Emrawi / lundi 27 décembre 2021
La centrale hydroélectrique de Gratkorn, en construction sur la rivière Mur, au nord de Graz, a perdu deux pelleteuses dans des flammes de rage. Les dégâts matériels sont énormes. L’entreprise Energie Steiermark [entreprise de production et distribution d’énergie électrique, qui appartient pour trois quart à l’État de Styrie ; NdAtt.] veut continuer à dorer son image écolo, mais elle doit compter sur des nuages de fumées noires…
Depuis que la centrale hydroélectrique sur la Mur, à Graz, un projet qui avait porté à des grosses protestations pendant des années, a été terminée, beaucoup de monde pensait que le combat était fini. Pourtant, la feuille de route des grandes société n’a pas changé. Verbund [le plus grand producteur d’électricité d’Autriche et l’un des plus importants producteurs d’énergie hydroélectrique en Europe ; NdAtt.] et Energie Steiermark font encore des ravages le long de la Mur et ils construisent un barrage après l’autre, ils arrachent encore des milliers d’arbres et ils ignorent les inquiétudes des défenseur.euse.s de la nature. Les images des nombreux poissons morts après l’inondation de vase ne seront pas oubliées.
Vos projets de greenwashing ne sont pas une solution à la crise climatique, mais maintiennent le statu quo, de façons que chacun.e puisse continuer à consommer autant (d’électricité) qu’il/le le souhaite. Continuer à consommer confortablement : ÇA c’est le vrai intérêt de la civilisation actuelle !
Malgré l’abandon de l’inutile autoroute qui traverse le Lobau, autour de Vienne, la route urbaine n’est pas encore abandonnée et l’occupation perdure.
L’imperméabilisation des surfaces et le bétonnage irréversible des sols ont des conséquences désastreuses sur le climat des villes, qui en tout cas sont déjà beaucoup trop chaudes. Les soi-disantes mesures de compensation sont du foutage de gueule. Cela est expliqué par les responsables, avec leurs trois étapes, par des slogans publicitaires telles que « écologique » et « sans CO2 », mais certain.e.s ne l’acceptent pas.
Pour montrer à quel point cette destruction de l’environnement est dégoûtante et à quel point le système est vulnérable, deux pelleteuses ont été incendiées. C’est fascinant comme ces trucs brûlent bien, peut-être que cela inspirera quelqu’un.e ? (OUI, ceci est une incitation au crime !)
Le combat est loin d’être terminé.
Solidarité avec toutes les luttes contre l’exploitation et la dévastation à travers le monde ! Que ce soit à Vienne, au Mexique contre le Train Maya ou contre les barrages géants des derniers rivières dans les Balkans.
À bas les machines qui détruisent les espaces de vie !
Pour la construction de l’autonomie et d’un mode de vie résistant !