Indymedia Lille / mercredi 8 décembre 2021
Le 8 décembre 2021, ça fait maintenant 1 an que des flics ont perquisitionné des lieux dans plusieurs endroits de france (Toulouse, Rennes, Île de france, Dordogne) pour embarquer 9 camarades, au nom de l’anti-terrorisme. Ils les ont mené dans les bureaux de la DGSI à Levallois-Perret afin de leur faire subir des interrogatoires avant d’en incarcérer certaines et d’en placer d’autres sous contrôle judiciaire (et d’en laisser 2 sous statut de témoin).
Il semble que cette répression de la part de l’État et des flics réponde justement au reproche qui leur est fait de détester l’État et les flics. En plein mouvement social contre la loi Sécurité Globale, et à leur habitude, les médias ont su brandir ce gros titre d’affaire antiterro dans « l’extrême gauche » et se sont donnés à cœur joie pour grossir cette affaire en reprenant les récits de la police. […]
Après plusieurs mois, certain·es d’entre elleux sont progressivement sorties de prison avec des contrôles judiciaires stricts, et depuis un an maintenant, l’un des inculpées est toujours incarcéré, au Bois d’Arcy, en isolement (voir les lettres publiques de mai 2021 et été 2021), sans nouvelle d’une éventuelle date de procès ou d’une remise en « liberté ». L’isolement étant une mesure « exceptionnelle » de la prison, l’empêchant de rencontrer d’autres personnes et limitant ses déplacements hors de la cellule (par l’obligation d’être accompagné sans cesse d’un·e gradé·e et d’un·e surveillant·e et de voir toute la zone de détention bloquée afin d’être sûrs de ne pouvoir ni voir ni être vues des autres détenu·es), le renouvellement de la mesure devrait se faire par l’autorité, non plus du/de la juge d’instruction, mais du ministre de la prison Dupont-Moretti.
Mais monsieur le ministre, il est déjà bien trop tard. Ça ne sert à rien d’isoler notre camarade, la haine de l’État et la haine des flics sont des idées déjà bien répandues et, avec cette affaire, elles s’en trouvent de nouveau renforcées.
D’ailleurs, nous l’avons déversée sur les murs du palais de justice de Grenoble en cette nuit du 7 décembre 2021, en solidarité avec les inculpé·es du 8 décembre..
Feu aux prisons !
Liberté pour les inculpé·es du 8/12 !