Act for freedom now! / lundi 19 juillet 2021
AVERTISSEMENT ! Aux agents de l’État : nous aussi, nous recueillons des renseignements !
Un message pour Simon Chapman
En tant que photographe free-lance, dans une course effrénée pour te faire de la thune rapidement, tu prends des photos qui révèlent l’identité des gens, alors qu’il est tout à fait possible de prendre des images sous un angle différent, sans montrer de visages. Ce financement inconsidéré de ton train de vie te vaut un rappel : prend ça comme un avertissement !
Il y a eu de nombreuses manifestations, récemment, et Simon Chapman est allé à la plupart de celles-ci, afin de se faire un nom (et du fric). C’est pourquoi nous lui avons rendu visite…
40 Stafford Road, St. Werburghs, Bristol.
Nous avons tagué « Simon Chapman Photo-Flic » sur sa maison et « c’est le Big Brother » sur sa porte. Nous espérions pouvoir nous en prendre aussi à sa voiture (une Ford Focus grise immatriculée DE53 XZS) mais elle ne se trouvait pas là quand nous lui avons rendu visite.
Chapman est le secrétaire de la section de Bristol du Syndicat national des journalistes. Il a vendu des images de personnes au Daily Telegraph et au Mirror et il vend régulièrement ses photos au Bristol Post (qui a derrière soi une longue histoire de publication de photos venant de la police ; ce journal encourage les gens à la délation et à signaler les allées et venues des « personnes suspectes »). Les images de Chapman montrent souvent des personnes dans des situations incriminantes. Dans sa soif de célébrité et d’argent, il collecte des preuves pour l’État et il tire profit du fait de mettre en danger des personnes.
A Bristol, l’histoire de l’action directe a toujours intéressé la presse à grand tirage (en particulier le Bristol Post).
Maintenant plus que jamais, des autoproclamés experts, activistes et journalistes free-lance font leurs carrières en interprétant les actions des autres. Des actes de rébellion sont passivement conditionnés pour devenir des appâts pour gagner de la visibilité sur internet, ils sont utilisés comme capital culturel dans une forme audacieuse de gentrification et aussi utilisés par l’État comme preuve à son avantage dans le vieil discours (mais qui malheureusement continue) sur les « bonnes » et les « mauvaises » formes d’action/d’anarchisme.
Comme beaucoup d’autres, Simon Chapman a fait sa carrière en acquérant de la considération dans les milieux activistes, avant de s’en servir pour lancer sa carrière dans la presse grand public.
Nous n’avons pas de photo* de Chapman, mais il est de taille moyenne, sans barbe et il porte toujours des habits neutres. Il a toujours un téléobjectif ridicule sur son appareil photo et souvent aussi un grand sac à dos avec une protection imperméable.
Il porte presque toujours un chapeau de type « bob » et des chaussures de marche et il se comporte avec beaucoup d’assurance, lorsqu’il se pavane en prenant des photos. Peut-être que, maintenant, il regardera un peu plus autour de soi, au lieu de toujours attirer l’attention sur les autres.
Les temps ont changé, depuis les émeutes de Bristol de 2011, et l’État de surveillance est plus généralisé… Mais pas omniscient. Cette action veut rappeler à tous ceux qui aident la police dans ses enquêtes, en documentant des moments de rébellion, que nous aussi nous avons des yeux… et que nous vous observons.
Chapman n’est qu’un seul individu, dans une ville remplie d’autoproclamés experts en médias, journalistes « alternatifs » et organes de presse… mais n’oubliez pas que la surveillance fonctionne dans les deux sens et que nous vous suivons de près.
Nous refusons d’être médiatisé.e.s ou présenté.e.s sous un faux jour. Nous ne parlons que pour
nous-mêmes.
A plus, dans les rues !
* Note d’Attaque, 25 juillet : voici une photo du type (qui remonte à 2014, quand-même, mais qui explique le pourquoi du chapeau… merci à qui l’a envoyée !) :