IAATA / jeudi 3 juin 2021
On est des squatereuses habitant une maison expulsable depuis le 1er juin. Nos expériences de squat sont plurielles. Récentes pour certains, plus anciennes pour d’autres. ( Entre vieux coupe-boulons et jeunes pied de bicheuses). Si le fait de rester après l’expulsabilité a fait du sens pour toutes, le reste a pas été si simple…
Trouver les modalités de ce « rester », dealer avec nos différents rapports à la répression, nos énergies, nos moyens.
On s’est quand même retrouvé à avoir assez d’énergie et de colère pour décider de résister à l’expulsion. Pour nous ça sera monter des barricades, refusant de sortir à l’arrivée de la flicaille, s’organiser avec des soutiens, trouver des stratégies collectives d’antirep.
Parce qu’on a pas envie que ce soit la pref qui décide quand on dégage !
Parce que ces derniers temps, les expulseurs, qu’ils soient flics ou bon citoyens prennent trop la conf, appuyés par un discours médiatique et étatique protégeant la méritocratie et la propriété privée et que ça nous fout la gerbe.
Parce qu’on a envie de plus de conflictualité dans nos vies et que squatter en est une grosse partie.
Parce que juste ça va nous faire du bien de voir les keufs suer pour nous faire sortir et que quitte à nous faire virer tout les 6 mois autant tenter de vivre ces moments différemment, prendre de la force , s’organiser pour les faire chier !
Parce qu’on veut essayer d’avoir nos propres temporalités.
On a pas envie de s’imposer non plus de passer notre été à attendre ces boloss.
On partira quand on en aura envie ou le besoin, mais pour l’instant, on pimpe nos barricades et on profite de vos villas vides !
Nuisons à ceux qui détruisent nos manières d’habiter ce monde de merde, dans nos squats ou ailleurs !
Solidarité aux expulsables.
Solidarité aux nuisibles.
Vive le squat et brûle le reste !