Abolition media / dimanche 20 novembre 2022
Le procès en appel de V. Stathopoulos et D. Chatzivasileiadis arrive à sa fin, puisque on en est aux « déclarations » des deux prisonniers politiques anarchistes. Dans la personne de D. Chatzivasiliadis, qui a été condamné à 16 ans de prison pour avoir revendiqué la possession des armes nécessaires à continuer l’activité révolutionnaire, l’État se venge de ceux/celles qui incarnent la lutte révolutionnaire. En même temps, dans la personne de V. Stathopoulos, qui a été condamné à 19 ans de prison pour sa solidarité concrète, dans un procès sans preuves, ils essayent de criminaliser la solidarité sociale et concrète.
Nous vous invitons à la solidarité avec les anarchistes Vangelis Stathopoulos et Dimitris Chatzivasileiadis, samedi 26 novembre à 14 heures, place Syntagma, dans le cadre de l’appel national à des actions solidaires.
« La solidarité est une relation qui inspire le mouvement plus large, c’est une composante importante pour bâtir un monde contre l’exploitation de l’homme sur l’homme, une pratique commune aux mouvements subversifs partout à travers la planète. La solidarité concrète n’est pas un lieu, c’est une attitude de vie, c’est une question de conscience, elle devient une expérience dans nos vies ».
V. Stathopoulos
« L’enjeu principal de ce procès […] est l’acquittement du compagnon Vangelis Stathopoulos, qui est frappé par cette brutalité à cause de sa solidarité sociale aux côtés de la lutte révolutionnaire. J’ai défendu la lutte révolutionnaire, la guerrille et l’importance de la résistance sociale armée. Je suis au service de la solidarité sociale, de la liberté et de l’égalité ».
Dimitris Chatzivasileiadis
La chronologie de cette affaire
En octobre 2019, une agence de l’OPAP (la société d’État qui a le monopole des paris) a été braquée à Cholargos [banlieue nord d’Athènes; NdT], l’anarchiste D. Chatzivasileiadis est blessé et part en cavale, jusqu’au 9 août 2021, quand il est arrêté à Thessalonique, après une expropriation armée. Le 8 novembre 2019, la police antiterroriste envahit un grand nombre de maisons, rafle des dizaines de personnes et en arrêté trois, parmi lesquels l’anarchistes V. Stathopoulos.
Stathopoulos et Chatzivasileiadis seront condamnés à 19 et 16 ans de prison respectivement, pour création et participation à une organisation terroriste, braquage à main arme et possession d’armes, aggravée par l’art. 187A ; Chatzivasileiadis a été jugé en contumace, car il était encore en cavale. L’utilisation de l’article 187A concerne l’organisation « Autodéfense Révolutionnaire » et ses armes, trouvées dans la maison de la troisième personne arrêtée. Chatzivasileiadis, qui a assumé la responsabilité du braquage à l’agence OPAP, a déclaré que cette organisation est inactive et qu’il a entrepris d’en préserver l’« héritage politique » (ce qui implique en garder les armes). Il a aussi clairement expliqué que Stathopoulos n’a pas participé au braquage ni à l’organisation. Stathopoulos a, depuis le début, nié sa participation aux braquage et aussi à l’organisation et a admis que, dans le cadre de la solidarité avec un compagnon, il a fourni de l’assistance médicale à Chatzivasileiadis, blessé.
Solidarité avec l’anarchiste Vangelis Stathopoulos.
Solidarité avec l’anarchiste Dimitris Chatzivasiliadis.
Jusqu’à la démolition de la dernière prison.
Assemblée en solidarité avec les combattant.es prisonnier.es, en fuite ou persécuté.es.