le réaménagement de la colline Strefi, etc.) seraient faits dans notre intérêt. Nous savons déjà ce que cela signifie quand ils parlent d’aménagement. Nous savons qui profite de ces projets et ils ne desservent certainement pas le but de rendre la vie plus facile pour le gens qui habitent dans les centres urbains, mais cela fonctionne comme un réseau de production/consommation.
Les villes où nous vivons sont une dystopie faite de béton et d’acier, qui engloutit les personnes pour continuer à exister. Le rythme rapide de la vie, la surpopulation, la pollution, le stress, le travail comme but de la vie, les problèmes et les troubles mentaux sont certains des effets de la vie moderne ; la gentrification et tout autre plan de développement urbain assurent l’assujettissement de cette manière maladive de vivre. Ils doivent savoir que chacun de leurs plans pour créer une prison à ciel ouvert, ce que sont les villes, nous trouvera, armé.es, face à eux.
Nous pensons que nos choix représentent ce que nous sommes. Pendant les fêtes, chacun.e de nous choisit comment il/elle agira. La majorité des gens choisissent de cacher leur misère quotidienne avec des doses de faux bonheur, des repas de Noël, ou en se défonçant à des fêtes. Nous avons choisi de passer à l’offensive et c’est avec le feu que nous avons dit adieu à l’année 2022 et bienvenue à 2023. Rien n’est terminé, tout continue.
Nous voulons dédicacer cette action à l’anarchiste Thanos Hatziangelou, en grève de la faim et de la soif, et qu’ils ont essayé d’alimenter de force, et à l’anarchiste Alfredo Cospito, en grève de la faim.
Nous saluons les 4 compas emprisonné.es pour l’affaire du Pirée, ainsi que Kostas D.
Des villes moches joliment incendiées.
La guerre fait rage.