Le Parisien / samedi 29 janvier 2022
[…] Quatre élèves du lycée ont tenté le tout pour le tout en fin de semaine dernière, allant jusqu’à faire déclencher l’alarme incendie de l’établissement par des complices. Mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu et s’est finalement soldé par l’agression de trois membres du personnel.
Il est 16h30 ce jour-là quand les policiers du commissariat d’Élancourt sont appelés pour des faits de violence commis à l’intérieur de l’établissement. Sur place, le proviseur adjoint leur raconte les événements qui viennent de se dérouler.
Alors qu’il monte au 3e étage afin de savoir pourquoi l’alarme s’est déclenchée, le responsable aperçoit trois jeunes gens prendre la fuite. En compagnie du conseiller d’éducation et d’un surveillant, il suit le trio jusque dans les toilettes.
Démasqués, les trois fuyards se retournent alors contre les trois membres du personnel, les rouant de coups avant de quitter l’établissement. Tous trois seront conduits à l’hôpital.
L’enquête, menée par le groupe Violences aux personnes de la sûreté urbaine d’Élancourt, permet rapidement de conclure que les trois personnes mises en cause ne sont pas scolarisées au lycée hôtelier. Mais aussi qu’ils ont rencontré, peu avant les faits, quatre élèves qui ont facilité leur intrusion.
Interpellés mercredi, les quatre lycéens ont expliqué en garde à vue les raisons de cette machination ayant tourné au pugilat : la simple volonté d’échapper au contrôle.
L’un d’eux a ainsi raconté aux policiers avoir demandé l’aide de connaissances pour perturber la vie du lycée. « Il se vantait auprès de sa classe que grâce à lui, le contrôle n’aurait pas lieu », explique une source.
Identifiés dans la foulée, les trois fuyards ont été appréhendés jeudi et ont eux aussi reconnu les faits, expliquant l’agression des membres du personnel scolaire par la seule volonté de s’échapper. Ils ont été déférés pour intrusion en milieu scolaire et violences aggravées.
Deux des quatre lycéens sont présentés devant la justice pour complicité d’intrusion en milieu scolaire et complicité de violences aggravées, l’un ayant été l’instigateur du plan, l’autre ayant filmé les faits sans toutefois les diffuser. Les deux autres lycéens mis en cause ont fait l’objet d’un rappel à la loi.